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SPOT, satellites - astronomie.

Publié le 24/04/2013

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SPOT, satellites - astronomie. 1 PRÉSENTATION SPOT, satellites, série de satellites de télédétection français, dédiés à l'observation de la Terre. Lancé dès le début des années 1970 par le Centre national d'études spatiales (CNES), le programme civil SPOT (Satellites pour l'observation de la Terre) voit le jour en 1978, grâce à la collaboration technique et financière de la Suède et de la Belgique. Le projet se concrétise en 1986 par la mise sur orbite du premier satellite de la série, SPOT 1. Quatre autres satellites suivront, de manière à former l'un des systèmes d'observation de la Terre les plus complets et les plus performants à l'échelle internationale. 2 PREMIÈRE GÉNÉRATION : SPOT 1, 2 ET 3 Placé sur une orbite polaire, circulaire, héliosynchrone et phasée, à 822 km d'altitude par une fusée Ariane 1 le 22 février 1986, le satellite SPOT 1 transmet ses premières images deux jours plus tard avec une résolution de 10 à 20 m selon le mode de fonctionnement, ainsi que des images stéréoscopiques restituant le relief à une dizaine de mètres près. La qualité des images du satellite civil bouscule le marché de l'imagerie satellitaire, détenu à l'époque par les Américains et les Soviétiques. SPOT 1 est rapidement rejoint par ses jumeaux SPOT 2 et SPOT 3, respectivement le 22 janvier 1990 et le 26 septembre 1993. Placés sur la même orbite, ils repassent sur le même site tous les 26 jours, après avoir effectués 369 orbites (période de révolution d'environ 101 minutes), ce qui permet une périodicité dans la prise de vue effectuée dans des conditions d'éclairement identiques d'une révolution à l'autre (orbite héliosynchrone). Chaque satellite dispose de deux caméras HRV (haute résolution visible) qui peuvent fonctionner indépendamment ou simultanément en mode panchromatique (une seule large bande dans la partie visible du spectre ; résolution de 10 m) ou multispectral (bandes verte, rouge et proche infrarouge ; résolution de 20 m). De plus, ces instruments optiques présentent l'avantage de pouvoir effectuer des observations obliques (amplitude de 27° par rapport à la verticale du satellite) en modifiant l'orientation du miroir d'entrée de chaque instrument optique. Télécommandée par les stations au sol, cette fonction permet ainsi d'observer des régions qui ne sont pas nécessairement à la verticale du satellite. Cette opération réduit considérablement la périodicité des observations -- de 26 jours à 2-3 jours pour les régions ciblées. Par ailleurs, les satellites sont dotés d'un équipement d'enregistrement sur bande magnétique et d'un système de transmission vers des stations de réception au sol. L'exploitation des images SPOT, gérées par la société Spot Image (filiale du CNES), permet notamment de réaliser la cartographie de zones difficilement accessibles ou est utilisée pour la prospection géologique et pétrolière. Prévu pour une durée de vie de trois ans, SPOT 1 a dépassé toutes les espérances en fonctionnant près de dix-huit années et en fournissant plus de 2,7 millions d'images. À la suite d'une défaillance de son panneau solaire en 2001, le CNES décide en 2003 de le désorbiter de manière à ce qu'il se désintègre dans l'atmosphère terrestre sans générer de débris incontrôlables. Quant à SPOT 3, une avarie de son système de stabilisation survenue en 1996 le rend inutilisable à peine trois ans après sa mise en service. Seul rescapé de cette première génération de satellites, SPOT 2 continue de fournir des images de grande qualité, malgré ses enregistreurs de bord hors service. 3 DEUXIÈME GÉNÉRATION : SPOT 4 Toutefois, sur un marché de plus en plus concurrentiel, le lancement d'un satellite d'observation de nouvelle génération s'impose : ce sera SPOT 4. Lancé le 24 mars 1998 par une fusée Ariane 4, SPOT 4 dispose d'améliorations optiques sensibles par rapport à ses prédécesseurs : en particulier, ses caméras HRVIR (haute résolution visible et infrarouge) permettent d'observer dans le moyen infrarouge et d'anticiper ainsi l'état de mûrissement de la végétation. Mais surtout, SPOT 4 embarque un instrument multispectral (bandes bleu, rouge, proche et moyen infrarouge) baptisé VEGETATION, dédié au suivi continu, régional et global de la biosphère continentale. Avec des images d'une résolution constante de 1 km sur toute la largeur d'une surface (appelée fauchée) d'environ 2 250 km, VEGETATION couvre chaque jour la quasi-totalité des terres émergées et constitue un outil de choix pour le suivi des productions agricoles et de la déforestation. Par ailleurs, ses mesures spectrales dans la bande bleue fournissent des informations sur la couleur de l'eau, utiles dans les applications océanographiques. 4 TROISIÈME GÉNÉRATION : SPOT 5 Dernier-né de la série, SPOT 5, lancé dans la nuit du 3 au 4 mai 2002 par une fusée Ariane 4, répond à un double objectif : assurer la continuité des services auprès des utilisateurs et améliorer la qualité des données et des images fournies en anticipant l'évolution des besoins du marché. Pour cela, le satellite est équipé d'instruments imageurs de meilleure résolution que ceux de son prédécesseur (2,5 m en mode panchromatique et 10 m en mode multispectral), mais surtout d'un nouvel instrument haute résolution stéréoscopique (HRS) qui permet de mesurer le relief et de visualiser le paysage en 3D. SPOT 5 embarque également à son bord l'instrument VEGETATION 2 dans le but de poursuivre les observations environnementales à l'échelle continentale comme le fait déjà son prédécesseur à bord de SPOT 4. 5 LA RELÈVE La relève des satellites SPOT est déjà en marche : il s'agit des satellites du programme Pléiades, qui offriront une très haute résolution spatiale (0,7 m) et un champ de vue de 20 km indispensables pour des applications de défense, de sécurité civile et de cartographie. En particulier, cette nouvelle génération de satellites permettra des acquisitions stéréoscopiques pour répondre aux besoins de cartographie fine (notamment en zone urbaine), ainsi que des acquisitions ciblées à haute répétitivité particulièrement adaptées à des missions de type sécurité civile ou de surveillance de phénomènes géophysiques extrêmes, tels que les éruptions volcaniques. Ces satellites complèteront les satellites radar italiens au sein du système franco-italien ORFEO à vocation civile et militaire. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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