L'UNITE ET LA PRESENTATION.

C'est surtout dans le travail de présentation que l'on court le risque de perdre de vue l'unité : le souci de la forme l'emporte alors sur le souci de la construction et l'on peut aisément s'égarer dans les détails. Voici les règles à suivre pour éviter ce grave danger : 1. L'entrée en matière lance le sujet : elle doit le faire dans la direction très nette de l'idée directrice et ne doit pas avoir d'autre but. Donc, point de détours, pas de « longueries d'apprêt «, rien que l'essentiel pour faire partir la composition droit sur l'idée directrice. « Droit au fait, c'est ma devise «, disait Voltaire. C'est aussi la meilleure règle de l'entrée en matière, le « fait « étant l'idée directrice Il faut considérer l'entrée en matière comme un départ vers l'idée directrice. 2. Le développement est alors le voyage à travers les aspects significatifs de l'idée directrice, voyage divisé en étapes qui sont les grandes divisions, le raccord étant assuré, s'il est nécessaire, par les transitions.

3. La conclusion est l'arrivée au but, qui est l'idée directrice elle-même, désormais claire et complète. La conclusion arrête donc Je développement sur son terme final et répond à l'entrée en matière comme la solution au problème, la réponse à la question. Quels que soient les cadres particuliers de présentation : exposé, lettre, dialogue, discours, dissertation, la composition tout entière doit répondre à cette formule qui est la formule de l'unité : départ net et bien orienté sur l'idée directrice; développement ne s'écartant jamais de la ligne de l'idée directrice; arrivée sur l'idée directrice claire et complète.