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L'Homme Est-Il Un Être Vivant Comme Les Autres ?

Publié le 16/01/2011

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Lorsque Jean Rostand dit que "La nature est sans préférences, et l'homme, malgré tout son génie, ne vaut pas plus pour elle que n'importe laquelle des millions d'autres espèces que produisit la vie terrestre.", il pense nettement l’être humain supérieur au reste de la nature : comme un être de génie, capable de connaître et de transformer son environnement. L’homme aurait tendance à régner sur son entourage. Or, il est dit que la nature considère les êtres humains égale aux autres espèces existant sur la terre. De plus, notre génome est quelque fois très proche de celui de certains autres mammifères. Nous pouvons alors nous questionner sur l’homme, est-il un être vivant comme les autres ?

Cette interrogation met en question les points communs et les différences entre l’homme et le reste des êtres vivants. L’être humain qui se sent favorisé de la nature n’est-il pas qu’un imposteur qui empêcherait les autres êtres vivants d’avoir, eux aussi, des droits et des devoirs. Nous allons donc voir si nous sommes égaux au reste de la nature ou bien si nos rapports nous diffèrent de ceux-ci.

 

Premièrement, nous pouvons dire que l’homme est semblable au reste des êtres vivants de la terre.

Nous pouvons affirmer que tous les êtres vivants ont une origine commune. Etudiez les origines de la vie revient donc à chercher à comprendre comment a pu apparaître sur terre l'ancêtre commun à tous ces êtres vivants. Les plus anciennes traces de vie découvertes sur la terre sont des Procaryotes, datées de 3,6 milliards d’années. On peut donc faire l'hypothèse que la vie est apparue de façon plus ancienne, sous une forme plus primitive. Et ce serait de la que découle la vie. De plus on dit souvent que « les hommes descendent des singes «. Dans plusieurs frises historiques nous pouvons voir la transformation du stade de singe jusqu'à la formation de l’homme (l’être se déplaçant a quatre pattes devient bipède, …) Suivant des études, l’homo sapiens partage plus de 95% de ses gènes avec le chimpanzé. En effet c’est l’animal le plus proche de nous, même si en mettant un chimpanzé et un homme côte à côte, on se rend compte des nombreuses différences physiques qui nous séparent. C’est la théorie de l’évolution de Darwin. On peut également dire que l’homme a toujours besoins d’un contact avec les animaux qui l’entoure : les animaux de compagnie et les animaux d’élevage. Les êtres vivants ressentent peut-être une forme de familiarité ce qui leur permet de garder des relations. Ainsi ces relations peuvent s’améliorer par exemple dans le cas de l’éthologie animale. Cela signifie étymologiquement « science des mœurs « (ethos : « mœurs «, logos : « étude/science «). Il s'agit en fait de l'étude du comportement animal tel qu'il peut être observé chez l'animal sauvage en milieu naturel, chez l'animal sauvage en captivité, chez l'animal domestique en milieu naturel et chez l'animal domestique en captivité. Cette science tolère donc le besoin de l’homme à vouloir comprendre les autres êtres vivants.

Ensuite, tous les êtres vivants ont les mêmes besoins. Les êtres vivants se distinguent des objets inanimés par des fonctions qui leur sont communes : besoins nutritifs et nutrition, respiration, reproduction, relations avec le milieu. Ils donnent naissance à des individus de la même espèce. Le besoin de communiquer entre les êtres vivants de même espèce et même d'espèces différentes entraîne le développement du langage sous différents aspects. Les communications orale et écrite sont des moyens privilégiés qui permettent le partage des idées, des préoccupations, des orientations, ... Le monde moderne n'a pas inventé l'art de la communication. De plus l’homme et le reste des êtres vivants on tous deux un instinct de survie comme un comportement similaire face a un événement inattendu, face a la peur, … L’instinct de survie est caractérisé par l’organisation de la société animale pour survivre. Chacun veut vivre le plus longtemps possible et chacun veut pouvoir se défendre en cas d’attaque. Les réactions diverses face a mésaventure imprévu sont communes a tous les êtres vivants sur la terre.

Enfin, vu que chaque être vivant à des devoirs à respecter, cela implique la notion de conscience. "Tout le bonheur des hommes est dans l'imagination." disait le Marquis de Sade.

