Devoir de Philosophie

néoplatonisme - philosophie.

Publié le 08/05/2013

Extrait du document

philosophie
néoplatonisme - philosophie. 1 PRÉSENTATION néoplatonisme, courant philosophique et spirituel développé par Plotin, Porphyre, Proclus et Jamblique qui donna lieu à une systématisation de la pensée de Platon. 2 HISTOIRE Le néoplatonisme naquit à Alexandrie, en Égypte, au IIIe siècle apr. J.-C., du commentaire des oeuvres de Platon par les membres de l'Académie. Il ne se présenta pas comme une philosophie nouvelle, ni comme une doctrine, mais comme une simple explicitation des dialogues du « divin Platon «. On a parfois tenté de s'appuyer sur les écrits des philosophes néoplatoniciens pour retrouver ce que fut l'enseignement oral de Platon (attesté, mais non diffusé), et notamment le contenu d'une célèbre leçon sur le Bien. En réalité, le néoplatonisme, en particulier celui de Plotin, discute la philosophie platonicienne en relation avec les philosophies aristotélicienne, stoïcienne et pythagoricienne, opérant une sorte de syncrétisme auquel se mêlent certains aspects des religions moyen-orientales. L'initiateur du néoplatonisme fut Plotin, qui naquit en Égypte, étudia à Alexandrie avec le philosophe Ammonius Saccus et introduisit la doctrine néoplatonicienne à Rome aux environs de l'année 244, lorsqu'il y fonda une école. Ses traités furent rassemblés dans un ordre systématique et édités sous le nom d'Ennéades par son disciple Porphyre. On édite aujourd'hui séparément chacun de ces traités. Les autres principaux penseurs néoplatoniciens furent Porphyre, Jamblique, Proclus et, au VIe siècle, Damascius. 3 LA DOCTRINE NÉOPLATONICIENNE Selon le néoplatonisme, le principe ultime de l'Univers est l'Un, infini, inconnaissable et parfait. La philosophie consiste à parvenir jusqu'à l'Un au moyen de la dialectique telle qu'elle se présente dans le Parménide de Platon ; en partant de la proposition fondamentale « L'être est Un «, on la subdivise en ses différents aspects, et on examine pour chacun d'eux leurs conséquences et les conséquences de leur négation. Différents niveaux de réalité émanent de l'Un. Le plus élevé est le noûs (« esprit «) ou pure intelligence. C'est de lui que dérive l'âme du monde, dont l'activité créatrice engendre les âmes d'un degré inférieur, celles des êtres humains. L'âme du monde est conçue comme une image du noûs, précisément en tant que le noûs est une image de l'Un. Bien que distincts, l'esprit et l'âme du monde partagent donc la même substance, et sont, en d'autres termes, consubstantiels à l'Un. En tant qu'intermédiaire entre le noûs et le monde matériel, l'âme du monde a le choix entre la préservation de son intégrité et de la perfection de son image, ou l'altération sensuelle et la corruption. Le même choix s'offre à chaque âme d'un degré inférieur. Lorsque l'ignorance de sa vraie nature et de son identité insuffle à l'âme humaine un faux sentiment de séparation et d'indépendance, elle succombe à l'arrogance et à la présomption. Selon les néoplatoniciens, le salut d'une telle âme est toujours possible, précisément en raison de cette liberté de la volonté qui lui a permis de choisir la voie de la matière. L'âme doit inverser son choix pour retourner aux sources de son être. Ce processus de réunification s'accomplit à travers une expérience mystique et est appelé « conversion «. 4 POSTÉRITÉ Les éléments d'ascétisme présents dans le néoplatonisme tout comme son apparente indifférence aux choses terrestres trouvèrent une grande résonance chez les Pères et les docteurs de l'Église chrétienne. Dans ses Confessions, saint Augustin reconnut la contribution du néoplatonisme au christianisme et indiqua la profonde influence de cette doctrine sur sa propre pensée religieuse. L'influence du néoplatonisme au Moyen Âge fut relayée par les oeuvres de Denys l'Aréopagite, dit le PseudoDenys, la Hiérarchie céleste et le Traité des noms divins. En dépit de l'influence considérable du néoplatonisme sur un grand nombre de théologiens et de philosophes médiévaux, notamment sur le mystique allemand Maître Eckhart, certaines de ses thèses furent condamnées par l'Église catholique. En revanche, au XVe siècle, le néoplatonisme fut généralement mieux accepté. Nicolas de Cuse chercha, avec d'autres mystiques, à surmonter le doute inhérent aux limites de la connaissance humaine en épousant la théorie d'une intuition directe de Dieu, théorie très proche de la doctrine néoplatonicienne selon laquelle, dans un état d'extase, l'âme a le pouvoir de transcender toutes les limites du fini. Les humanistes de la Renaissance italienne qui s'opposèrent à la philosophie d'Aristote, jusqu'alors dominante, se tournèrent vers la philosophie de Platon à travers le néoplatonisme. L'érudit italien Marsile Ficin contribua remarquablement à cette évolution en traduisant et en annotant les oeuvres de Plotin, de Porphyre et de Jamblique. En Angleterre, au XVIIe siècle, les platoniciens de Cambridge furent proches des philosophes néoplatoniciens. Un certain nombre de penseurs et d'écrivains des XIXe et XXe siècles furent également influencés par le néoplatonisme, notamment les poètes anglais William Wordsworth, John Keats et Percy Bysshe Shelley. Le néoplatonisme a été l'objet d'un regain d'intérêt depuis quelques années. En France, le philosophe Jean-Louis Chrétien a tenté, à travers quelques ouvrages sur le beau et le secret, une recherche philosophique proche du néoplatonisme. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

Liens utiles