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Extrait : « Julien fut étonné (…) Elle voulait le surprendre, lui et sa ville. » Stendhal Le Rouge et le Noir 1830 – Livre I Chapitres XVIII

Publié le 13/03/2022

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III- La critique sociale de la société 1- Attirance des femmes pour l’uniforme - À travers ce 3ème mouvement, le narrateur plonge met en avant les préoccupations de Mme de Rênal = car c’est elle qui est sujet des verbes, ils traduisent son inquiétude, dans l’opposition : « Mais », la restriction : « il ne lui restait que ». - Idéalisation de l’uniforme : « quelqu’un de ces beaux habits bleu de ciel ». Le déterminant démonstratif souligne la mise à distance de l’objet rêvé. 2- La description au service de la satire sociale du narrateur - Idéalisation par la multiplication des expansions du nom : « avec deux épaulettes de colonel en argent », « qui avaient brillé sept ans auparavant » = expressions mélioratives. Description porte sur les ornements du costume et pasd’évocation de faits héroïques = Satire du narrateur. - Enumération des éléments de costume donne à la gloire une allure d’inventaire : « l’habit d’uniforme, les armes, le chapeau ». Le « etc » souligne l’absence d’intérêt du narrateur. 3- La naïveté de Madame de Rênal - Le ton ironique par l’utilisation de l’adjectif qualificatif « imprudent » révèle le manque de discernement, l’amour la rend aveugle. C’est paradoxale car elle pense être discrète mais en même temps elle souhaite que tous voient son amant. - La parataxe et la gradation soulignent ce paradoxe : « Elle voulait le surprendre, lui et la ville ». 

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« 5 Extrait : « Julien fut étonné (…) Elle voulait le surprendre, lui et sa ville.

» Stendhal Le Rouge et le Noir 1830 – Livre I Chapitres XVIII 10 Julien fut étonné et encore plus fâché qu’elle lui fît un mystère de ce qui l’agitait.

Je l’avais se disait-il avec amertume, son amour s’éclipse devant le bonheur de recevoir un roi dans sa maison.

Tout ce tapage l’éblouit.

Elle 15 m’aimera de nouveau quand les idées de sa caste ne lui troubleront plus la cervelle. Chose étonnante, il l’en aima davantage. Les tapissiers commençaient à remplir la maison, il épia longtemps en vain l’occasion de lui dire un mot.

Enfin il la trouva qui sortait de sa chambre à lui, 20 Julien, emportant un de ses habits.

Ils étaient seuls.

Il voulut lui parler.

Elle s’enfuit en refusant de l’écouter.

– Je suis bien sot d’aimer une telle femme, l’ambition la rend aussi folle que son mari. Elle l’était davantage, un de ses grands désirs, qu’elle n’avait jamais avoué à Julien de peur de le choquer, était de le voir quitter, ne fût-ce que pour un 25 jour, son triste habit noir.

Avec une adresse vraiment admirable chez une femme si naturelle, elle obtint d’abord de M.

de Moirod, et ensuite de M.

le sous-préfet de Maugiron, que Julien serait nommé garde d’honneur de préférence à cinq ou six jeunes gens, fils de fabricants fort aisés, et dont deux au moins étaient d’une exemplaire piété.

M.

Valenod, qui comptait prêter sa calèche aux plus jolies 30 femmes de la ville et faire admirer ses beaux normands, consentit à donner un de ses chevaux à Julien, l’être qu’il haïssait le plus.

Mais tous les gardes d’honneur avaient à eux ou d’emprunt quelqu’un de de ces beaux habits bleu de ciel avec deux épaulettes de colonel en argent, qui avaient brillé sept ans auparavant.

Mme de Rênal voulait un habit neuf, et il ne lui restait que quatre 35 jours pour envoyer à Besançon, et en faire revenir l’habit d’uniforme, les armes, le chapeau, etc., tout ce qui fait un garde d’honneur.

Ce qu’il y a de plaisant,. »

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