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Mouvements Littéraires

Publié le 19/09/2010

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L'HUMANISME :

 

   Humanisme vient du latin, « humanitas «.

L'humanisme est un courant philosophique qui s’étend du XIVe jusqu’au XVIe siècle. Son apparition se fait tout d’abord en Italie. Il se retrouve dans deux sortes d'humanité : 

la littérature

la philosophie ( le philosophe est aussi un savant).

 

    Un humaniste est quelqu'un qui sait tout, qui est un érudit. Un humaniste est aussi un pacifiste et un moraliste. C'était un homme de bien. Il est intellectuel: il a un esprit critique et remet en cause la science traditionnelle, et en particulier la scolastique (l'enseignement du Moyen Age).

Il n'y a pas d'humaniste conservateur, ils sont modernes, font confiance à l'Homme. Ils disent que la vérité, c'est l'intelligence de l'homme qui la trouve.

Beaucoup d'humanistes ont fini sur le bûcher car ils remettent les préceptes de l'Église en cause. En effet, ils préfèrent s’intéresser à l’homme plutôt qu’à Dieu. 

L'humaniste est le penseur qui prend l'homme comme valeur suprême. Il installe l'homme au centre de l'univers. L'humanisme se caractérise par cette confiance en la perfectibilité de la nature de l'homme qui le rend capable de progresser.

Thèmes : la religion, l’éducation, la vie politique

Personnages de l’époque : 

Érasme (1469-1536) : grande tolérance. Humaniste et théologien néerlandais. Grande figure de la Renaissance.

François Rabelais (1483-1494) : relativisme. Médecin et écrivain humaniste français de la Renaissance. Admirateur d’Érasme. 

Michel de Montaigne (1533-1592) : philosophe sceptique (prétendre être parvenue à une vérité absolue), moraliste et homme politique français de la Renaissance. Réflexion libre à caractère autobiographique.  

Léonard de Vinci (1452-1519) : peintre florentin et un homme d'esprit universel, à la fois artiste, scientifique, ingénieur, inventeur, anatomiste, peintre, sculpteur, architecte, urbaniste, botaniste, musicien, poète, philosophe et écrivain.

 

En classe, le croquis L’homme de Vitruve nous a été présenté. Il fut peint par Léonard de Vinci en 1492. C’est un croquis qui étudie les proportions d’un homme humain. Un extrait du texte L’os de la folie nous a également été présenté. Il fut écrit par Érasme au Xve siècle.

 

 

LE BAROQUE : 

 

     Baroque vient du portugais « barroco « (« perle irrégulière ou pierre mal taillée «  et donc désigne la forme irrégulière inattendue au bizarre.)

Le mouvement baroque né en Italie dans les années 1530, va se propager en France à la fin du XVIe siècle au milieu du XVIIe siècle, mais on retrouve son influence jusqu'au XVIIIe siècle. Pour le mouvement littéraire il s’étend de 1560 à 1660.

On appelle baroque, dans les beaux arts, un style architectural ou décoratif très chargé d'ornements, souvent tourmenté où dominent les jeux de miroirs et le trompe l'oeil. En musique, la prolifération des instruments, l'art de la polyphone reflètent les techniques similaires : on reconnaît la musique baroque de la fin du XVIe siècle au XVIIIe siècle.

En littérature, on parle de baroque surtout pour la première moitié du XVIIe siècle. Ce mouvement se développe dans les contextes de la Réforme : en 1517, le moine Allemand Martin Luther affiche 95 thèses contre le trafic des indulgences. Cette remise en question de la religion catholique déstabilise les croyances et favorise le développement de l'incrédulité religieuse ou libertinage. Dans ce climat d'incertitude, les artistes élaborent des oeuvres d'instabilité. La vision du monde un mouvement dominée par l'illusion, l'artifice et la complexité. Dans ce monde de métamorphoses, la vie est marquée par toutes les formes d'inconstance par l'idée du chaos, où sont privilégiés les éléments de l'air et de l'eau, les reflets et les oppositions entre différentes images. C’est à cette période que l’hypothèse d’une Terre ronde (et donc non plate) est évoquée Cette insistance sur le doute et le changement perpétuel aboutit au théâtre.

