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mêmes à examen, pour voir ce que peuvent être ces représentations en nous.

Publié le 22/10/2012

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mêmes à examen, pour voir ce que peuvent être ces représentations en nous. Examinons d'abord la première : nous affirmerons, je pense, que jamais rien ne devient ni plus grand ni plus petit, que ce soit en volume ou en nombre, tant qu'il demeure égal à lui-même, n'est-ce pas ? — T. Oui. — S. En second lieu, que ce à quoi l'on n'ajoute ni ne retranche rien ne croît ni ne décroît, mais reste toujours égal à soi-même. — T. Bien certainement. — S. En troisième lieu, il est impossible qu'une chose qui, antérieurement n'existait pas, existe ultérieurement à moins qu'elle ne soit devenue et ne devienne. — T. C'est bien ce qu'il semble. — S. Or ce sont bien ces trois assertions qui s'affrontent entre elles en notre âme quand nous parlons des osselets, ou encore lorsque nous disons ceci : moi, à mon âge, sans avoir subi accroissement ni modification contraire, je suis, au cours d'une même année, plus grand que toi qui es jeune, et ultérieurement plus petit, sans que mon volume ait rien perdu, mais le tien ayant augmenté. Donc je suis ultérieurement ce que je n'étais pas antérieurement, sans être devenu, car sans devenir il est impossible d'être devenu, et n'ayant rien perdu de mon volume, je n'ai jamais pu devenir moindre. Et il se trouve mille assertions semblables, si on admet les précédentes. Je suppose que tu me suis, Théétète, car tu ne me sembles pas novice en ces matières. Théétète, 154b-155c 8. L'ACCORD DE L'INTERLOCUTEUR, RÈGLE D'OR DU DIALOGUE [MÉNON-SOCRATE] — M. Mais ta réponse est naïve, Socrate. [...] — S. Pour ma part, je la crois vraie. Et si mon interlocuteur était de ces sophistes en quête de combats et de vic- toires, je lui dirais : « Voilà ma réponse, si elle n'est pas correcte, à toi de demander raison et de démontrer. « Mais s'agissant, comme c'est présentement le cas, de deux amis qui désirent dialoguer, il faut donner réponse plus accommodante et mieux appropriée à la poursuite du dialogue. Or nul doute que le dialogue exige non seulement qu'on réponde à ce qui est vrai, mais en outre que l'on fonde sa réponse sur ce que celui que l'on interroge reconnaît qu'il sait. Aussi est-ce de cette manière que je vais essayer d'en user avec toi. Ménon, 75cd [SOCRATE-PÔLOS] — S. Dès le début de notre entretien, je t'ai rendu justice, Pôlos : il me semble que tu as été bien éduqué dans l'art du discours et que tu as négligé celui du dialogue. Ainsi, ce que je viens d'entendre, c'est donc cela le fameux argument qui permettrait à un enfant de me réfuter ! et me voilà, à ton avis, réfuté par un tel argument, moi qui prétends que l'homme injuste n'est pas heureux ! Comment cela, mon cher ? je ne conviens en rien de ce que tu dis. — P. C'est que tu t'y refuses, car ce que je viens de dire, c'est bien ton opinion. — S. C'est en orateur, mon cher, que tu essaies de me réfuter, tout à fait comme les gens du prétoire estiment qu'ils réfutent. Car là, une partie a l'impression de réfuter l'autre quand elle produit, à l'appui des allégations qu'elle avance, des témoins nombreux et honorables, tandis que la partie adverse n'en a qu'un ou n'en a aucun. Mais ce genre de réfutation est dépourvu de toute valeur au regard de la vérité, car il peut arriver qu'on succombe sous de faux témoignages, nombreux et apparemment sérieux. Et dans le cas présent, sur ce que tu dis, tu trouveras Athéniens et étrangers unanimes ou peu s'en faut, si tu veux produire contre moi des témoins attestant que je ne dis pas la vérité. [...] Mais moi, tout seul que je sois, je ne me rends pas ; car toi, tu ne forces pas mon acquiescement, tu te contentes, en produisant contre moi une foule de faux témoins, d'essayer de m'expulser de ce qui est mien et de ce qui est vrai. Alors que moi, si je ne te produis pas, toi tout seul, comme témoin, convenant de ce que je dis, j'estime n'avoir rien fait qui vaille pour mener à bon terme notre débat ; et j'estime que, toi, tu n'as rien fait non plus tant que tu n'as pas récusé tous les autres témoignages pour ne retenir que le mien. Il y a donc une manière de démontrer à laquelle tu te confies, toi avec beaucoup d'autres, et il y en a une autre, à laquelle, moi je crois. Leur confrontation doit nous permettre de les différencier. Car il se trouve que l'objet de notre contestation n'est pas de mince importance : c'est peut être celui qu'il est le plus beau de connaître, le plus honteux d'ignorer, puisqu'il s'agit en somme de savoir qui est heureux et qui ne l'est pas. Gorgias, 471d-472c

« 114 PLATON PAR LUI-MÊME toires, je lui dirais :. »

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