L'homme peut-il être moral sans religion ?
Publié le 04/05/2011
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Pour mieux comprendre ceci faudrait tout d’abord définir la morale. Selon l’encyclopédie libre Wikipédia, « la morale (du latin moralitas, « façon, caractère, comportement approprié «) désigne l'ensemble des règles ou préceptes relatifs à la conduite, c'est-à-dire à l'action humaine. Ces règles reposent sur la distinction entre des valeurs fondamentales : le juste et l'injuste, ou plus simplement le bien et le mal. C'est d'après ces valeurs que la morale fixe des principes d'action, qu'on appelle les devoirs de l'être humain, vis-à-vis de lui-même ou des autres individus, et qui définissent ce qu'il faut faire et comment agir «. D’après cette définition, on déduit que être moral veut dire être juste et bien envers l’autre. Mais la question qui se pose c’est : est-ce que l’homme ne peut être bien et juste que s’il est religieux? A mon avis, on peut très bien être moral sans être religieux, ça part du principe qu’on naisse avec une intuition avec laquelle on distingue le bien du mal et le juste de l’injuste. Car en effet, la morale possède un caractère davantage personnel, qu'on appelle la conscience. Si on observe les enfants et leur innocence, on remarquera que malgré leur ignorance de la notion de religion, ils sont moraux tout de même. Ainsi, en examinant le comportement des enfants, on se rendra compte que ces derniers ne savent pas être injustes ou méchants. En effet, ils acquièrent des règles de conduite après une exposition à la société et après le développement de leurs cerveaux qui les guideront vers le bien ou vers le mal. Je pense que ça vous est déjà arrivé qu’un bébé d’un an avec son innocence et sa générosité innées vienne vous donner sa sucette ou son biberon sans réfléchir s’il s’agissait d’un bon geste ou pas. Ou citons l’exemple d’un bébé qui pleure ou essaye de vous défendre en vous voyant attaqué parce qu’il a senti que vous étiez en danger et agressé et qui a éprouvé le besoin d’être juste et de vous défendre. Ces deux exemples prouvent que même avant de connaître la religion et ses principes qui prêchent la morale, on est bien moraux par instinct. D’autant plus que, l’homme, tout en ayant conscience qu’il vit dans une communauté avec l’autre, sait impertinemment qu’il doit respecter un pacte social basé aussi bien sur la justice que sur le respect d’autrui et de soi-même. L’homme a appris que, pour vivre dans une société, il est obligé de connaître ses devoirs et ses engagements vis-à-vis de lui-même et vis-à-vis des autres, et qu’il doit savoir ce qu'il faut faire et comment agir . Donc, les règles de conduite sont bel et bien instaurées par la société civile et pas forcément par la religion. L’homme sait très bien qu’il ne pourrait pas évoluer au sein d’une société sans l’autre car la relation qu’il entame avec autrui lui procurait l’épanouissement et le progrès dans la communauté où il prospère. C’est dans ce contexte qu’on peut citer le passage de la pièce de théâtre « Huis Clos « de Jean Paul Sartre: « l’enfer c’est les autres «. Bien que beaucoup de gens aient interprété cette citation comme quoi les autres sont la source de notre malheur ; moi, au contraire, je pense que la présence de l’autre est indispensable même s’il est l’enfer. Une vie sociale nécessite cette interaction avec l’autre car sans ce dernier je ne suis rien. Je ne peux avoir conscience de ma présence que par opposition à la présence de l’autre. Ainsi, on doit respecter les codes de la société et se soumettre à la morale qui garantira par conséquent le respect mutuel et réciproque au sein de cette société. Il est vrai qu’il y a des personnes qui n’obéissent pas au pacte social mais ces gens là, même sous un code religieux, seront les mêmes et feront de même car, dans leur nature, ils rejettent toute forme de soumission ou de conformité à quoi que se soit. Faudrait dire que les hommes de religion voient les choses autrement sur ce sujet et croient que seule la religion est capable d’enseigner la morale à l’homme. Pour ces individus, la religion représente la « loi divine « qui est incontestable et vertueuse et qui ne peut, en aucun cas, être comparée à la « loi humaine« qui peut être erronée et réfutable et qui risque de ne pas être prise au sérieux vu qu’elle a été instaurée et imposée par un humain. En se basant sur ces deux éléments, ils confirment que le pacte social risque de ne pas être pris au sérieux par l’homme et par conséquent ne pas garantir la morale. Argument1 : l’homme peut être moral sans religion car il est né moral par instinct Prémisse 1 : l’homme est né avec l’instinct Prémisse 2 : l’instinct humain est moral sans religion Conclusion : l’homme est moral sans religion Argument 2 : l’homme peut être moral sans religion car il acquiert des règles de conduite dans la société Prémisse 1 : les règles de conduite sont morales sans religion Prémisse 2 : l’homme acquiert des règles de conduite dans la société Conclusion : l’homme est moral sans religion
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