Marches

« (commandos antichars).60 divisions se mutinent, près de 2 millions de soldats refusent d'obéir aux ordres.

Refus de retourner à l'assaut etd'obéir aux ordres, mais sans fraternisation avec l'ennemi.

Des drapeaux noirs ou rouges sont hissés, mais on n'estpas sûr que leurs utilisateurs sachent ce qu'ils faisaient.

Ils ont appris qu'il y avait des mutineries sur le front russeet qu'il y a une révolution en Russie (sans vouloir pourtant faire la même chose en France).

Au même moment,l'armée allemande est paralysée par des grèves des munitionettes, ce qui ne les laissaient pas profiter de lasituation.

Nivelle est « limogé » et c'est le général Pétain, une des figures de la bataille de Verdun, l'Homme qui aépargné ses hommes et qui a l'autorité nécessaire pour être obéi.

Son mot d'ordre immédiat : « J'attends lesAméricains et les chars ».

Sous-entendu : D'ici leur arrivée, il n'y aura plus d'offensives.

Il fait fusiller 850 mutins «pour l'exemple ».Les unités rentrent dans le rang.-Les offensives britanniques échouent aussi : les blindés sont arrêtés par le bombardement à l'Ypérite.

Pachendalleest (avec la bataille de la somme) un des plus grands désastres britanniques.

Et là aussi, des mutineries avecquelques fusillés pour l'exemple (les meneurs).— L'offensive italienne : la 12ème division de l'ISONZO est embarrassée par l'ascension du château-fort naturel quereprésentent les Alpes.

L'Armée autrichienne se contente d'attendre en hauteur la montée italienne.

Cette année1917 est celle de la reprise en main de l'armée autrichienne par l'armée allemande.

Ils organisent une autre offensivede type Blitzkrieg (sans blindés, ni avions) dans laquelle figure un certain Erwin Rommel… La contre-attaque austro-allemande réussit au-delà de toute espérance : lors de la 12ème offensive de l'ISONZO, les austro-allemandsrepoussent l'attaque « la baïonnette dans le dos » et le front Italien s'effondre.

300000 soldats italiens sontcapturés : c'est une débandade générale.

Les français dépêchent des unités pour réparer la brèche.

C'est unmoment d'humiliation nationale si grand qu'on va procéder à la « decimazione » : une pratique disciplinaire d'origineromaine qui consiste à punir les unités qui ont été lâche en exécutant un soldat sur dix tirés au sort.

Les officiersaristocrates qui avaient honte de leurs soldats ont fait fusiller des paysans sans terre de Sicile et du sud de l'Italiequi ne savaient même pas pourquoi ils faisaient la guerre depuis 1915.

L'Italie a voulu faire « un exemple » vis-à-visde ses alliés pour sauver son honneur.

En attendant, la France rééquipe l'armée italienne sur une ligne de front qui areculé.-L'armée russe se disloque et ne répond aux ordres.

Les 8 millions de soldats russes promis ne sont jamais venus.

Lerouleau compresseur n'était qu'une promesse.

Encore aurait-il fallu les conduire jusqu'au front avec les locomotivesen bois sur un réseau ferroviaire… à sens unique ! C'est une armée composée de moujiks (on traduira par paysansouvriers alcooliques).

Il y a un fusil pour 5 soldats.

L'empereur n'est pas à la hauteur, la cour est désorganisée(Raspoutine est assassiné en 1916, mais cela n'améliore pas les choses.).

Les prix augmentent, mais le salaire nesuit pas.L'élément déclencheur de la Révolution Russe est la journée nationale de la femme.

Des manifestations réclament dupain.

Mais cela dégénère : le noyau dur comprend des ouvriers de l'usine Poutilov (armement) : ainsi les ouvrierssont armés.

Des ouvriers avec les armes, ce sont les futurs gardes rouges.

La manifestation gagne les forces del'ordre qui fraternise avec la foule.

Le même désordre gagne Moscou.

Nicolas II en visite sur le front apprend larévolte.

Bloqué par une grève de trains, il abdique.

Aussitôt se met en place un régime de transition qui prend encharge cette première révolution à caractère libéral : les libertés fondamentales sont accordées (réunion…) et le 1erordre donné par la DOUMA (parlement) est celui donné aux soldats de ne pas obéir aux officiers (nobles).

L'anarchiecommence alors que la DOUMA a promis aux alliés de continuer la guerre à leur côté.

Un des homes au nouveaurégime KEREMSKY promet une offensive pour le mois de juillet 1917.

Celle-ci tourne à la débandade.

Les soldatslivrés à eux même vivent en bandes, pillent au passage et tuent des juifs, avec comme slogan « Volant ce qui étaitvolé ».

L'arme allemande envahit l'Ukraine et les pays baltes sans combat…D'où l'idée allemande de faire revenir en Russie un agitateur d'extrême gauche réfugié en suisse du nom de VladimirIlltich Oulianov.

Ce Lénine est à la tête de la branche dure du POSDR, parti ouvrier social-démocrate russe.

Cettebranche dure est marxiste de doctrine et préconise un passage brutal de la féodalité russe à une révolutionsocialiste.

De son point de vue, il est inutile d'attendre une victoire électorale de l'extrême-gauche dans un pays quine sait pas lire.

Le léninisme préconise l'action quasi-militaire pour s'imposer au pouvoir, avec une « dictature duprolétariat » d'en haut et par la force.

Il a à l'esprit que la révolution française a été facilité par la guerre contre lestêtes couronnées européennes.

Donc la 1re guerre mondiale doit permettre la révolution mondiale.

Arrivé en avril1917 par la guerre de Finlande, Lénine rentre en Russie.

Il publie aussitôt les thèses d'avril qui édicte la conduite àtenir à partir de maintenant pour passer à la révolution suivante :1.

La paix à tout prix2.

La terre aux paysans3.

Les usines aux ouvriers4.

Le pouvoir aux soviets (comme si c'était une chose évidente…)5.

Mettre fin à la guerre des marchands de canons et laisser les capitalistes s'entre-tuer.6.

Encourager les pays à s'occuper les terres des nobles.

Ainsi ils auront à manger et l'aristocratie sera ruinée7.

Encourager les ouvriers à prendre les armes et occuper les usines pour ruiner le patronat8.

Encourager la formation de comités d'ouvriers et/ou de paysans à se diriger eux-mêmes, faire comme si l'Étatn'existait pas.C'est un programme d'anarchie qui devait permettre aux bolcheviks de s'imposer dans le désordre le plus grand.Staline, directeur de la Pravda (journal du parti, littéralement la vérité) n'ose pas publier les « thèses d'avril ».

Uncertain nombre de bolcheviks n'accepte pas « la paix à tout prix ».

Ils ne supportent pas l'idée de sacrifier la mèrepatrie à l'envahisseur allemand.

Lénine répond que ce n'est pas grave puisqu'il y aura une révolution mondiale.— Juillet 1917 : manifestations bolcheviks : elles encouragent à la désorganisation du régime.

Dès que les thèsessont diffusées, les bolcheviks sont accusés de trahison et de complicité avec l'Allemagne.

Leur manifestationpendant l'été 1917 est durement reprise par l'armée.

Lénine s'enfuit.

Sa chance, c'est qu'au même moment l'armée. »