L’INDÉPENDANCE TUNISIENNE

L’INDÉPENDANCE TUNISIENNE. Contrairement à l’Algérie, l’accession de la Tunisie à l’indépendance ne se produit pas au terme d’un long conflit armé, mais selon des modalités négociées. C’est que la Tunisie n’est pas formée de départements français à forte population européenne, mais jouit du statut de protectorat et ne compte qu’un nombre relativement faible d’Européens. L’émancipation ne va pourtant pas sans difficultés, la violence des Européens répondant à celle des nationalistes. La répression du Néo-Destour frappe des centaines de  militants. Le 5 décembre 1952, le syndicaliste Ferhat Hached est assassiné par un groupe terroriste disposant de complicités dans la police et dans l’administration. Après que le résident général Jean de Hauteclocque se fut discrédité auprès des populations musulmanes, les mesures de détente de son successeur lui aliénèrent la population européenne. Il faudra, pour sortir de l’impasse, toute l’habileté et la détermination du président Pierre Mendès France, dont les démarches, entreprises dès avant la conférence de Genève, bénéficieront du succès de cette dernière.