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Otomo, Katsuhiro - bande dessinée.

Publié le 19/05/2013

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Otomo, Katsuhiro - bande dessinée. 1 PRÉSENTATION Otomo, Katsuhiro (1954- ), dessinateur, scénariste et réalisateur de films d'animation japonais. Comptant parmi les maîtres du manga et de l'anime japonais (ou japanimation), Otomo Katsuhiro excelle à dessiner de manière réaliste les Japonais, leur vie quotidienne et leur architecture urbaine, en particulier Tokyo. Ce quotidien, dépeint avec une tendresse un peu cynique et un réalisme souvent noir, en vient généralement à littéralement exploser, matraqué par une violence teintée de culture punk-rock typique des années 1970, à coups d'explosions assénées par des adolescents mutants au corps asservi par les machines, rendus fous par des pouvoirs psychiques exceptionnels ou manipulés par un pouvoir corrompu. 2 DES DÉBUTS COMME ILLUSTRATEUR Né au Japon dans le département de Miyagi, Katsuhiro Otomo se passionne très jeune pour la création graphique et le cinéma. Les mangakas (dessinateurs japonais de bandes dessinées) sont alors très influencés par la bande dessinée européenne et les comics américains. Au Japon, la notoriété et le talent d'Osamu Tezuka influencent énormément la profession. On ne sait pas grand-chose des débuts de Katsuhiro Otomo parce qu'il répugne à en parler. Il s'installe à Tokyo en 1973, à la fin de ses études. Sa première publication est une adaptation en quelques dizaines de planches de la nouvelle Mateo Falcone de Prosper Mérimée, Jûsei (« le Bruit des fusils «), parue dans le magazine Action Comics en 1973. Tout au long des années 1970, Katsuhiro Otomo publie ses dessins dans différents magazines. Petit à petit, son style se dégage de l'influence de ses aînés. Il commence à publier des planches plus personnelles, notamment Boogie Woogie Waltz (1974) ou Sayonara Nippon (1977) qui laissent entrevoir l'univers contrasté de l'auteur. 3 UNE THÉMATIQUE RÉCURRENTE, UN GRAPHISME ULTRA RÉALISTE, UNE MISE EN PAGE CINÉMATOGRAPHIQUE : LA MAÎTRISE D'UN STYLE L'année 1979 marque un tournant dans l'histoire du jeune artiste. Le magazine Action Draks publie Fire Ball, une bande dessinée d'une cinquantaine de pages, où il expérimente une façon toute personnelle, inspirée en partie du cinéma, de cadrer et de mettre en scène ses planches. Il y développe également sa manière très réaliste de dessiner les personnages et la ville. Il y expose enfin certains de ses thèmes de prédilection : la violence, les explosions urbaines, l'homme-machine et les pouvoirs psychiques. La même année voit la sortie des recueils Short Peace et Highway Star, qui rassemblent certaines de ses planches parues précédemment en magazine, et que la critique accueille favorablement. Plusieurs autres recueils de ses planches paraissent encore, notamment en 1981 avec Good Weather, Sayonara Nippon, ou encore Hansel et Gretel qui rassemble de nombreuses parodies de contes occidentaux. L'année suivante, Katsuhiro Otomo illustre Kibun ha mô sensô (« l'Humeur est à la guerre «) de Yahagi Toshihigi, qui dénonce les ravages de la guerre, de l'esprit de sacrifice, et de l'exaltation guerrière. Toujours en 1980, Katsuhiro Otomo publie Dômu (Rêves d'enfants) dans la revue Action Draks (parution en album en 1983 chez l'éditeur japonais Futabasha, puis en France aux Humanoïdes Associés en 1991). Ce manga marque un nouveau tournant dans la carrière de l'auteur : une petite fille et un vieillard s'affrontent à coups de pouvoirs psychiques dans le cadre bétonné d'une cité-dortoir, provoquant accidents, suicides et destructions. L'action, d'une rare violence, est servie par une grande précision du trait et une mise en scène souvent qualifiée de cinématographique. 4 AKIRA, LA CONSÉCRATION INTERNATIONALE À partir de décembre 1982, et à raison d'une vingtaine de pages tous les 15 jours dans Young Magazine, paraissent les premières planches d'Akira, la bande dessinée qui va faire la réputation internationale de Katsuhiro Otomo. On y retrouve son trait si particulier, son obsession des scènes de destruction urbaine, ainsi que le thème récurrent des adolescents dotés d'incroyables pouvoirs psychiques. Tetsuo, un jeune délinquant en virée nocturne avec la bande de son ami Kaneda, a un grave accident de moto en percutant un jeune garçon à l'allure étrange. Le jeune garçon disparaît tandis que Tetsuo est pris en charge par une organisation militaire. À l'hôpital où on le soigne, un colonel conspire pour mettre au point une arme humaine aux pouvoirs exceptionnels. Tetsuo, cobaye malgré lui de l'expérience, voit ses pouvoirs psychiques grandir et son corps se transformer. Il découvre bientôt l'existence d'un autre sujet de l'expérience, Akira, un jeune garçon conservé dans une chambre froide. Le succès est au rendez-vous. Akira, qui représente au total 2 200 planches, occupe l'artiste quasiment à plein temps entre 1983 et 1987, puis entre 1988 et 1990 -- les deux années d'interruption étant consacrées à l'adaptation cinématographique de la bande dessinée. Après Akira, Katsuhiro Otomo délaisse peu à peu le manga pour se tourner vers l'animation. Deux nouveaux recueils, Otomo Anthology 1 (1990) puis Otomo Anthology 2 (1996) paraissent cependant. 5 UN MAÎTRE DE L'ANIMATION JAPONAISE La passion de Katsuhiro Otomo pour le cinéma date de son enfance, mais il ne se lance dans l'aventure qu'à la fin des années 1970. Il a déjà produit de manière indépendante quelques essais en 16 mm quand le réalisateur Rin Taro lui propose de dessiner les personnages de son film d'animation Harmagedon (1983). Il se charge ensuite de l'animation des scènes d'ouverture et de clôture du film Robot Carnival (1987), une série de 7 courts métrages réalisés par des auteurs différents. La même année sort Meikyu Monogatari (Histoires du labyrinthe), une nouvelle série de trois courts métrages. Katsuhiro Otomo est l'auteur-réalisateur du troisième volet, Koji Chusi Meirei (Stopper le travail !). Cependant, c'est Akira qui le révèle véritablement. Le film, qui adapte la bande dessinée, sort en 1988 au Japon et connaît des débuts difficiles, d'autant qu'il paraît en même temps que deux autres chefs-d'oeuvre de l'animation japonaise, Mon voisin Totoro (Tonari no Totoro) de Hayao Miyazaki et le Tombeau des lucioles (Hotaru no naka) d'Isao Takahata. Salué par la critique pour sa réalisation irréprochable, parfois critiqué pour son scénario, Akira s'exporte avec succès, aux États-Unis d'abord, mais aussi en France, où il est à l'origine de l'intérêt croissant pour les mangas et les films d'animation japonais. Fin 1995 sort Memories, une nouvelle série de trois courts métrages d'auteurs différents. Katsuhiro Otomo y signe non seulement les trois scénarios, mais aussi la réalisation du troisième court métrage (Taiho no machi) et la supervision de l'ensemble. En 1997, il apporte son soutien à la réalisation et à la promotion des films Perfect Blue de Satoshi Kon et Spriggan de Hirotsugu Kawasaki, avant de scénariser en 2001 pour Rin Taro Metropolis, adaptée d'une ancienne bande dessinée signée en 1948 par Osamu Tezuka. Il revient à la réalisation avec Steamboy, un projet esquissé à l'époque de Memories, qui voit finalement le jour en 2004. Steamboy met en scène Ray, un jeune Anglais de la fin du mystérieuse sphère métallique, source d'une extraordinaire et dangereuse énergie, et qui bien sûr attise la convoitise des puissants. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés. XIXe siècle. Le jeune garçon doit protéger l'invention de son père, une

