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Misanthrope Acte I, Scène 1; Vers 113 À 166 (Molière)

Publié le 15/09/2006

Extrait du document

Préliminaires

1°/ Qu’attendez-vous du début d’une œuvre ?

Qu’il donne les informations nécessaires à la bonne compréhension de ce qui va suivre (lieu, époque, personnages action), tout en laissant un peu de suspens.

2°/ Que dit Boileau d’une scène d’exposition classique ? (doc 5 séquence 1)

Boileau recommande aux auteurs de faire une exposition claire et rapide. Il dit se lasser des introductions qui n’en fissent pas ou ne sont pas assez claires. 

3°/ Situation du passage

L’extrait se situe à la première scène du premier acte de la pièce. Il s’agit donc du début de la pièce. Molière montre à ses spectateurs un dialogue entre deux amis : Philinte et Alceste (le personnage principal), au sujet des comportements à la cour.

4°/ Résumé et intérêt du texte

Philinte et Alceste s’opposent quant à la vison qu’ils ont du comportement à adopter à la cour. Cette scène d’exposition permet aux spectateurs de dresser le portrait de deux hommes très différents et d’esquisser deux philosophies de vie contraires. 

5°/ Analyse

I. Alceste

Il est le personnage principal de l’œuvre et le titre de la pièce met en évidence son trait de caractère le plus frappant et le plus exagéré.

A/ Quels reproches adresse-t-il à la race humaine ?

Méchanceté, malfaisance et « vice « des « uns «, « Complaisance « des « autres «.

Il donne des exemples pour soutenir ce qu’il avance : 

- Il met notamment en évidence « l’homme « qui lui intente un procès. Il le traite par des attaques ad hominem de « scélérat «, de « traitre «, de fourbe grâce au symbole du « masque «, d’homme malhonnête en donnant l’exemple de son « ton radouci « et de ses « roulements d’yeux «. Le parallélisme de construction du vers 20 « fait gronder le mérite et rougir la vertu « fait s’opposer les qualités de « mérite « et de la « vertu « aux des verbes péjoratifs « gronder « et « rougir « indiquant clairement que cet homme n’a aucune de ces deux qualités. Tout cela est renforcé par l’utilisation d’adjectifs qualificatifs péjoratifs « franc «, « sales «, « honteux «, « misérable «, « maudit «.

- Les autres sont complaisants et versatiles : ils conviennent tous du côté malfaisant de l’homme précité et en médisent sans pitié derrière son dos mais le traitent en ami lorsqu’il est présent. Il leur reproche leur lâcheté de ne pas assumer ce qu’ils pensent. Cette antithèse est marquée fortement par l’utilisation du connecteur d’opposition « cependant « (vers 25) qui fait s’opposer les vers 14 à 24 qui font s’accumuler des mots à valeur péjorative « traitre «, fourbe «, « titre honteux « etc. ainsi que l’accord de tous marqué par des pronoms indéfinis et globalisants « partout «, « personne «, « on « « tout le monde «, à des actions positives «bienvenu, accueilli, rit «.

B/ Que pouvons nous en déduire par rapport au caractère d’Alceste ?

Par antithèse des critiques évoquées précédemment nous pouvons penser qu’Alceste est gentil, bienfaisant, franc, honnête, courageux, intransigeant, il fait partie des « âmes vertueuses « (vers 10), exigeant envers lui-même et les autres. Mais ces généreuses illusions le rendent bourru, antipathique auprès des autres et ridicule.

C/ En quoi sa misanthropie porte-t-elle à rire ? 

Il s’agit ici d’un comique de caractère renforcé par les exagérations qui parcourent le texte.

- Le terme de misanthropie (celui qui a l’homme en haine ) est traduit presque littéralement dans les propos d’Alceste. En effet, il dit vouer « une générale et effroyable haine à la nature humaine « (vers 1, 2et 6). Cette idée est renforcée par les interventions exclamatives de Philinte : l’attitude d’Alceste le surprend et le choque, ainsi en vient-il à poser la question qui se veut rhétorique (vers 3, 4) comme l’indique la phrase suivante « Encor en est-il bien, dans le siècle où nous sommes… « mais qu’Alceste détourne en le contredisant fermement dans le vers suivant (vers 6) « Non, elle est générale et je hais tous les hommes «, mettant en évidence l’antithèse entre le terme d’ « exception « prononcé par Philinte et celui de « générale « avancé par Alceste.

