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mélancholia misérables

Publié le 19/02/2013

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Introduction     Victor Hugo a été le chef de file du romantisme au 19ème siècle. Il a composé une oeuvre gigantesque qui témoigne de nombreux engagements personnels. Poète militant, il s’est préoccupé tout au long de sa vie du sort des misérables et a lutté contre toute forme d’injustice sociale.     En 1856, Victor Hugo publie Melancholia, poème en alexandrins, extrait de Les Contemplations. Dans ce poème, Hugo évoque le travail dur et pénible des enfants.     Nous étudierons dans un premier temps l’exploitation des enfants de l’usine. Ensuite nous verrons en quoi ce poème fait part de sentiments, d’idées de justice et de liberté. Enfin nous démontrerons que le poème Melancholia est avant tout un instrument de dénonciation.  Commentaire du poème :      La poésie est donc ici un instrument de dénonciation et donc Melancholia est avant toute chose un texte à visée argumentative. Il dénonce l’injustice sociale de l’époque. L’auteur est partisan d’un travail d’adultes et non d’enfants, un travail qui donne la liberté à l’âme jeune « au nom du travail saint, fécond et généreux qui fait le peuple libre et rend l’homme heureux «. Victor Hugo emploie du début à la fin des termes religieux saints.     Melancholia est donc pathétique réaliste. Ce poème écrit avec précision la société du siècle dernier, montrant les conditions déplorables des enfants dans le monde de l’usine. Il insiste sur le fait que ce sont les enfants et non les adultes qui donnent la joie de vivre au monde.  Melancholia est donc un poème argumentatif qui illustre l’œuvre de Victor Hugo : améliorer le sort des pauvres qu’il poursuivit dans son œuvre Les Misérables. Intro Victor Hugo s'imposa au XIXème siècle comme le chef des écrivais romantiques. Néanmoins, loin de s’enfoncer dans un cénacle littéraire, il prit une part active à la vie politique de son époque. L’engagement traverse ainsi, toute son œuvre, qu’il dénonce le règne de Napoléon III dans le recueil politique, Les Châtiments, s’oppose à la peine de mort dans l’autobiographie fictive Les derniers jours d’un condamné, ou prenne parti des plus démunis dans son œuvre romanesque de L’homme qui rit aux Misérables. Dans le poème « Mélancholia «, tiré du recueil Les Contemplations, paru en 1856, Hugo s’attaque à un phénomène social que la révolution industrielle a mis en place : Le travail des enfants dans les usines, légal à l’époque. Comment l’écrivain dénonce-t-il cette servitude « infâme « ? Nous verrons tout d’abord quelle image le poète nous donne de ce labeur imposé aux plus jeunes, puis nous étudierons de quelle manière il cherche à convaincre et à persuader le lecteur de l’horreur d’une telle situation. Enfin, quelle dimension donner au titre de ce poème : « Mélancholia « ?       Cette fille au doux front a cru peut-être, un jour,  Avoir droit au bonheur, à la joie, à l´amour.  15 Mais elle est seule, elle est sans parents, pauvre fille!  Seule! -- n´importe! elle a du courage, une aiguille!  Elle travaille, et peut gagner dans son réduit,  En travaillant le jour, en travaillant la nuit,  Un peu de pain, un gîte, une jupe de toile.  20 Le soir, elle regarde en rêvant quelque étoile,  Et chante au bord du toit tant que dure l´été.  Mais l´hiver vient. Il fait bien froid, en vérité,  Dans ce logis mal clos tout en haut de la rampe;  Les jours sont courts, il faut allumer une lampe;  25 L´huile est chère, le bois est cher, le pain est cher.  O jeunesse! printemps! aube! en proie à l´hiver!  La faim passe bientôt sa griffe sous la porte,  Décroche un vieux manteau, saisit la montre, emporte  Les meubles, prend enfin quelque humble bague d´or;  30 Tout est vendu! L´enfant travaille et lutte encor;  Elle est honnête; mais elle a, quand elle veille,  La misère, démon, qui lui parle à l´oreille.  L´ouvrage manque, hélas! cela se voit souvent.  Que devenir? Un jour, ô jour sombre! elle vend  35 La pauvre croix d´honneur de son vieux père, et pleure;  Elle tousse, elle a froid. Il faut donc qu´elle meurt!  A dix-sept ans! grand Dieu! mais que faire?... -- Voilà  Ce qui fait qu´un matin la douce fille alla  Droit au gouffre, et qu´enfin, à présent, ce qui monte  40 A son front, ce n´est plus la pudeur, c´est la honte.  Hélas, et maintenant, deuil et pleurs éternels!  Voici le plan que nous a donné notre prof, et ce que j´ai trouvé:  I. La pauvreté de la jeune fille  -Champ lexical du travail et de la misère  -Parallélismes (v.18, 25 et 28-29)  -Personnifications (v.27-28, 32)  -Antithèses entre été/hiver et froid/lampe.  -Ponctuation expressive  II. La peine et l´émotion du lecteur face à ce texte  -Champ lexical de l´hiver  -Champ lexical de la solitude  -Enumération (v.14)  -Ponctuation expressive  -Métaphore (v.32)  -Oxymore (v.34)  -Périphrase (v.39)      Le dénument de la femme  a) La pauvreté  b) la liste des sacrifices accomplies par cette femme  II. Le caractère Pathétique du texte  a) La gradation de la misère  b) Le décalage dut au style trajédique du 19e siècle      Cette fille "au doux front" qui ouvre la deuxième partie (tu noteras l'opposition avec "le spectre", le fantôme décrit dans la première partie, cette fille n'a pas toujours été une épave, elle a été jeune et belle avant d'être ravagée par la faim et la misère) a vendu trois choses pour survivre et pour nourrir ses enfants :  - des bijoux, une montre, des vêtements, des meubles, c'est-à-dire des choses utiles.  - la Croix d'honneur de son grand-père (décoration reçue pour bravoure militaire, sans doute remise sous le 1er Empire, qui sait, par Napoléon lui-même), c'est-à-dire un souvenir avec une forte valeur affective, auquel elle devait tenir bien plus qu'à sa montre ou à sa bague.  - Enfin, elle a vendu son corps. Elle s'est prostituée. Ce n'est pas dit en termes aussi clairs, mais on le comprend parfaitement. "Ce qui fait qu’un matin la douce fille alla droit au gouffre, et qu’enfin, à présent, ce qui monte à son front, ce n’est plus la pudeur, c’est la honte." La honte d'être devenue une, comment dit-on aujourd'hui ? D'être devenue une "pute", et dans la société bien-pensante du XIXe siècle, (et aujourd'hui encore dans quelques banlieues) c'est une honte absolue. On disait "une fille perdue", aujourd'hui, on dirait "une salope".  Alors qui parle ? C'est Hugo lui-même, qui raconte le drame de cette fille, et qui transmet le jugement du "peuple sévère", c'est-à-dire des gens de la rue, des "braves gens", "des gens bien' - qui, après tout, souffrent peut-être autant qu'elle de la misère, mais qui se retranchent derrière leur morale, leurs préjugés et leur hypocrisie et qui lui disent : "C’est toi ? Va-t-en, infâme !". Aujourd'hui, on dirait (ne recopie pas cela dans ton devoir), "Casse-toi, salope !"         