Thèmes : la mort, l’irrationnelle, l’illusion, la métamorphose, l’ouverture sur l’infini et le fantastique.

Personnages de l’époque : 

William Shakespeare (1564-1616) : grand poète, dramaturge et écrivain de la culture anglaise.

Pierre Corneille (1606-1684) : auteur dramatique français. Ses pièces les plus célèbres sont Le Cid, Cinna, Polyeucte et Horace. La richesse et la diversité de son œuvre reflètent les valeurs et les grandes interrogations de son époque.

Gian Lorenzo Bernini (1598-1680) : dit Le Bernin. Sculpteur, architecte et peintre italien. Surnommé le second Michel-Ange. Son art, typiquement baroque, est caractérisé par la recherche du mouvement, la torsion des formes, le spectaculaire et les effets d'illusion.

Jacques Davy du Perron (1556-1618) : poète baroque, un prélat et diplomate français.

 

LE CLASSICISME : 

 

    Le classicisme est un dérivé du mot "classique", emprunté au latin classicus, "de première classe" ; par métaphore, le terme a été employé dès le deuxième siècle pour désigner un auteur ou une oeuvre d'excellence, digne de devenir un modèle.

Le mouvement classicisme a pris son envole de 1660 jusqu’à 1680 (pendant la seconde moitié du XVIIe siècle). C’est un moment de grâce pour la littérature.

Le classicisme est plus qu’une simple mode artistique éphémère, c’est avant tout une  philosophie, une façon de voir les choses qui est née avec la Renaissance et les pensées des humanistes européens.

C’est aux XVIe et XVIIe siècles que notre français moderne s’est formé et a atteint ses formes lexicales et syntaxiques actuelles (à quelques exceptions près). 1696 vit d’ailleurs la publication du premier dictionnaire de la langue française. Les écrivains classiques cherchent aussi à s’imposer des règles, des contraintes, au nom de la vraisemblance, et à peindre la vie telle qu’elle apparaît à leurs yeux et à leur philosophie. Voici les caractéristiques du classicisme : Le culte des anciens, la définition de tous les genres littéraires, l’établissement de règles et de contraintes, une certaine vision de la réalité. La règle des trois unités fut ainsi inventée pour le théâtre. Voici ces trois unités : l’unité d’action (par souci de simplicité, la tragédie doit représenter une seule action complète avec un commencement, un milieu et une fin, ce qui n'empêche pas d'autres petites actions accessoires à cette action principale) ; l’unité de temps (par souci du naturel, l'action doit se dérouler à l'intérieur de 24 heures. Si l'action s'étire sur plusieurs jours, la vraisemblance exige que le dramaturge explique tout ce qui s'est passé pendant tout ce temps, ce qui contrevient au principe de l'unité d'action et vient distraire le spectateur de l'action principale) ; l’unité de lieu (par souci de vraisemblance, le lieu ne peut pas changer dans la suite de la représentation. Ce souci ne peut se faire qu'au dépens de la couleur locale, ce que les dramaturges romantiques dénonceront. L'unité de lieu découle de la logique de l'unité d'action, car une seule action ne saurait se dérouler dans plusieurs lieux) ; il existait également l’unité de ton, mais qui est cependant moins utilisé.

Les finalités de l'esthétique classique, sont les mêmes que dans la littérature. L'art classique tend à l'intemporalité, se veut le triomphe de la raison sur les passions, recherche l'équilibre, les bonnes proportions, la clarté, l'harmonie, l'ordre et la mesure, et prend ainsi le contre-pied sur le baroque. 

