Devoir de Philosophie

Nissan (entreprise).

Publié le 20/05/2013

Extrait du document

Nissan (entreprise). Nissan, constructeur automobile japonais. Créé en 1938 dans l'État du Manchoukouo, Nissan produit dès 1943 des véhicules militaires et fournit des moteurs d'avions. Démantelé par les autorités américaines au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, Nissan se reconstitue sous forme d'association d'entreprises et commercialise ses premiers véhicules de tourisme sous la marque Datsun. Second constructeur nippon, derrière la firme Toyota, Nissan est le premier groupe automobile japonais à s'implanter sur le Vieux Continent, jouant ainsi la carte de l'internationalisation afin de compenser sa relative faiblesse sur son marché domestique (Nissan représente 20 p. 100 des ventes de véhicules de tourisme au Japon). La firme, qui a vendu 2,7 millions de véhicules dans le monde en 1998 -- dont 450 000 en Europe et 35 000 en France, soit 1,6 p. 100 du marché hexagonal, grâce à un réseau de représentants fédérant 150 concessionnaires --, entend préserver cette position et vendre, à terme, 100 000 véhicules de plus par an en Europe. Pour ce faire, le constructeur a annoncé le lancement de 20 nouveaux modèles sur la période 1998-2002, avec notamment une offre ciblée sur les véhicules dits de loisirs (pick-up et autres véhicules tout terrain). Afin d'éviter les droits de douane qui pénalisent l'importation de véhicules japonais et de contourner par ailleurs la règle des quotas qui limite en volume le nombre de véhicules importés -- ces quotas sont voués à disparaître dès l'an 2000 --, Nissan construit ses véhicules en Europe : le constructeur possède une unité de production en Angleterre, une en Espagne, ainsi qu'un centre de design à Munich, en Allemagne. Toutefois, malgré cette position de force européenne, Nissan offre le visage d'une entreprise financièrement fragile. Si l'exercice fiscal 1996-1997 a été bénéficiaire et a pu compenser trois années consécutives de pertes, l'année 1997-1998 s'est soldée par un déficit et un lourd endettement (plus de 16 milliards d'euros) dans un contexte où ses principaux concurrents japonais -- Toyota et Honda -- ont quant à eux affiché des profits records. La raison en incombe principalement aux mauvais résultats réalisés sur le marché américain, qui pour la première fois sont négatifs, ainsi qu'à des pertes de la maison mère dans des activités éloignées de l'automobile -- Nissan Mutual Life, la branche assurance du groupe, n'a pu éviter la faillite, consécutive à la crise asiatique -- qui ont pesé sur les résultats d'ensemble de Nissan, contraignant la branche automobile à de sévères restructurations ; le constructeur a en effet engagé une politique drastique de réduction des coûts -- les modèles 1998 sont vendus de 7 à 10 p. 100 moins chers que ceux de 1996, à options égales. Après l'échec des négociations concernant la cession de son activité poids lourds au géant américano-allemand Chrysler-Daimler-Benz, Nissan a en outre conclu en mars 1999 un accord avec Renault : le constructeur français est entré à hauteur de 37 p. 100 (soit un investissement de plus de 5 milliards d'euros) dans le capital de la branche automobile du groupe japonais. Nissan et Renault sont ainsi devenus le quatrième constructeur mondial, dont la capacité de production s'élève désormais à 4,8 millions de véhicules. Cette alliance en capital, renforcée en 2001 par un échange croisé de titres (Renault contrôle désormais un peu plus de 44 p. 100 du capital de Nissan qui, en contrepartie, est entré à hauteur de 15 p. 100 dans le capital de la firme française) s'est concrétisée au niveau industriel : déficitaire depuis 1997, Nissan a renoué avec la profitabilité en 2001 en publiant ses meilleurs résultats financiers obtenus depuis dix ans. Voir industrie automobile. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

Liens utiles