 Chacun à sa place dans la nature, égale a celle des autres, car chacun est essentielle, et chacun joue son rôle plus ou moins important dans celle-ci pour qu’elle se développe plus de jours en jours. La conscience, c'est la possibilité de réflexion, et de retour sur soi-même. L'homme à une conscience, Descartes fut le premier à le montrer. Pour lui, l'homme est un être qui pense. Grâce à "je pense donc je suis", il a montré, que nous étions capable de revenir sur soi. Il a mis en doute tout ce qui l'entoure et même son propre corps. Mais d'après son analyse inébranlable, il a montré que l'homme pensait car il était impossible de douter qu'on pense, car on est obligé de penser qu'on ne pense pas. L'homme pense donc, il est conscient. Du côté de l’animal, Bergson montre dans son analyse qu’il serait équipé d'un cerveau moins gros que l'homme. Mais l'animal vivrait en fonction d'automatismes. Ils sont intériorisés lors de l'apprentissage de la vie, par leur parents, ce qu'on appelle le conditionnement.

 

Condillac, un opposant à la théorie des animaux-machines, souligne le début de son Traité des animaux (1755). «Il serait peu curieux de savoir ce que sont les bêtes, si ce n'était pas un moyen de savoir ce que nous sommes.« Il n'y a donc pas d'affirmation sur l'animal: tout discours sur la nature des animaux a des retombées sur l'homme.

 

Deuxièmement, l’homme n’est pas un être vivant comme les autres.

L’homme s’est toujours demandé qu’est ce qui le différencie de l’animal. Après tout, les animaux ont des pattes, des yeux, se déplacent, mangent, défèquent. Certains sont capables de sentiments, les chiens sont fidèles à leur maître, les chats aussi quoique d’une autre manière. L’animal qui nous est le plus semblable, le singe, semble même capable d’humour, et on prétend même que certains d’entre eux, les « bonobos «, ont l’interdit de l’inceste, c’est à dire ne s’accouplent pas avec quelqu’un de leur famille, ce qui est une des bases de la civilisation.

Scientifiquement, la différence entre l’homme et l’animal est minime. L’homme et l’animal sont faits de cellules, qui sont des petits organismes vivants de la taille de quelques millièmes de millimètre. Dans ces cellules se trouvent des gènes, typiquement cent fois plus petits ; par exemple, il y a le gène des yeux bleus, du long nez, …, ce qui fait que nous ressemblons à nos parents. Ces gènes sont faits de plus petits morceaux dits d’ADN qui, par exemple, permettent d’identifier un criminel à partir de traces minimes. Or, 95% des gènes de l’homme et de la souris sont pratiquement identiques. Si donc on en restait aux gènes, la différence entre l’homme est l’animal serait négligeable.

Des philosophes pensent le contraire que Darwin. Pour eux, ce qui fait l’homme, c’est la capacité de dire « Je «, c’est à dire de pouvoir penser à lui-même, c’est ce qu’on appelle la conscience. C’est aussi le langage et l’écriture, les mathématiques, la technique (on n’a jamais vu un chien faire de la plomberie par exemple), la peinture, la musique et l’art en général. Enfin, peut-être le principal, c’est peut-être de raconter des histoires, et de garder la mémoire du passé. Cependant, l’homme serait peut-être supérieur à l’animal, mais serait aussi pire que lui. Les animaux d’une même espèce (par définition les animaux d’une même espèce peuvent se reproduire ensemble), à la différence des hommes, ne se tuent que rarement entre eux, et le vingtième siècle nous a obligés, nous les Hommes, à une certaine modestie. De plus, l’animal ne consomme pas les ressources de la planète, et est donc beaucoup moins dangereux pour l’environnement. C’est pourquoi les religions discernent en l’homme une capacité à faire le bien et le mal, chose qu’il est difficile de discerner chez l’animal.

Enfin, un dernier argument vient de la morale, et de notre capacité à vivre en société. Si l’homme n’est qu’un Animal, alors il devient permis de le réduire en esclavage (les animaux ne connaissent pas la notion de salaire), et même de le torturer ; il n’est plus possible de parler de droits de l’homme. Ce à quoi la société protectrice des animaux répond que l’animal a aussi des droits.

 

« Parfois on me demande ce que l'homme a copié chez la fourmi. Ma réponse : Le baiser sur la bouche. On a longtemps cru que les Romains de l'Antiquité avaient inventé le baiser sur la bouche plusieurs centaines d'années avant notre ère. En fait, ils se sont contentés d'observer les insectes. Ils ont compris que lorsqu'elles se touchaient les labiales, les fourmis produisaient un acte généreux qui consolidait leur société. Ils n'en n'ont jamais saisi la signification complète, mais ils se sont dit qu'il fallait reproduire cet attouchement pour retrouver la cohésion des fourmilières. « Le jour des fourmis de Albin Michel, 1992.

L’homme est alors différent des autres être vivants et même supérieur, mais ce la n’empêche pas de s’inspiré du fonctionnement de ceux-ci pour former sa société.

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