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Maïakovski, Vladimir - littérature.

Publié le 30/04/2013

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Maïakovski, Vladimir - littérature. 1 PRÉSENTATION Maïakovski, Vladimir (1893-1930), poète, dramaturge, scénariste, dessinateur et propagandiste russe. Figure éminente du modernisme dans son pays, il a fait de son art un instrument politique. 2 UNE JEUNESSE MILITANTE Né à Bagdadi (Géorgie), aujourd'hui appelée Majakovski, Vladimir Vladimirovitch Maïakovski est le fils d'un garde forestier. Après la mort de ce dernier, la famille vient s'établir à Moscou où elle connaît la misère. Vladimir entre au lycée en 1902 et adhère à 15 ans au Parti bolchevique. Arrêté une première fois, puis libéré, il recommence à militer et est condamné cette fois à un an de détention. En prison, il lit les grands auteurs russes, notamment Tolstoï, ainsi que Byron et Shakespeare. À sa sortie en 1910, il entre à l'Institut des arts appliqués Stroganov et suit des cours à l'École de peinture, d'architecture et de sculpture, dont il est exclu trois ans plus tard pour « agitation «. 3 ENTRE FUTURISME ET MARXISME À cette époque, Vladimir Maïakovski fréquente un groupe futuriste et fait la connaissance du poète Khlebnikov, qui l'influence considérablement. Ses premiers poèmes sont publiés vers 1912 dans des petits recueils ou des almanachs. Engagé à la fois dans le mouvement esthétique futuriste et dans le marxisme, il entend donner à la poésie la brutalité de l'univers urbain. Futuriste, il chante dans ses textes la ville, le béton, les usines, l'électricité ; marxiste, il veut toucher les masses. Il tire de cette double inspiration un folklore urbain lyrique et révolté, dans de longs poèmes mêlés de langue parlée, d'interpellations, d'interjections et d'apostrophes impertinentes, tels Nuage en pantalon (Oblako v stanach, 1914), qui enthousiasme Maxime Gorki, ou la Flûte des vertèbres (Flejta pozvonocnika, 1915). À la veille de la Première Guerre mondiale, il compose un poème dramatique ayant pour titre son propre nom, Vladimir Maïakovski : tragédie (1913). Il collabore ensuite à la revue de Gorki, Annales, de tendance pacifiste. Mobilisé en 1916, il écrit la Guerre et le Monde (Vojna i Mir), qui se voit censuré, et travaille à son grand poème, l'Homme (?elovek, 1917). 4 UN POÈTE-RÉVOLUTIONNAIRE C'est avec enthousiasme que Vladimir Maïakovski accueille la révolution d'Octobre. Mettant son art au service de la lutte politique, il se fait tout à la fois « chantre de la révolution « et « poète révolutionnaire « (Marina Tsvetaeva , 1932). Il crée poèmes, affiches, pièces de théâtre, scénarios et écrits satiriques destinés à la propagande. Il anime la revue Arts de la commune (1918-1919), compose l'Ode à la révolution (1918), le poème 150 000 000 (1919-1920), et même des réclames en vers vantant les produits de l'État collectiviste. Sa pièce futuriste Mystère bouffe (Misterija-Buff) est représentée pour la première fois pour les fêtes d'octobre à Petrograd, en 1918, et marque la naissance du théâtre soviétique. Maïakovski la décrit comme une « représentation héroïque, épique, satirique de notre époque «. Une seconde version est créée pour le 1er mai 1921 et reçoit un accueil enthousiaste. Son activité militante ne l'empêche pas de composer des vers qui évoquent l'amour avec passion : J'aime, (Ljublju, 1922). De ceci (Pro eto, 1923) est la chronique d'une des plus terribles péripéties de sa passion pour Lili Brik. 5 « À PLEINE VOIX « Alors que le régime inaugure la NEP (Nouvelle politique économique), Vladimir Maïakovski fonde le groupe du Front gauche de l'art, autour de la revue Lef (Levy Front Iskousstv, 1923-1925). Il parcourt l'Union soviétique exaltant la vision prophétique qu'il conserve de la révolution d'Octobre. On le retrouve également à New York, au Mexique, en Espagne, à Berlin et à Paris, où il séjourne en 1922, 1925, 1929. Il compose Vladimir Ilitch Lénine (1925), pour le premier anniversaire de sa mort, Ça va bien ! (Horo?o !, 1927), pour le dixième anniversaire de la révolution. À pleine voix (Vo ves golos, 1929) retrace l'histoire des soviets. Il est aussi rédacteur des Nouvelles, l'organe central du Parti communiste, et de la Vérité du « Komsomol «, l'organe de la jeunesse communiste. En 1928, il fait paraître son autobiographie, Moi-même (Ja sam). Avec la Punaise (Klop, 1929), une satire des nouveaux riches de la NEP, et les Bains (Banja, 1930), il atteint le sommet de son art dramatique. Il est également l'auteur d'une oeuvre théorique, Comment Faire des vers (Kak dielat'stikhi, 1926). 6 UNE FIN TRAGIQUE Son oeuvre, loin de la platitude illustrative du « réalisme socialiste «, est traversé par le choc permanent de la réalité et du merveilleux, de l'amour et de la modernité ; ses contradictions, bien que créatrices, l'échec de sa vie sentimentale et sa déception devant l'évolution de la révolution soviétique le conduisent au suicide en 1930. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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