Thèmes : 

- Les thèmes religieux demeurent fréquents, les sujets sont puisés dans le Nouveau et l’Ancien Testament, ainsi que dans la vie des saints. 

- Les tableaux historiques et allégoriques constituent une part importante des commandes.

- La fable alimente de nombreuses compositions : les sujets sont puisés dans la littérature italienne récente ou chez les auteurs antiques.

- la nature humaine (sentiment en général) 

C’est à cette époque que l’on sépare la littérature en genre : farce, comédie, drame, nouvelle, roman.

Personnages de l’époque : 

Jean-Baptiste Poquelin dit Molière (1622-1673) : dramaturge est acteur de théâtre français.

Jean de La Fontaine (1621-1695) : poète, fabuliste, moraliste, dramaturge, librettiste et romancier français. Ses Fables de La Fontaine constituent la principale œuvre poétique du classicisme, et l’un des plus grands chefs d’œuvre de la littérature française.

Charles Le Brun (1619-1690) : peintre et décorateur français, premier peintre du roi, directeur de l'Académie royale de Peinture et de Sculpture, et de la Manufacture royale des Gobelins. Il s'est surtout illustré dans la décoration du château de Versailles et de la galerie des Glaces.

 

LE ROMANTISME : (1820-1848)

 

Le romantisme est un courant artistique d'Europe occidentale apparu au cours du XVIIIe siècle en Grande-Bretagne et en Allemagne, puis au XIXe siècle en France, en Italie et en Espagne. Il se développe en France sous la Restauration et la monarchie de Juillet, par réaction contre la régularité classique jugée trop rigide et le rationalisme philosophique des siècles antérieurs.

Le romantisme rejette le nationalisme des Lumières (XVIII) et les règles du classicisme pour revendiquer une sensibilité nouvelle reposant sur l'exaltation du sentiment. Le goût pour le passé (le Moyen Age) le rêve, la « vénération « de la nature et la défense des peuples opprimés.

Les romantiques veulent libérer les genres littéraires des règles strictes : ils célèbrent les sentiments et le pouvoir des passions éprouvées par les individus ; ils exaltent les rapports entre le « Moi «, « Je « et la nature qui permet à l'individu de se libérer des préjugés et des hypocrisies.

Les thèmes essentiels sont : la solitude du moi, inquiet et révolté, mélancolique et hanté par la nostalgie du passé, la nuit et ses mystères, le pittoresque et le fantastique du Moyen Age, le dialogue avec la nature.

Les procédés d'écriture : le mélange des registres comiques et tragiques, hyperbole et antithèse; les textes opposent et comparent le grotesque et le sublime, selon le modèle Shakespearien, qui respecte les modèles de la Nature où tous les extrêmes se rencontrent.

Personnages de l’époque :

Victor Hugo (1802-1885) : écrivain, dramaturge, poète, homme politique, académicien et intellectuel engagé français, considéré comme le plus important des écrivains romantiques de langue française et un des plus importants écrivains de la littérature française. 

Goethe (1749-1832) : poète, romancier, dramaturge, théoricien de l'art et homme d'État allemand, fortement intéressé par les sciences, notamment l'optique, la géologie et la botanique, et grand administrateur. 

Alfred De Musset (1810-1857) : poète, auteur dramatique et romancier français.

Stendhal (1783-1842) : écrivain français. Célèbre pour avoir écrit Le rouge et le noir.

 

LE REALISME : 

 

Le réalisme fut créé à partir du mot réel, et associé à un contexte social et historique. Le réalisme est un courant littéraire du XIXe siècle (vers 1850-1890) qui donna pour mission au roman d'exprimer le plus fidèlement possible la réalité, de peindre le réel. Les histoires réelles (vécues) sont privilégiées, les personnages ont des sentiments vraisemblables et le milieu ainsi que le physique des personnages sont évoqués avec minutie et objectivité. La tendance réaliste se manifeste d’abord en peinture, lorsque Courbet présente, dans les années 1840-1845, des tableaux représentant une réalité banale, peu esthétique.

