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Milan (ville).

Publié le 20/04/2013

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Milan (ville). 1 PRÉSENTATION Milan (ville), en italien Milano, ville du nord de l'Italie, capitale de la Lombardie et chef-lieu de la province de Milan. 2 GÉOGRAPHIE Carrefour de communication entre l'Europe du Nord et l'Europe méditerranéenne, située au débouché des voies transalpines (col du Saint-Gothard et col du Simplon) dans la plaine du Pô et au coeur d'une riche région à vocation industrielle et agricole, Milan bénéficie d'une situation géographique exceptionnelle qu'elle a su exploiter depuis l'Antiquité romaine. 3 PAYSAGE URBAIN Organisée selon un plan concentrique, Milan a vu sa population décroître au profit de son agglomération, où les industries ont été délocalisées, surtout dans les quartiers résidentiels de la banlieue nord. Le centre historique abrite le quartier des affaires et la cathédrale (il Duomo), monumental édifice gothique de marbre blanc (hérissé d'une centaine de pinacles). Celui-ci domine la place centrale et sa construction, commencée à la fin du ouest de la Piazza del Duomo se dresse la basilique Saint-Ambroise (XIe XIVe siècle (1386), n'a été achevée qu'au début du XIXe siècle. Au sud- siècle), de style roman lombard. L'ancien couvent dominicain Santa Maria delle Grazie (XVe siècle) est célèbre pour son réfectoire, orné de la Cène (1495) de Léonard de Vinci. 4 CULTURE Milan dispose de nombreuses institutions culturelles, telles la pinacothèque de Brera (XVIIe siècle), la bibliothèque Ambrosienne (1609), qui abrite de précieux manuscrits et dessins, le château des Sforza (XVe siècle) et ses sculptures, le musée Poldi-Pezzoli, la Scala (inaugurée en 1778), le Piccolo Teatro-- Teatro Giorgio Strehler et la Galerie d'art moderne. 5 ÉCONOMIE Métropole et capitale économique -- le dense réseau de transports contribue largement à ce rayonnement -- ainsi que première place boursière, Milan est la deuxième ville du pays après Rome. Toutes les industries y sont représentées, notamment la mécanique, la chimie, le textile, l'agroalimentaire et la construction, qui font de l'agglomération milanaise le premier foyer industriel du pays. Siège de la plupart des grandes sociétés italiennes, c'est essentiellement dans les activités tertiaires (commerce, banque, finance) que Milan puise aujourd'hui son dynamisme économique. Elle est également très active dans les domaines de la culture (édition), de l'architecture (tour Pirelli, 1958), de la création artistique (design), de l'innovation technologique, de la mode, de la publicité, etc. Important fief politique, Milan est le siège d'un institut international des sciences politiques et abrite un conservatoire de musique et plusieurs universités. 6 HISTOIRE 6.1 De la République romaine au bas Moyen Âge Fondée par les Gaulois Insubres vers 400 av. J.-C., sous le nom de Mediolanum (« la ville du milieu «), afin d'empêcher les Ligures et les Étrusques (voir étrusque, civilisation) d'étendre leur territoire vers le nord, Milan est conquise par les Romains en 222 av. J.-C. Siège d'un évêché, elle devient au IVe siècle de notre ère un important foyer religieux chrétien. En 382, Gratien déplace la cour impériale de Rome à Milan puis, en 402, face à la menace des Wisigoths, de Milan à Ravenne. Les Huns d'Attila la dévastent en 452, puis les Ostrogoths (539) et enfin les Lombards (569). La ville est soumise par Charlemagne au VIIIe siècle et par Othon 1er le Grand au Xe siècle. L'empereur Frédéric Ier Barberousse, profitant des divisions entre cités lombardes, l'assiège et la fait raser en 1162 ; il est toutefois défait à Legnano en 1176, et Milan parvient à obtenir la reconnaissance de ses privilèges (paix de Constance, 1183). 6.2 De la Renaissance au royaume d'Italie Milan bénéficie des échanges commerciaux avec Gênes et Venise quand, en 1277, Ottone Visconti prend le pouvoir et y gouverne de façon autoritaire. Victorieux en 1311 du parti guelfe dirigé par les Della Torre, les Visconti, chefs des gibelins (voir guelfes et gibelins), font entrer la ville dans une période de grande prospérité, qui se poursuit sous les Sforza après 1450. Affirmant ses droits sur le Milanais (sa grand-mère étant née Valentine Visconti), le roi de France Louis XII occupe Milan de 1499 à 1513, chassant de la ville Ludovico Sforza, dit Ludovic le More. Au terme du règne des Sforza, Milan revient à Charles Quint, qui la donne en 1540 à son fils Philippe II d'Espagne. Sous la domination espagnole, la ville est un grand foyer de la Contre-Réforme, notamment sous l'impulsion de saint Charles Borromée. L'Espagne garde le contrôle de Milan jusqu'en 1714, date à laquelle la ville est cédée à l'Autriche selon les termes de la paix d'Utrecht. Capitale de la République cisalpine (1797), de la République italienne (1802) puis du royaume d'Italie gouverné par Napoléon Ier (1805), Milan retombe sous domination autrichienne en 1815, mais devient le centre de la résistance italienne contre cette autorité. Rattachée au royaume de Sardaigne (1859), elle est intégrée au royaume d'Italie en 1861. 6.3 De la fin du XIXe siècle à nos jours L'expansion commerciale et industrielle de Milan est à son apogée de la fin du XIXe siècle à la Première Guerre mondiale. Sous le régime de Mussolini, fière de son indépendance et de sa liberté, la ville devient un important fief de la résistance anti-fasciste. Elle subit d'importants bombardements pendant la Seconde Guerre mondiale. Sa reconstruction est suivie d'une forte expansion commerciale et du renouveau de son urbanisme. Population (2007) : 1 303 437 habitants ; agglomération : 4 063 643 habitants.

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