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Exposé Littérature française Le Misanthrope, Molière Acte V, Scène 4

Publié le 05/01/2013

Extrait du document

Notre but était de nous demander si le conflit qui opposait Alceste à Célimène pouvait laisser présager un

dénouement digne d’une comédie. Les réponses à cette question peuvent être multiple selon les critères

auxquels on s’attache. Au début de l’extrait, on aurait pu penser à un dénouement heureux mais non

conventionnel si Alceste avait accepter les sous entendu d’Arsinoé qui lui proposer de servir d’échange et

de remplacer Célimène. Cependant, ce dernier ayant refuser, tous les espoirs du spectateur se sont de

nouveau porter sur Célimène. Cependant, dans cet extrait, Alceste n’a pas encore fait la proposition

finale qui est que Célimène l’épouse et qu’ils se retirent ensemble de la société. A ce moment de la pièce,

le spectateur reprend espoir et voit dans les dernières paroles de Célimène une possibilité d’un

dénouement heureux puisqu’elle accepte ses torts et elle est même prête à être punie.

« homme d’Alceste.

Cependant, en sachant qu’un honnête homme est un homme de cour et un homme du monde qui se doit de se montrer humble, courtois et cultivé mais aussi de pouvoir s'adapter à son entourage, nous pouvons en déduire qu’Alceste ne représente pas ce genre d’homme comparé à Oronte par exemple.

En faisant l’éloge d’Alceste, Arsinoé tente de le flatter afin d’attirer Alceste vers elle.

Avec ses paroles, Arsinoé cherche à faire culpabiliser Célimène et à défendre Alceste mais, ce dernier ne la laisse pas finir comme on le voit avec les points de suspension au v.1716 « Devait-il… ? » Alceste répond amèrement à Arsinoé.

Il la repousse durement car il voit clair dans son jeu comme on le voit avec le substantif « ce grand zèle » pour qualifier la façon dont Arsinoé prend son parti.

Il ne veut pas de son aide et il lui dit plutôt sèchement aux v.1717 1718 « Laissez-moi, madame, je vous prie/ vuider mes intérêts moi-même là-dessus ».

On peut même comprendre le vers suivant « Et ne vous chargez point de ces soins superflus » avec une pointe d’ironie.

Il se moque de l’intérêt que lui porte Arsinoé car il sait que ce n’est pas une démarche sincère.

A la fin de sa réplique, on remarque même qu’Alceste devient vexant avec v.1721 1722 « Et ce n’est pas à vous que je pourrai songer/ si par un autre choix je cherche à me venger.

Dans ces deux vers, on a l’ébauche d’un possible dénouement.

En effet, on peut souligner qu’Alceste n’a apparemment pas l’intention de se venger de Célimène.

Dès lors, on se demande ce que va décider Alceste : pardonner Célimène ou se venger d’elle, mais sans l’aide d’Arsinoé comme on a pu le noter avec les vers précédents.

Il semble donc que le dénouement ne dépende que d’Alceste. La dur réponse d’Alceste ne tarde pas à provoquer une réaction violente chez Arsinoé.

On peut noter cette ardeur dès le début de sa deuxième réplique, au v.1723 avec le point d’exclamation qui accompagne le « hé! ».

Dans les v.1723 1724, Arsinoé se cache derrière un « on » pour ne pas dire clairement ses sentiments.

Elle essaye de faire passer ce qu’elle ressent pour Alceste dans ce « on » qui a ici une valeur de vérité générale.

A cause de ce rejet, Arsinoé change subitement de comportement : elle passe de l’éloge à la critique avec au v.1725 « je vous trouve un esprit bien plein de vanité ».

Ce revirement produit un effet comique qui détend l’atmosphère pesante du début de la scène avec la découverte des billets de Célimène.

Puis, on remarque dans les vers suivants que après la ,jubilation d’Arsinoé pour la chute de Célimène, elle a des paroles de bassesse à l’égard de Alceste parce qu’il refuse de la considérer comme une solution de remplacement v.1727 1728 « le rebus de madame est une marchandise / dont on aurait grand tort d’être si fort éprise » .

Dans ces vers, Arsinoé se cache de nouveau derrière un « on » pour parler d’elle.

Après avoir critiqué le comportement de Célimène, elle s’en prend à Alceste au v.1729 « détrompez- vous, de grâce, et portez-le moins haut ».

Elle est vexée et tente donc de se venger par la méchanceté qui est un trait caractéristique d’Arsinoé.

Au v.1730, avec « ce ne sont pas des gens comme moi qu’il vous faut », Arsinoé se contredit car elle ne veut pas s’avouer vaincu ce qui provoque un aspect comique.

Puis, aux v.1730 1731, Arsinoé se sert de nouveau de l’ironie et annonce de nouveau un dénouement possible avec « vous ferez encor de soupirer pour elle / et je brûle de voir une union si belle ».

D ‘ailleurs, en utilisant l’adjectif qualificatif « belle » qui est appuyé par la conjonction « si » pour qualifier l’union possible de Célimène et Alceste, on sent toute l’ironie d’Arsinoé puisque précédemment elle avait critiquer le comportement de son amie. Après ces vers, nous trouvons la didascalie « elle se retire » qui précise la sortie d’Arsinoé ce qui est étrange puisque l’on se trouve dans une comédie.

En effet, il serait plus traditionnel que tout les personnages restent sur scène pour jouer cette scène finale mais ici ce n’est pas le cas.

Donc, Molière déroge à la tradition et la fin du misanthrope se rapproche plus de la tragédie que de la comédie puisque la scène se vide progressivement.. »

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