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N'y a-t-il de problèmes que scientifiques ?

Publié le 27/02/2011

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ÉLÉMENTS DE RÉFLEXION • Article Problème du Vocabulaire de la philosophie de Lalande : « Proprement, tâche proposée; d'où difficulté à résoudre; problème au sens mathématique; quelquefois sujet de controverse : A) Tâche logique consistant à déterminer une chose d'après les rapports qu'elle doit avoir avec des choses données; B) Se dit généralement de toute question, surtout d'ordre spéculatif, mais même aussi d'ordre pratique. « • Se demander les raisons d'un tel sujet. — Quel(s) « problème(s) « cherche-t-on à faire apparaître? • L'Évolution de la théorie déductive de Ortega y Gasset (Gallimard), notamment le chapitre IV : « Trois situations de la philosophie par rapport à la science. « Citations p. 29 : « La philosophie, au moment où elle reconquiert sa position d'indépendance par rapport aux sciences, a besoin de ressentir qu'elle se distingue d'elles, non seulement par son mode de pensée...; non seulement par son thème, c'est-à-dire le contenu particulier de ses problèmes; mais encore par quelque chose d'antérieur à tout cela : par le caractère de son problème en tant que tel. Du point de vue formel, la science consiste en l'étude de problèmes qui sont en principe solubles. Ils n'ont donc un caractère que relativement problématique, peu tragique; commencer à les résoudre, c'est déjà les avoir à moitié résolus... Mais le problème auquel a affaire la recherche philosophique est problématique de façon illimitée; il est absolument problème. Rien n'assure qu'il ait une solution. En science, si par hasard un problème s'avère insoluble, on l'abandonne. La science existe dans la mesure où elle trouve des solutions; ces dernières sont indispensables. Les sciences sont telles parce qu'elles atteignent des solutions valables. Mais la philosophie ne ressemble pas à ce genre d'occupations. Elle n'existe ni ne se justifie par le caractère valable de ses solutions mais par l'aspect inexorable de ses problèmes. L'homme se pose les problèmes scientifiques lorsqu'il le veut bien. Les problèmes philosophiques se posent d'eux-mêmes et par eux-mêmes, ils se posent à l'homme, que celui-ci le veuille ou non. « • Le mot grec problema est l'équivalent exact du mot latin objet; ces deux mots signifient : ce qui est jeté devant. Un objet, dit Gabriel Marcel, c'est ce qui constitue un problème pour la science. Par exemple si ma voiture est en panne je peux analyser cet « objet « placé à l'extérieur de moi-même. Mais il est d'autres questions, souligne Gabriel Marcel, qui ne sont pas scientifiquement problématisables, parce qu'elles ne se présentent pas sous la forme d'un objet extérieur à moi, étalé dans l'espace. Il dira donc qu'en ce cas il ne s'agit pas d'un problème mais d'un mystère.

 

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