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oued. oued, cours d'eau des régions arides d'Afrique du Nord dont

Publié le 21/04/2013

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afrique
oued. oued, cours d'eau des régions arides d'Afrique du Nord dont l'écoulement est temporaire. Le nom vient de l'arabe wad, wadi, « rivière «. Les oueds peuvent se transformer rapidement en torrent lorsque surviennent les pluies -- rares mais violentes dans ces régions --, dont le ruissellement n'est freiné ni par les arbres ni par les herbes, absents de ce type d'écosystème. L'eau est toutefois absorbée par le sol, contribuant à alimenter une nappe phréatique souvent proche de la surface et correspondant à un vaste réseau hydrographique souterrain. C'est pourquoi, malgré la sécheresse permanente, les lits des oueds sont souvent parsemés d'une végétation d'épineux dont les racines plongent à plusieurs mètres de profondeur à la recherche de l'humidité ; dans les vallées où la nappe phréatique affleure la surface ont notamment été plantés des palmiers-dattiers, arbres qui, selon l'adage saharien, ont « la tête au soleil et les pieds dans l'eau «. Les oueds sont les vestiges des anciens réseaux hydrographiques qui couvraient les régions arides avant le début de la désertification il y a quelque quatre à cinq mille ans. Ainsi, entre l'Ennedi (Tchad) et la vallée du Nil, les images satellitaires ont permis de repérer l'ancienne vallée du Wadi (oued) Howar, voie de migrations et de civilisation lors de l'époque néolithique, de nos jours recouverte par les sables. Aujourd'hui encore, des fleuves entiers devenus des oueds disparaissent sous les sables, à l'instar de la Saoura ; né dans les montagnes de l'Atlas saharien, couvert de neige en hiver, celui-ci prend l'aspect d'une rivière tumultueuse au début du printemps. Toutefois, à 600 km de ses sources, la Saoura n'est plus qu'un cours d'eau intermittent progressivement asséché au fur et à mesure qu'il pénètre dans le désert, puis elle disparaît totalement à son entrée dans la région du Touat où ses eaux souterraines peu profondes ont donné naissance à une ligne d'oasis prospères. Des canaux souterrains, les foggaras, entretenus par les puisatiers grâce à des puits d'aération, ont par ailleurs été creusés afin de favoriser la circulation de ces eaux. Par endroits, des rivières entières sont enfouies sous de gigantesques dunes au creux desquelles des jardins ont été aménagés à quelques mètres de la nappe, notamment à Souf, dans le Sahara algérien. Certains oueds atteignent la mer, cependant la plupart aboutissent dans des dépressions fermées ou disparaissent progressivement tant leur écoulement est accidenté.

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