- L’exagération qu’exprime Alceste devient risible tant il est campé sur des positions peu charitables. Il utilise les adjectifs hyperboliques « effroyable « et « mortelle «, des mots généralisants « générale, tous, les uns et les autres « et des répétitions de « partout « (15, 25, 26) la dernière étant anaphorique.

II. Philinte

A/ Quel parti prend-il ?

- Il prend le parti des hommes. La surprise exprimée par l’exclamation du vers 1 en est le signe. Dans le réplique suivante, il essaie de relativiser les propos excessifs d’Alceste en cherchant des « exceptions « aux hommes présents dans l’adverbe partitif « en «. Sa phrase n’est pas terminée mais sous entend assez clairement que pour lui certains sont différents, ou du moins, sont différents des autres et valent un peu plus. Il incarne une vertu traitable et douce dans l’expression « faisons un peu grâce à la nature humaine « (vers 34) 

- Il prend aussi le parti de son temps et des meurs de son époque comme l’indiquent les compléments circonstanciels de temps « dans le siècle où nous sommes «, « notre siècle «, et d’adjectif qualificatif « communs usages « et le complément de lieu « parmi le monde «. Il se place dans les « usages « de son temps, « à la cour « et « la ville «. Il s’oppose ainsi à Alceste qu’il qualifie de dépassé sans sont utilisation d’une vertu des vieux âges «.

B/ Que pouvons nous en déduire par rapport à son caractère ?

Nous pouvons donc déduire qu’il est un être raisonnable et sans excès, ce qui est souligné par la rime des vers 39-40 qui fait s’opposer « toute extrémité «, celle d’Alceste, à sa « sobriété «. Il dit vivre en « philosophe « flegmatique (humeur froide et humide qui s’oppose à l’humeur bileuse d’Alceste) qui est réaliste quant aux défauts des hommes mais essaie de s’y habituer. Toute son attitude est définie dans les vers 53 et54 qui mettent en évidence dans un double parallélisme de construction renforcé par le rythme de l’alexandrin régulier séparé en deux hémistiches par une césure fortement marquée. Cette régularité rythmique renforce encore l’équilibre du personnage.

III. S’agit-il d’une scène d’exposition classique ?

A/ Présentation du cadre spatio-temporel :

La scène se passe à Paris, dans le Salon de Célimène au XVIIème siècle comme semble l’indiquer les façons de vivre des gens ainsi que leur façon de parler. Ces infos sont données hors du texte, ce qui est assez courant.

B/ Présentation des personnages principaux : 

Alceste et Philinte sont présents et bien décrits (cf remarques précédentes) mais Célimène n’est pas même évoquée.

C/ Présentation de l’action :

Le problème que va poser le caractère d’Alceste dans la société dans laquelle il vit est clairement évoqué par le long discours qu’il adresse à son ami.

Cependant, rien n’est dit de son histoire d’amour surprenante avec Célimène.

D/ Situation : 

Il s’agit ici d’un dialogue entre le personnage principal de la pièce et un ami confident. Ce type de situation était plus que courant voire recommandé à l’époque.

« convient pour faire advenir deux personnages de Cour.

Alceste appartient à ce milieu.L'exposition du malade imaginaire se fait par un monologue en prose qui convient à la fois au statut d'Argan, bourgeois et nonnoble.L'exposition du Mariage de Figaro se fait par un dialogue vif en prose qui convient très bien à la familiarité enjouée d'un couplepopulaire préparant son propre mariage.L'exposition d'art se fait par un monologue suivi d'un silence puis d'un dialogue.les silence ou les dialogues avec sous entenduscorrespondent à une certaine vision de la grande bourgeoisie moderne qui préfère s'espionner qu'être naturelle, notamment quandil s'agit d'art qu'elle ne comprend pas.On peut constater que la qualité d'observation et de transcription d'un milieu dont l'auteur de comédie est capable.

On peut insistesur la manière d'entrer en scène. 4- La scène d'exposition, l'espace et le temps Figaro, personnage inventé par Beaumarchais.

