Devoir de Philosophie

Locke, John - philosophie.

Publié le 08/05/2013

Extrait du document

locke
Locke, John - philosophie. 1 PRÉSENTATION Locke, John (1632-1704), philosophe anglais, auteur de l'Essai sur l'entendement humain. Successeur de Hobbes comme personnage majeur de la philosophie anglaise au XVIIe siècle, Locke s'est intéressé au problème de la connaissance humaine, et a développé une philosophie éthique et politique. Né à Wrington, dans le Somersetshire, Locke a une enfance marquée par la sévérité de l'éducation qu'il reçoit de son père. De 1652 à 1658, il étudie à Oxford, où il enseigne par la suite le grec, la rhétorique et la philosophie morale (1661-1664). En 1667, il rencontre Lord Ashley, comte de Shaftesbury, dont il devient l'ami, le conseiller et le médecin. Locke vit à ses côtés les périodes politiquement agitées des révolutions contre l'absolutisme des Stuart. Lord Ashley tombé en disgrâce, Locke s'installe en France en 1675. Il rentre en Angleterre en 1679, mais son protecteur connaît une nouvelle période de défaveur, Locke retourne donc sur le continent, et en 1683, gagne la Hollande. La seconde révolution d'Angleterre de 1688 place Guillaume III à la tête du pays, Locke revient donc à Londres, où il exerce une fonction publique subalterne. 2 PHILOSOPHIE DE LA CONNAISSANCE À la base du questionnement sur l'étendue et les limites de la connaissance, il y a chez Locke la préséance de l'expérience sensorielle et de l'observation et non celle de la spéculation intuitive ou déductive. Si la doctrine empiriste a été formulée initialement par Francis Bacon au début du XVIIe siècle, Locke en donne un exposé systématique dans son Essai sur l'entendement humain (1690). L'idée chez Locke est une représentation mentale, et la connaissance une opération de l'esprit qui consiste à former des idées et à les combiner entre elles. Mais souvent le langage fait défaut, et Locke constate la pauvreté de celui-ci en comparaison de la richesse de la pensée. Il s'agit donc, pour l'homme parlant, d'avoir une idée déterminée du sens des mots qu'il utilise. En soutenant que les idées ont pour origine l'expérience sensible, il refuse l'existence d'idées innées, et critique ainsi l'innéisme cartésien. L'esprit humain, à la naissance, est une « table rase «, une ardoise vierge sur laquelle l'expérience inscrit la connaissance. Pour Locke, « rien n'est dans l'entendement qui n'ait d'abord été dans les sens « et, même s'il établit une distinction entre idées de sensation et idées de réflexion, les dernières découlent des premières. La philosophie de Locke peut donc être, sous certains de ces aspects, qualifiée de sensualiste. C'est ainsi tout le projet cartésien du cogito qui se trouve remis en question, et, corrélativement, l'idée de substance, dont nous avons peut-être l'idée, mais celle-ci reste indéterminée. 3 THÉORIES POLITIQUES Dans les Deux Traités du gouvernement (1690), Locke a attaqué la théorie du droit divin des rois et la conception de la nature de l'État propre à Thomas Hobbes. Locke soutient que la souveraineté ne réside pas dans l'État mais dans le peuple, et que l'État n'est suprême qu'à condition d'être tenu par le droit civil et par le droit « naturel «. Pour Locke, les révolutions ne constituent pas seulement un droit, mais souvent une obligation. Il préconise un système tripartite d'équilibre des pouvoirs dans le gouvernement, le pouvoir législatif y étant plus puissant que les pouvoirs exécutif et judiciaire. Il défend également la liberté du culte et la séparation de l'Église et de l'État. L'influence de Locke sur la philosophie moderne a été profonde et il demeure l'un des philosophes les plus importants de l'histoire de la pensée humaine. Outre l' Essai sur l'entendement humain, il est également l'auteur de Pensées sur l'éducation (1693), de Lettres sur la tolérance (1689) et de Chritianisme raisonnable (1695). Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

Liens utiles