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Mariage de figaro acte 1 scene 7

Publié le 06/02/2012

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mariage

 

Le Mariage de Figaro Acte I scène 7

 

 Le Mariage de Figaro est une pièce de théâtre écrite en 1784 par Beaumarchais, grand dramaturge Français du siècle des lumières. Il est l'auteur d'une trilogie de pièces, le barbier de Séville en 1755, le mariage de figaro ainsi que la mère coupable en 1792. L'extrait que nous allons étudiés, se situe dans l'acte I, scène 7 du livre. Cette 7ème scène est jouée par 2 personnages: - Suzanne, première dame de la comtesse et fiancée de Figaro -Cherubin premier page, c'est à dire jeune noble du comte. Cherubin vient entretenir une conversation avec Suzanne et lui parle du différent qu'il y a eu entre lui et le comte.

 

 Lecture

 

Comment dans l'extrait que l'on vient de lire Beaumarchais présente-il à travers le jeu théâtrale Chérubin ainsi que l'un des éléments perturbateurs de la piece ? Il serait intéressant dans un premier temps d'observé le rythme de l'échange entre les deux personnages de la scène puis dans un second temps d'analysé la personnalité de Chérubin et enfin, pour terminer nous approfondirons notre analyse sur le comte qui est un élément de danger dans cette scène.

 

I) Construction de la scène

 Cette scène est marqué par un rythme assez rapide et entrainant les lecteurs ou les spectateurs dans le récit, elle est aussi marqué par un caractère comique. C'est une scène à caractère joyeuse et ou les deux personnages entretiennent un dialogue caractérisé par un jeux scénique assez humoristique et comique.

A. Un univers ludique où les deux jeunes gens séduisent et s'affrontent

Nous pouvons remarqué que les deux personnages s'affrontent dans un dialogue ludique et enfantin. Chérubin cherche à séduire Suzanne afin qu'elle intervienne en sa faveur auprès du comte mais celle ci a bien l'intention de repousser les élan amoureux du jeune homme notamment avec de brèves répliques qui rectifient certaines paroles de Chérubin: ligne 30 et 31 de l'extrait lorsque Chérubin dit « donne le moi mon coeur » elle lui répond « son coeur ! » ou encore lignes 43 et 44 avec « amuser mon coeur », « amuser son coeur » En faisant des échos des répliques, elle souligne ainsi intelligemment les efforts que fait Chérubin afin de la convaincre et lui montrer qu'elle ne rentrera pas dans son « jeu » de séduction. Suzanne s'amuse aussi à inverser certaines répliques du jeune personnage afin de le déstabilisé et le menacé par exemple ligne 68 « mille soufflets » qui s'oppose à « mille baisers » ligne 67. Cela donne au récit un effet symétrique, les personnages jouent sur les mots dans leur dialogue ce qui renforce la gaieté du dialogue. Meme les didascalies présentant les gestuelle ou les tons des personnages ne font que confirmer la volonté de Suzanne « Suzanne le contrefait » ligne 7 .

B. Distance avec laquelle Suzanne traite les élans de l'amoureux

Suzanne ne prends pas au sérieux les paroles de Chérubin et pense qu'il use de ses belles paroles pour avoir son aide elle prend donc une certaine distance avec le jeune garçon, elle se moque de lui et l'imite « Suzanne, raillant » ligne 26 de la scène. Elle répond aussi à ses réplique par des exclamations brèves « il devient fou » ligne 61 afin qu'il cesse de la convaincre puisqu'elle a déjà pris la décision de l'aider même si elle gronde le jeune homme mais le protège avec l'utilisation d'oxymore ( rapproche deux termes que leur sens devrait éloigner, dans une formule d'apparence contradictoire) tel un petit garçon pour qu'il ne recommence pas. Ligne 37 \"vous serez le plus grand petit vaurien\". Le mot « petit » peut donc être considérer comme une marque d'affection qui vient nuancer ses accusation. Elle pardonne aussi plus facilement ses actes grace à son jeune âge \"si ce n'était pas un morveux sans conséquence...\" lignes 32 et 33.

C. La gestuelle renforce la gaieté de cet échange

Le décor est utilisé afin de rendre la scéne plus attrayante pour le lecteur est renforce le jeu entre les deux personnage et le transforme en véritable combat dont le ruban ainsi que le fauteuil par la suite deviennent le centre de convoitise, l'enjeu d'un combat entre les deux personnages. Les didascalies encore une fois suivent le rythme de la scène \"vivement\", \"tourne autour\", \"arrache la romance\". Chérubin essaye de marchander échanger la romance contre le ruban.

Suzanne c'est donc bien s'adapter et aux gestes, parole de Cherubin mais cette scène nous apprend surtout beaucoup de chose sur le personnage de Cherubin. II Caractéristiques de Chérubins

Nous pouvons remarqué dans la scène grâce aux paroles de Chérubin que c'est un personnage amoureux

A Chérubin assimilé à un Don Juan

Chérubin aime plaire aux femmes et trouve en elles un désir une attirance, il est d'ailleurs entouré de nombreuses femmes à qui l'on fait régulièrement allusion dans la scène: Franchette ligne 8 du texte, la comtesse ligne 18 et 19 ainsi que Suzanne qui elle est présente dans la scène, une femme qu'il courtise, il est assez libertin avec elle, il l'a tutoie, il lui fait des multiples avances tout en parlant d'autres femmes. C'est un séducteur légendaire tout d'abord par son audace, il fait succomber beaucoup de femmes. Mais l'amour qu'il porte pour les femmes reste toujours un amour enfantin puisque le jeune homme n'est qu'âgé que de 13 ans.