Figaro, le valet du comte Almaviva mesure la chambre nuptiale où Figaro etSuzanne, vont habiter.

Pour savoir si le lit qui va lui attribué le comte Almaviva puisse être mit.

Mais aussi quand Figaro mesure lachambre il est entrain de mesure l'espace qui va être attribué a la mis en scène.

Il mesure aussi l'emplacement de leur chambre,« en deux pas tu es chez elle » (l.

26) « crac, en trois sauts me voilà rendu » (l.28).

Dans cette scène le lit est très important car ilreprésente une partie de la pièce.5- La scène d'exposition et l'objet théâtral. Le mot « exposition »pour le théâtre, signifie d'abord mettre en vue de l'autre.Le mot « exposition » en peinture, c'est le lieu ou on montre les peintures.Le mot « exposition » dans une cérémonie funèbre, signifie montrer le corps du mort pour que les proches viennent faire desdévotions et des prières.Tous ces mots supposent une « présentation » et par conséquent, un public.Dans la pièce Art de Yasmina Reza, c'est le sens du mot « exposition » et en relation avec le de la peinture.Cela donne une finalité absurde car les deux copains pensent qui son très bon dans le domaine de l'art ce qui entraine desréactions différentes.La finalité de cette pièce est de nous faire réfléchir individuellement sur ce que c'est l'art car chaque personne a son propre pointde vue sur ce que c'est l'art.

Cette pièce a une finalité moraliste car on me peut pas définir que c'est que l'art, donc on ne peut pascritiquer le point de vue des autres. COMMENTAIRE Le Misanthrope est une pièce de Molière écrite en 1666, une comédie spéciale, en 5 actes, en vers et rimes plates, qui nerespectent pas les règles de la comédie habituelle mais qui se rapproche plutôt de la tragédie.

Nous nous intéresserons seulementà la scène d'exposition.

Dans cette acte I, scène 1, qui lance la pièce, apparaissent 2 personnages qui forment un duo.

Elle met enscène un personnage au caractère à la fois intransigeant et excessif: Alceste, personnage principal, un misanthrope, s'opposantsans cesse à la société qui l'entoure qui déteste ses semblables et ne leur pardonne rien.

Il lui oppose Philinte, son ami, qui lui estmesuré et sage, bourgeois peu scrupuleux ayant une tendance avérée pour l'hypocrisie.

Mais le dialogue qui commence ici tournevite au conflit.

Mais comment nous apparaît cette scène d'exposition ? Nous étudierons d'abord les enjeux de la scèned'exposition, puis la critique de l'hypocrisie, et enfin les caractères des deux personnages. En effet c'est une scène d'exposition à deux personnages : Alceste le bourru, et son ami, Philinte l'amical.

Une querelles'instaure entre les deux hommes.

Est ce un étonnement, une surprise, une originalité ? Le héros de la pièce est présent depuis ledébut.

Cette présentation directe est bien en accord avec Alceste.

En effet nous entrons dans une dispute entre Alceste et Philinte: le premier cherche le conflit alors que le second est bien plus conciliant.

Ils sont amis.

Cette amitié nous apparaît plus solide quela simple politesse, mais Alceste refuse ce mot en « se levant brusquement » (v.9), il lui « déclare net [qu'il ne l'est] plus » (v.12)refusant de l' »excuser » (v.16), reprochant à son ami Philinte de se livrer à la flatterie.

Ici Alceste condamne les faux-semblantsde la société mondaine.

Il refuse l'esprit de conciliation invoqué par Philinte, et déclare tous les hommes haïssables à travers satirade.

De plus ici une action nous est révélée.

Pour cela, Molière s'exprime à l'aide de vers, des alexandrins, parmi lesquels ondistinguera 2 types de discours versifiés.

D'abord, la stichomythie : l'action passe par le vers, le discours se trouve donc êtrerapide.

Ensuite, la tirade.

Ce sont deux formes accordées à l'évolution des sentiments, de l'emportement au calme relatif.

Parsuite, le mot « action » (v.16) est prononcé par Alceste au début de la tirade : il est valorisé par la diérèse (acti/on), donc porteur. »

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