La littérature réaliste est d'abord littérature : elle possède son esthétique et ne peut être qu'un miroir de la vie. Par le style, par l'agencement des faits, par le choix des héros, elle vise à produire un « effet de réel «. L'écrivain peut revendiquer d'avoir tenté honnêtement de mener son projet à bien, mais il ne peut nier le truchement de son art entre ce qu'il choisit de peindre et son lecteur. Les styles qui peuvent créer cet effet de réel sont multiples : lyrisme de Zola, écriture épurée chez Maupassant, technique de la description chez Flaubert...

Les écrivains dits réalistes font un énorme travail de préparation à l'écriture, par la prise de notes (Zola), ou encore par la tenue de journaux. Ces écrivains tentent de saisir à la fois une réalité psychologique, incarnée par les personnages de leurs romans, et une réalité sociale, historique, qui implique un ancrage de l'action romanesque dans un temps historique clairement défini. Le réalisme consiste donc à choisir et à ordonner les faits.

La littérature ne doit pas se cantonner dans ce qui était autrefois considéré comme conforme à la bienséance, mais elle doit tout montrer : bourgeois et ouvriers, provinciaux, prostituées et femmes déçues par le mariage figureront parmi leurs objets d'étude. 

Thèmes : maladie, Dieu (la religion), travail, « le réel «. Les sujets ne sont pas nécessairement nobles ou passionnants. 

Personnages de l’époque :

Gustave Flaubert (1821-1880) : écrivain français. Il a marqué la littérature française par la profondeur de ses analyses psychologiques, son souci de réalisme, son regard lucide sur les comportements des individus et de la société, et par la force de son style dans de grands romans.

Émile Zola (1840-1902) : écrivain, journaliste et homme public français, considéré comme le chef de file du naturalisme.

Guy de Maupassant (1850-1893) : écrivain français. Ces œuvres retiennent l’attention par leur force réaliste.

Gustave Courbet (1819-1877) : peintre français, également considéré comme chef de file du courant réaliste. Il fut engagé dans les mouvements politiques de son temps.

Honoré de Balzac (1799-1850) : écrivain français. Il a été à la fois critique littéraire, essayiste, dramaturge, journaliste, imprimeur, mais on retient surtout de lui son immense production romanesque qui compte 137 romans et nouvelles.

Léon Augustin Lhermitte (1844-1925) : peintre naturaliste français.

 

LE SURREALISME : 

 

C'est dans une lettre de Guillaume Apollinaire à Paul Dermée, de mars 1917, qu'apparaît pour la première fois le substantif « surréalisme « : « Tout bien examiné, je crois en effet qu'il vaut mieux adopter surréalisme que surnaturalisme que j'avais d'abord employé. Surréalisme n'existe pas encore dans les dictionnaires, et il sera plus commode à manier que surnaturalisme déjà employé par MM. les Philosophes. «

Le surréalisme est un mouvement culturel qui a débuté dans les années 20 et qui est surtout connu pour les oeuvres d'art et les écrits faits par les artistes surréalistes.

Les caractéristiques des oeuvres surréalistes sont principalement la surprise et la juxtaposition inattendue mais de nombreux artistes et écrivains surréalistes expliquent leur travail comme étant une expression philosophique d'abord et avant tout. André Breton ne pouvait être plus clair en affirmant que le surréalisme était avant tout un mouvement révolutionnaire. Ce fut un mouvement qui voulait « changer le monde «. 

Le surréalisme est né des activités Dada de la Première Guerre mondiale dont le noyau était à Paris. À partir des années 20, le mouvement se propagea dans le monde entier, affectant les arts visuels, la littérature, le cinéma, la musique, la langue ainsi que la pensée politique, la philosophie et la théorie sociale.

Thèmes : l’amour fou, la révolte, le grotesque, l’inconscient.

 

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