B. L'amour enfant

On voit que Chérubin n'est pas encore sortie de l'enfance notamment avec son langage toujours enfantin « tu sais bien méchante » ligne 22. Il est timide envers la comtesse et n'ose pas comme avec les autres femmes l'abordé, il l'admire « qu'elle est noble » ligne 18. Pour lui l'amour qu'il ressent pour la comtesse ne restera qu'un rêve même lorsqu'il en parle il l'a décrit tel dans ses rêves «  la voir, lui parler... » ligne 24 du texte, la notion de rêve est renforcé avec l'utilisation du conditionnel « je donnerais » ligne 25. Les réaction de Chérubin son aussi celle d'un enfant, lorsqu'il s'empare du ruban un objet avec plein de signification pour lui : -présence de la femme qu'il aime , son odeur... comme une « peluche » ou un « hochet » pour un enfant. C. Chérubin amoureux de l'Amour : découverte de la sensualité

Dans cette extrait Chérubin fait preuve d'une grande romance, de tendresse, c'est un jeune homme sentimental pour lui chaques objets ont une valeur sensuelle, petit à petit, Chérubin découvre la notion de sensualité, un sentiment nouveau est perturbateur pour lui. Il subi une véritable métamorphose, on le ressent d'ailleurs dans ses réplique « je ne sais plus qui je suis » ligne 48 et 49. Tous ses sens deviennent bouleversés « agiter », « palpiter », « tressaillir », « troubler ». Le jeune homme dévoile pour la première fois à Suzanne son amour pour la contesse, il en ressent désormais le besoins. Pourtant même si Chérubin découvre enfin les véritables sens de l'amour il reste tout de même libertin puisque la encore il reparle d'une autre femme « hier, je rencontrai Marceline » ligne 55 et 56.

Ainsi dans la scène on découvre les différentes facettes de Chérubin qui se superposent au fil du récit , il est à la fois Dom Juan enfant et sincère adorateur de l'Amour. Cependant il ne faut pas se laisser attendrir par le jeune Chérubin puis que Beaumarchais introduit aussi dans cette scène un danger.

 

III La menace Almaviva

En effet, cette scène présente aussi la situation de Chérubin qui est menacé par le Comte.

A. Les informations données

Elles consistent d'abord en l'arrivée de Chérubin \"accourant\". Cette 1ère didascalie caractérise l'extrême jeunesse du personnage, sa mobilité et elle suggère l'émotion de l'enfant, chassé du château. (L.5 : \"Suzanne, il me renvoie\"). Chérubin ne compte plus que sur le pouvoir de sa \"belle marraine\" (l.15), la Comtesse dont nous apprenons qu'il est le filleul. Elle seule peut apaiser le courroux du maître, ce que Chérubin énonce dans cette hypothèse l.15 : \"Si Madame, ma belle marraine ne parvient pas à l'apaiser...\". Le page vient donc chercher de l'aide auprès de Suzanne qu'il souhaiterait voir intercéder en sa faveur et l'expression l.1 \"Depuis 2h, j'épie le moment de te trouver seule…\" montre qu'il se cache.

B. Une scène encadrée par un même danger

Elle s'ouvre sur l'annonce d'une sanction \"moi, je vais partir\" et le récit d'un affrontement \"il s'est mis dans une fureur en me voyant\". En une rapide analepse, le page revit ces terribles moments et mime le Comte brutal et menaçant : l.13-14 : \"sortez...\". Certes le jeu va l'aider à surmonter sa peur mais le danger réapparaît en fin de scène : l.85 \"Chérubin voit le Comte entrer...\".

C. L'arrivée du Comte

Nous voyons ainsi que le Comte glace les deux jeunes gens par sa seule présence en brisant leur univers ludique. Son irruption fait aussitôt disparaître le page épouvanté. L'indication scénique \"il se jette avec effroi\" souligne la violence du geste et l'émotion. La très brève réplique l.87 \"Je suis perdu\" a une connotation tragique et renforce ainsi l'imminence et la gravité du danger. La construction de la scène souligne donc la situation de Chérubin à savoir celle d'un personnage menacé. Pourtant, malgré l'ombre menaçante du Comte qui projette les personnages vers le drame, la scène est paradoxalement d'une irrésistible gaieté ; ce qui nous amène à notre deuxième axe de lecture.

Conclusion:Par conséquent, cette dernière scène d’exposition permet de découvrir Chérubin et le sort qui lui est d’emblée réservé. Aussi rythmée qu’une scène de Molière, aussi malicieuse et badine que délicate, elle donne une image très forte du charme de Beaumarchais. Maîtresse du jeu par la parole, Suzanne y brille tout en restant fidèle à son statut. Entre 2 moments dramatiques, cet extrait offre un pur instant de plaisir, en incarnant une atmosphère de folie mêlée à l’émotion. Cette scène annonce l’attrait des Noces de Mozart qui donnera à son Chérubin les airs les plus tendres.

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