Meteosat, satellites - astronomie.

Meteosat, satellites - astronomie. 1 PRÉSENTATION Meteosat, satellites, famille de satellites géostationnaires météorologiques de l'Agence spatiale européenne (ESA), dédiés à la prévision météorologique immédiate et à l'évaluation, à long et moyen terme, de l'évolution du climat (voir météorologie ; climatologie). 2 LA PREMIÈRE GÉNÉRATION DE SATELLITES : METEOSAT 1 À 7 Le lancement du premier satellite météorologique Tiros 1, en 1960, ouvre la voie au développement des techniques spatiales dans la recherche météorologique. Initié par les chercheurs du Laboratoire de météorologie dynamique du CNRS dès 1968, le projet Meteosat est accepté en 1972 par le Centre national d'études spatiales (CNES). La phase expérimentale est financée par la Belgique, le Danemark, la France, l'Italie, l'Allemagne, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. Le programme de satellites européens s'insère dans le système mondial d'observation de l'atmosphère mis en place par l'Organisation météorologique mondiale (OMM) au milieu des années 1970, dans le but d'assurer un suivi global de la planète. Le 23 novembre 1977, Meteosat 1, premier membre de la série des satellites géostationnaires Meteosat, est lancé depuis la Floride par une fusée américaine Thor-Delta. En 1981, son jumeau Meteosat 2 est embarqué à bord du lanceur Ariane 1. Malgré l'arrêt de ce dernier en 1983, le satellite achève sa phase d'expérimentation et est désormais qualifié. En mars 1983, une conférence intergouvernementale réunissant 17 pays européens décide de poursuivre le projet Meteosat par le lancement successif et l'exploitation de 3 satellites : Meteosat 4, 5 et 6. Afin d'éviter une interruption dans la fourniture de données avant l'envoi du premier satellite opérationnel Meteosat 4 prévu en 1989, un satellite de transition, Meteosat 3, est lancé le 11 août 1988 à bord du premier modèle expérimental d'Ariane 4. Les satellites Meteosat 5 et 6 sont lancés respectivement en 1991 et 1993. En 1995 débute le programme Meteosat 7, projet de transition vers les satellites Meteosat de deuxième génération. Ce programme est sous la responsabilité d'une nouvelle structure dédiée à l'exploitation des satellites Meteosat, baptisée Eumetsat, créée en 1986. 3 LA DEUXIÈME GÉNÉRATION DE SATELLITES : MSG (METEOSAT SECOND GENERATION) Premier d'une série de quatre satellites Meteosat de deuxième génération, le satellite MSG 1 (ou Meteosat 8) est lancé le 28 août 2002, à bord d'une fusée Ariane 5. Largement plus volumineux que ceux de la première génération, les satellites MSG sont également bien plus performants que leurs prédécesseurs. Ils permettent notamment de prévoir les phénomènes soudains tels que des orages violents ou l'apparition de nappes de brouillard. Le lancement du satellite MSG 2 (Meteosat 9) a lieu dans la nuit du 21 au 22 décembre 2005. Sa charge utile inclut un capteur supplémentaire (Gerb-1) par rapport à son jumeau MSG 1, dédié au suivi du bilan radiatif terrestre. Les lancements des satellites MSG 3 et 4 sont respectivement prévus en 2008 et en 2012. Le programme MSG est géré conjointement par l'ESA -- qui s'occupe de la conception et de la réalisation des satellites -- et Eumetsat -- chargée du contrôle des satellites et de l'exploitation de leurs données au sol. 4 CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES Les satellites Meteosat sont placés sur orbite géostationnaire à 36 000 km d'altitude. Ils couvrent environ 42 p. 100 de la planète. Ils sont en rotation sur eux-mêmes, ce qui leur assure une stabilité naturelle. Toutefois, pour corriger la dérive de l'orientation de cet axe sous l'effet de perturbations externes ou pour effectuer d'éventuelles corrections d'attitude, les satellites sont équipés de propulseurs auxiliaires. La première génération de satellites Meteosat a un diamètre de 2,1 m, une hauteur de 3,2 m et une masse de 282 kg ; ils sont équipés d'un radiomètre à 3 canaux (visible, infrarouge thermique et infrarouge vapeur d'eau). Les satellites de deuxième génération (MSG) affichent des dimensions bien supérieures : un diamètre de 3,2 m, une hauteur de 2,4 m et une masse de 2 000 kg ; ils disposent d'un radiomètre à 12 canaux (3 dans le visible et 9 dans l'infrarouge) qui transmet ses données tous les quarts d'heure, alors que celui des satellites de première génération n'effectue ses transmissions de données que toutes les demi-heures. Les satellites Meteosat sont exploités depuis le centre de contrôle d'Eumetsat à Darmstadt (Allemagne). Cette station principale assure le traitement des données et leur diffusion en Europe et en Afrique. Des centres de traitement spécialisés répartis à travers toute l'Europe complètent cette unité centrale, fournissant des informations spécifiques sur l'ozone, les océans ainsi que sur l'évolution du climat. 5 APPLICATIONS 5.1 Les bulletins météorologiques Les satellites Meteosat et MSG fournissent les images qui servent à l'élaboration des bulletins météorologiques diffusés sur les chaînes de télévision. Les animations montrant la formation d'anticyclones ou de dépressions sont ainsi devenues très familières du grand public. Mais au-delà des prévisions météorologiques de convenance personnelle, les données météorologiques satellitaires sont surtout devenues des paramètres essentiels dans les transports (routiers, maritimes et aériens), l'agriculture, la pêche, la prévision et le suivi de phénomènes météorologiques violents (cyclones, inondations, etc.), ainsi que le suivi à long terme de l'évolution climatique de la planète (voir changement climatique). 5.2 La surveillance de l'environnement et des épidémies Les données fournies par les satellites Meteosat et MSG permettent également de prévoir l'évolution des sécheresses, de la désertification, ainsi que de surveiller des volcans en sommeil. Par ailleurs, l'apparition et la propagation d'épidémies étant généralement corrélées avec des conditions climatiques spécifiques, la précision des données des satellites Meteosat de première et surtout de deuxième génération permettent de repérer et d'anticiper les zones à risque. 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