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Nievo, Ippolito - écrivain.

Publié le 28/04/2013

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Nievo, Ippolito - écrivain. Nievo, Ippolito (1831-1861), écrivain romantique italien. Né à Padoue, fils d'un magistrat mantouan et d'une noble frioulane, il entreprend des études de droit, tout en se rapprochant, à la même époque, des idéaux patriotiques de Mazzini et en militant en faveur du Risorgimento ( voir Italie). Diplômé en 1855, mais se refusant à être l'obligé des autorités autrichiennes, comme le lui imposait sa position d'avocat, il se retire deux années dans le château familial, à Colloredo, près d'Udine. Cependant, en 1857, lorsqu'est lancé un mandat d'arrêt à son encontre, il s'enfuit à Milan. En 1859, il rejoint les chasseurs à cheval du révolutionnaire Garibaldi dans la campagne du Trentin et, l'année suivante, participe à l'expédition des Mille contre les Autrichiens. Garibaldi le nomme colonel et, une fois la Sicile conquise, lui confie la responsabilité, du reste trop bureaucratique et administrative à son goût, de l'intendance militaire. En 1861, il quitte Palerme pour rejoindre Naples sur la goélette Ercole, mais celle-ci fait naufrage. Ainsi s'achèvera sa vie alors qu'il n'avait que trente ans. Esprit réfléchi et discret, homme courageux et héroïque sans ostentation, convaincu que la renaissance de l'Italie passe par une renaissance morale, (celle prônée par Mazzini), Nievo a écrit l'intégralité de son oeuvre en un laps de temps très court ; entre les Rimes juvéniles, composées en 1854, et les poèmes lyriques, les Amours garibaldiennes (Amori garibaldini), écrits en 1860, six années seulement s'écoulent, durant lesquelles il rédige sans discontinuer les ouvrages les plus divers : le recueil poétique les Lucioles (Lucciole, 1858), les romans Ange de bonté (Angelo di bonta, 1856) et le Comte berger (il Conte pecoraio, 1857), les drames historiques Spartacus (Spartaco), les Invasions modernes (le Invasioni moderne) et les Capouans (I Capuani), tous trois publiés en 1857, et surtout ses Mémoires d'un Italien (le Confessioni di un Italiano), qui sont considérés comme son chef-d'oeuvre. Publiés à titre posthume en 1867 sous le titre Mémoires d'un octogénaire (le Confessioni di un ottuagenario), prétendument selon la volonté de l'éditeur qui aurait refusé que ceux-ci soient considérés comme une pétition politique, les Mémoires d'un Italien sont en réalité un grand roman historique, une vaste fresque créée d'après les souvenirs d'un vieillard -- l'Italien du titre --, dont les aventures s'entremêlent avec de nombreux événements de l'histoire italienne : la chute de Venise, l'invasion napoléonienne, la domination autrichienne, les tentatives avortées des républiques de Rome, puis de Naples, la naissance du Risorgimento, etc. Le style enlevé, le rythme alerte, le sens de la nature, le double apprentissage sentimental et politique dont il est le récit, font de cet ouvrage riche en personnages, en histoires parallèles et en rebondissements, l'un des chefs-d'oeuvre de la littérature italienne du Risorgimento. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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