« Cependant, c’est Akira qui le révèle véritablement.

Le film, qui adapte la bande dessinée, sort en 1988 au Japon et connaît des débuts difficiles, d’autant qu’il paraît en même temps que deux autres chefs-d’œuvre de l’animation japonaise, Mon voisin Totoro (Tonari no Totoro) de Hayao Miyazaki et le Tombeau des lucioles (Hotaru no naka) d’Isao Takahata.

Salué par la critique pour sa réalisation irréprochable, parfois critiqué pour son scénario, Akira s’exporte avec succès, aux États-Unis d’abord, mais aussi en France, où il est à l’origine de l’intérêt croissant pour les mangas et les films d’animation japonais. Fin 1995 sort Memories, une nouvelle série de trois courts métrages d’auteurs différents.

Katsuhiro Otomo y signe non seulement les trois scénarios, mais aussi la réalisation du troisième court métrage (Taiho no machi) et la supervision de l’ensemble. En 1997, il apporte son soutien à la réalisation et à la promotion des films Perfect Blue de Satoshi Kon et Spriggan de Hirotsugu Kawasaki, avant de scénariser en 2001 pour Rin Taro Metropolis, adaptée d’une ancienne bande dessinée signée en 1948 par Osamu Tezuka. Il revient à la réalisation avec Steamboy, un projet esquissé à l’époque de Memories, qui voit finalement le jour en 2004.

Steamboy met en scène Ray, un jeune Anglais de la fin du XIXe siècle.

Le jeune garçon doit protéger l’invention de son père, une mystérieuse sphère métallique, source d’une extraordinaire et dangereuse énergie, et qui bien sûr attise la convoitise des puissants. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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