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L'URSS face au monde

Publié le 22/02/2012

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Les promoteurs de la révolution d'Octobre considèrent que son succès dépend du déclenchement d'une révolution européenne, principalement en Allemagne. Mais l'écrasement au début des années 20 des différents foyers révolutionnaires, éloigne cette perspective. À partir de 1921, date qui coïncide avec l'instauration de la NEP (nouvelle politique économique), la Russie soviétique met en place une «double» politique étrangère qui tente de concilier les intérêt de l'État soviétique et ceux du communisme international. La Russie normalise à la fois ses relations internationales, -la signature du traité de Rapallo en 1922 avec l'Allemagne annonce la reconnaissance de la Russie soviétique par les grandes puissances- et soutient, par l'intermédiaire du Komintern, -Internationale communiste- les mouvements révolutionnaires en Europe et en Asie. Les années 1929-1930 annoncent une rupture. Alors que l'URSS plonge dans une décennie d'industrialisation et de collectivisation forcée, Staline impose la théorie du « socialisme dans un seul pays ». La révolution mondiale n'est plus d'actualité. La social-démocratie est associée au fascisme, la tactique de front unique est abandonnée. Cette période de repli va durer jusqu'en 1933. Mais à cette date, l'arrivée au pouvoir d'Hitler met en péril la sécurité de l'URSS. Le Komintern oriente alors les partis communistes européens vers une politique de fronts-unis avec les socialistes et les radicaux. L'URSS devient, en 1934, membre permanent du conseil à la Société Des Nations et s'engage dans une politique d'alliance avec les démocraties occidentales -signature du pacte franco-soviétique du 2 mai 1935. En 1936, la menace fasciste sur la Russie se précise, avec la signature par le Japon et l'Allemagne du pacte anti-komintern. L'URSS se tourne vers la Chine, avec qui elle signe un pacte de non agression en août 1937. Mais sa position diplomatique reste précaire, le danger d'un front impérialiste est bien réel. Quand en mars 1938, le gouvernement soviétique propose une conférence internationale chargée d'édifier les mesures capables d'éviter un conflit mondial, Londres refuse -il existe en Grande Bretagne comme en France un fort mouvement anti-bolchevique- et l'URSS n'est pas associée aux accords de Munich (30 septembre 1938). Les Soviétiques décident alors de multiplier les ouvertures vers l'Allemagne, tout en poursuivant les négociations avec les démocraties occidentales.

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