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Merejkovski, Dmitri - littérature.

Publié le 30/04/2013

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Merejkovski, Dmitri - littérature. Merejkovski, Dmitri (1866-1941), écrivain et critique russe. Né à Saint-Pétersbourg, Dmitri Sergueïevitch Merejkovski se réfugia à Paris après la révolution de 1905. Avec son épouse Zinaïda Nikolaïevna Hippius, elle-même femme de lettres, il fonda la revue la Nouvelle Voie et anima des réunions philosophiques et religieuses rapidement interdites. Attiré par Molière, Dostoïevski (qu'il rencontra peu avant sa mort), mais proche également de Vladimir Sergueïevitch Soloviev (1853-1900), défenseur d'une Église universelle, et de Vassili Vassilievitch Rozanov (1856-1919), inclassable, il trouva finalement sa voie à la lecture de Baudelaire et d'Edgar Poe. Il fixa alors dans un recueil d'articles au titre hardi, Sur les causes de la décadence de la littérature russe et sur les nouveaux courants de la littérature russe contemporaine (1892), les raisons de son opposition au positivisme et à l'utilitarisme des années 1860-1880, et tenta d'expliquer le symbolisme moins d'un point de vue esthétique que religieux -- la lutte entre le paganisme et le christianisme --, point de vue qui traverse l'ensemble de son oeuvre et débouche sur l'avènement d'un nouveau christianisme, et sur le triomphe de l'orthodoxie russe. Cherchant à asseoir sa théorie, Merejkovski étudia la littérature européenne et voyagea : en Marc Aurèle, Montaigne, Flaubert, Ibsen et Pouchkine, il trouva ses Compagnons éternels (1897) et fit d'Athènes et de Florence ses centres spirituels. Sa doctrine du nouveau christianisme s'élabore à travers une trilogie, Christ et Antéchrist (Julien l'Apostat ou la Mort des dieux, 1896 ; Léonard de Vinci ou la Résurrection des dieux, 1902 ; Pierre et Alexis ou l'Antéchrist, 1905) et l'ensemble constitué par le drame Paul Ier (1908), les romans Alexandre Ier (1911) et le Quatorze Décembre (1920). La lutte entre ces mêmes principes, Christ et Antéchrist, imprègne ses meilleurs ouvrages, notamment ses critiques philosophico-littéraires, Tolstoï et Dostoïevski (1901-1902), Gogol et le Diable, le Prophète de la révolution russe, Lermontov, poète de la surhumanité, 1909) et commande ses options politiques : favorable aux révolutionnaires de 1905, il condamna les bolcheviques d'octobre 1917. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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