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Mein Kampf

Publié le 22/02/2012

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Écrit dans un style ampoulé et prétentieux, livre de règlement de compte dans lequel Hitler en profite pour s'inventer un passé, Mein Kampf est aussi un catalogue d'idées d'extrême-droite mal assimilées par son auteur. Mais la grande force de cet ouvrage est qu'Hitler tire de ce magma antisémite, raciste, nationaliste, méprisant l'ordre bourgeois, une théorie délirante du monde : la Weltanschaaung. D'après Hitler, une sélection naturelle s'opère entre les hommes dont seuls réchappent les plus forts. La « race » aryenne, celle des « seigneurs », a donc pour vocation de dominer les autres, mais se doit aussi d'éliminer ses ennemis intérieurs : les Juifs, véritable obsession d'Hitler, et tous ceux qui menacent la construction d'un grand Reich. Or la « race blanche » a besoin, pour vivre, d'un « espace vital ». L'Allemagne doit donc agrandir son territoire, en absorbant les pays où réside une minorité germanique, mais également en conquérant des territoires, et notamment à l'Est, dont le Reich asservirait les populations slaves, considérées comme inférieures. Pour réaliser ce projet, le pays doit avoir à sa tête un führer, un guide qui sache galvaniser la population et la conduire d'une main de fer vers la victoire. Toute l'horreur du régime nazi et du second conflit mondial est donc contenu dans ce livre, best-seller en Allemagne avant même l'arrivée d'Hitler au pouvoir. L'aveuglement de la droite allemande et des chancelleries étrangères, qui, jusqu'au bout, ne voudront pas croire aux velléités expansionnistes du Troisième Reich, n'en est que plus patent.

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