« Victor Hugo s'imposa au XIXème siècle comme le chef des écrivais romantiques.

Néanmoins, loin de s'enfoncer dans un cénacle littéraire, il prit une part active à la vie politique de son époque.

L'engagement traverse ainsi, toute son oeuvre, qu'il dénonce le règne de Napoléon III dans le recueil politique, Les Châtiments, s'oppose à la peine de mort dans l'autobiographie fictive Les derniers jours d'un condamné, ou prenne parti des plus démunis dans son oeuvre romanesque de L'homme qui rit aux Misérables.

Dans le poème « Mélancholia », tiré du recueil Les Contemplations, paru en 1856, Hugo s'attaque à un phénomène social que la révolution industrielle a mis en place : Le travail des enfants dans les usines, légal à l'époque.

Comment l'écrivain dénonce-t-il cette servitude « infâme » ? Nous verrons tout d'abord quelle image le poète nous donne de ce labeur imposé aux plus jeunes, puis nous étudierons de quelle manière il cherche à convaincre et à persuader le lecteur de l'horreur d'une telle situation. Enfin, quelle dimension donner au titre de ce poème : « Mélancholia » ?       Cette fille au doux front a cru peut-être, un jour,  Avoir droit au bonheur, à la joie, à l´amour.  15 Mais elle est seule, elle est sans parents, pauvre fille!  Seule! -- n´importe! elle a du courage, une aiguille!  Elle travaille, et peut gagner dans son réduit,  En travaillant le jour, en travaillant la nuit,  Un peu de pain, un gîte, une jupe de toile.  20 Le soir, elle regarde en rêvant quelque étoile,  Et chante au bord du toit tant que dure l´été. . »

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