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Murcie (région)

Publié le 22/02/2012

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1 PRÉSENTATION Murcie (région), en espagnol Región de Murcia, communauté autonome du sud-est de l’Espagne. Sa capitale est la ville de Murcie. La Murcie est limitée au nord par la Castille-la-Manche, à l’est par la communauté de Valence et la Méditerranée, au sud par la mer Méditerranée et à l’ouest par l’Andalousie et la Castille-la-Manche. Composée d’une seule province, la région a acquis le statut de communauté autonome en 1982. 2 GÉOGRAPHIE 2.1 Relief Le relief de la région est essentiellement formé par le prolongement oriental de la chaîne Bétique. La région compte en outre plusieurs sierras importantes, dont la sierra de Taibilla, qui culmine à 2 000 m environ au pic Revolcadores. Par leur orientation, ces reliefs montagneux opposent une barrière climatique aux tempêtes méditerranéennes, accentuant ainsi la rareté des précipitations. Le littoral, bordé de falaises nombreuses et découpées, est caractérisé par une lagune de 185 km2 appelée « mar Menor », formée par les apports du Segura et séparée de la mer par un isthme sablonneux, la « Manga del mar Menor ». 2.2 Climat Le climat de la région de Murcie est typiquement méditerranéen et aride. Les pluies sont rares, avec des moyennes annuelles de 300 mm dans les régions littorales, et se concentrent surtout en automne. Des averses soudaines et abondantes peuvent alors provoquer de fortes crues et des inondations dans les terres de faible altitude. Le Segura et ses affluents constituent l’essentiel du réseau hydrographique. Le régime du Segura est très irrégulier et peut augmenter de manière spectaculaire pendant les tempêtes automnales. 2.3 Flore La végétation naturelle est de type xérophile (adaptée à la sécheresse), avec une prédominance de matorral (forêt méditerranéenne dégradée) épineux comme le palmier nain et les plantes aromatiques comme le thym. Dans les montagnes et dans les terres de l’intérieur apparaissent la garrigue, les pins et les chênes verts. La mise à profit intense de la couverture végétale a provoqué une importante déforestation, accentuée par les conditions climatiques. 3 ÉCONOMIE Le tourisme, concentré sur la côte (la « Costa Blanca »), apporte d’importants bénéfices à la région. La répartition spatiale y est inégale : les zones de cultures irriguées sont plus peuplées que les zones non irriguées, de même que la densité des régions de montagne, presque désertes, contraste avec celle de la côte (région de Carthagène), des bassins intérieurs (Murcie, Lorca) et de la dépression pré-littorale. Capitale de la communauté autonome, Murcie a connu à ce titre une forte croissance depuis les années quatre-vingt ; c’est la ville la plus importante, suivie par Carthagène, où siège l’assemblée régionale, et par Lorca. 3.1 Agriculture L’agriculture est la principale activité économique de la région. Depuis les années soixante, les terres les moins productives sont progressivement abandonnées et la main-d’œuvre agricole diminue. Les terres non irriguées sont consacrées aux céréales (orge), aux amandes, à l’olive et à la vigne. Grâce au détournement de l’eau du Tage vers le Segura, les terres irriguées représentent désormais 30 p. 100 de la superficie cultivée ; elles sont principalement consacrées aux agrumes (oranges, citrons) et aux cultures maraîchères (tomates, piments, artichauts) et fruitières (abricots, pêches, prunes et pommes), dont la production se partage entre l’exportation vers le reste de l’Europe et la conserverie. De très nombreuses micro-propriétés coexistent avec des exploitations de grande taille détenues par d’importantes entreprises agroalimentaires ou des groupes financiers. 3.2 Industrie L’activité industrielle repose sur une longue tradition née avec les chantiers navals de Carthagène, les usines de sel de Lorca et les industries métallurgiques et de conserverie. Parmi les secteurs les plus dynamiques figurent les industries métallurgiques, énergétiques et chimiques, situées à Carthagène. Les industries alimentaires (conserveries) sont également importantes. Les régions de Jumilla, Yecla et Carthagène produisent par ailleurs des vins renommés. Si le plomb a longtemps constitué la base d’une importante activité minière, son extraction est aujourd’hui très réduite. 4 HISTOIRE Parmi les plus anciens témoignages de présence humaine dans la région de Murcie, de précieuses peintures rupestres ont été retrouvées à Moratalla, Cieza et à Yecla. À l’âge du bronze, la civilisation d’El Argar a donné naissance à des foyers de peuplement généralement petits et établis dans des zones protégées et en altitude. C’est à cette culture qu’appartient le site d’Almendricos, situé près de Lorca. Plusieurs sites, comme celui d’El Cigarralejo, à Mula, de Los Molinicos, à Moratalla ou celui de Cabezo del Tío Pío, à Archena, fournissent la preuve que la région pratiquait le commerce avec les Phéniciens et les Grecs. En 223 av. J.-C., le Carthaginois Hasdrubal fonde Quart Hadasat, future Cartago Nova et actuelle Carthagène. La région est ensuite conquise par les Romains, qui laissent un très riche héritage architectural et artistique. Après la période de domination wisigothe, les musulmans font de la région un important foyer de culture. C’est à Abd al-Rahman II que l’on attribue la fondation, en 831, de Mursiya, l’actuelle Murcie. La ville est intégrée au royaume de Castille en 1243 et, en 1304, une partie de son territoire passe au royaume de Valence. En 1833, la région est divisée en deux provinces : Murcie et Albacete. Depuis 1978, Albacete fait partie de la communauté autonome de Castille-la-Manche. Superficie : 11 314 km2 ; population (2007) : 1 392 117 habitants.

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