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Murasaki Shikibu - écrivain.

Publié le 01/05/2013

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Murasaki Shikibu - écrivain. Murasaki Shikibu (v. 978-v. 1015), femme de lettres japonaise, auteur du premier roman japonais, le Dit du Genji. On sait peu de chose sur celle qui devait demeurer comme l'un des plus grands noms de la littérature japonaise ; la plupart des informations dont on dispose proviennent, en fait, de son journal. Ce dernier semble attester que sa famille, qui compte de nombreux poètes, a appartenu à une branche cadette du clan des Fujiwara. Murasaki Shikibu perd sa mère très jeune, et c'est son père qui se charge de son éducation, la formant comme un homme, à l'écriture et à la littérature chinoises, sans omettre de lui enseigner les arts « plus féminins « de la calligraphie, de la musique et de la peinture. Intelligente, fine observatrice, la jeune femme devient, en 998, l'épouse de Fujiwara no Nobutaka. Veuve trois ans plus tard, elle est remarquée pour la beauté de ses poèmes et entre comme préceptrice au service de l'impératrice Akiko (ou Shoshi), fille du puissant Fujiwara no Michinaga et épouse de l'empereur Ichijo. Elle termine sa vie auprès de l'impératrice, retirée dans un monastère après la mort de son époux en 1011. Murasaki Shikibu a sans doute écrit tout au long de sa vie. Elle laisse un recueil de poésie, Poèmes (Murasaki Shikibu-shu), dont certains figurent dans les anthologies officielles. Il semble également qu'elle ait tenu un Journal, compilé tardivement sous le titre Murasaki Shikibu Nikki, et dont il ne reste que des fragments concernant les années 1008 à 1010. Elle y raconte avec détails sa vie auprès de l'impératrice. Elle y fait aussi le portrait privé de quelques personnages, celui de Fujiwara no Michinaga, celui -- pas toujours tendre -- des femmes de la cour, parfois ses rivales (Sei Shonagon et Izumi Shikibu). Elle se laisse parfois aller à des réflexions plus personnelles, empreintes de mysticisme, sur le sens de la vie. Mais son oeuvre principale reste le Dit du Genji (Genji monogatari), probablement écrit entre la mort de son mari et la fin de sa vie. Murasaki Shikibu y relate les intrigues amoureuses et politiques du prince Hikaru et celles de son fils adoptif Kaoru, personnages imaginaires mais vraisemblables, dont Murasaki situe l'existence au Xe siècle. Ce roman-fleuve dépeint avec beaucoup d'art, et sans doute d'exactitude, la vie de la cour à l'époque Heian. Minutieux, subtils, dotés d'une véritable épaisseur psychologique, les portraits des femmes que rencontre le prince figurent parmi les passages les plus remarquables de l'oeuvre. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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