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nominalisme (philosophie) - philosophie.

Publié le 08/05/2013

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nominalisme (philosophie) - philosophie. 1 PRÉSENTATION nominalisme (philosophie) (du latin nominalis, « nominal «), dans la philosophie scolastique médiévale, doctrine qui substitue à la notion d'idées générales celle de signes généraux, et qui affirme que les universaux (ou concepts universels), sont des signes, et non des substances constituant un ordre du réel, car seules les choses particulières sont pourvues d'existence. 2 LE PROBLÈME DES UNIVERSAUX Ainsi les universaux, tels que cercle, beauté ou animal, passent pour n'être que des noms, ou termes (« terminisme « est un synonyme peu usité de « nominalisme «) qui ne servent à évoquer que des choses particulières. Le nom « cercle « qui s'applique aux choses circulaires, est, en tant que tel, une désignation générale ; mais il n'existe pas séparément une entité concrète et une essence de la circularité correspondant au nom. L'universel ne peut donc être qu'un terme. 3 NOMINALISME, RÉALISME ET CONCEPTUALISME Le nominalisme s'est développé dans la lignée de la logique dérivée d'Aristote selon laquelle toute réalité est faite de choses singulières, tandis que la théorie du réalisme est issue des idées universelles (ou archétypes) de Platon. Pour le réalisme, les universaux ont une existence réelle et séparée, antérieure ou indépendante des objets particuliers dans lesquels ils se manifestent. La querelle entre le nominalisme et le réalisme s'est amplifiée au Moyen Âge : la position nominaliste a été exposée par Roscelin, puis développée par Guillaume d'Occam, tandis que la position réaliste a été illustrée par Bernard de Chartres et Guillaume de Champeaux. Entre le nominalisme et le réalisme, le conceptualisme fait figure de doctrine intermédiaire, pour laquelle les universaux, bien que dénués d'existence réelle ou substantielle dans le monde extérieur, existent néanmoins en tant qu'idées ou concepts, et sont par conséquent davantage que de simples noms. Un réalisme plus modéré affirme que les universaux sont logés dans l'esprit humain et qu'ils se réfèrent à des qualités des choses particulières. 4 NOMINALISME ET THÉOLOGIE L'enjeu de la querelle n'est pas seulement philosophique mais aussi théologique, car Roscelin soutient que la Trinité (le Père, le Fils et le Saint-Esprit), conçue traditionnellement par la théologie catholique comme constituant l'unité d'une seule nature divine, ne peut être comprise selon la méthode individualisante du nominalisme que comme trois dieux distincts et séparés. Aussi l'Église est-elle fermement opposée au nominalisme. Dans le domaine de l'éthique, cette position antinominaliste implique le rejet d'une hypothétique nature humaine et le refus de la doctrine du droit naturel bâtie sur ce concept : selon la position dominante dans l'Église, les actes sont moralement bons ou mauvais selon qu'ils sont commandés ou interdits par Dieu. Le nominalisme d'Occam a suscité de nombreux débats, notamment avec les empiristes et dans les discussions sur la nature du langage. Le questionnement sur les universaux, surtout, ne s'est pas éteint et a ouvert la voie à de nombreuses théories nominalistes modernes telles que l'instrumentalisme, le pragmatisme et le positivisme logique. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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