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Panamá

Publié le 11/04/2013

Extrait du document

1   PRÉSENTATION

Panamá, en espagnol Panamá, pays situé sur l’isthme reliant l’Amérique du Sud à l’Amérique centrale. Sa capitale est Panamá.

Traversé par le canal de Panamá, le pays est limité au nord par la mer des Caraïbes, à l’est par la Colombie, au sud par l’océan Pacifique et à l’ouest par le Costa Rica.

2   LE PAYS ET SES RESSOURCES
2.1   Relief et hydrographie

La superficie du Panamá est de 75 517 km². Le territoire est coupé dans sa longueur par plusieurs chaînes montagneuses. La sierra de Tabasará pénètre dans le pays par l’ouest. Son altitude moyenne est de 1 525 m, et son plus haut sommet, le Barú, un volcan éteint, atteint 3 475 m. À l’est du canal, la cordillère de San Blas et la serranía del Darién, plus basses, ont une altitude moyenne de 915 m environ et sont presque entièrement situées à l’intérieur du pays. La région comprise entre les deux systèmes montagneux est formée de collines de 100 à 450 m de hauteur, de vallées fertiles bien arrosées et de plaines. Elle est entièrement couverte de forêts touffues et surmontée de crêtes, d’arêtes et, par endroits, de plaines et de hauts plateaux. Depuis les deux chaînes se déversent environ 325 rivières et cours d’eaux qui rejoignent le Pacifique et 150 qui descendent jusqu’à la mer des Caraïbes. Le principal fleuve est le Tuira, qui se jette dans le golfe de San Miguel, sur la côte pacifique. Un autre grand fleuve, le Chagres, qui prend sa source dans le centre du pays, a été barré pour former le lac Gatún, qui communique avec le canal de Panamá. La bande étroite (90 km au minimum) que forme le Panamá s’élargit au centre sud dans la péninsule d’Azuero, qui ferme le golfe de Panamá. Celui-ci abrite l’archipel des Perles, qui est constitué de 100 petites îles d’une superficie totale de 1 165 km2.

2.2   Climat

Le Panamá jouit d’un climat tropical avec des températures moyennes annuelles allant de 23° à 27 °C dans les régions côtières. Dans l’intérieur, à haute altitude, la température moyenne est de 19 °C. La saison des pluies dure d’avril à décembre. Sur la côte de la mer des Caraïbes, les précipitations annuelles sont de 2 970 mm ; elles sont d’environ 1 650 mm sur la façade pacifique.

2.3   Flore et faune

La végétation du Panamá varie avec la pluviométrie. Le versant caraïbe et l’est du pays sont couverts d’une forêt vierge tropicale, sous laquelle se trouve une végétation luxuriante composée de joncs, de fleurs tropicales et d’une grande diversité de graminées sauvages. Le versant pacifique, au climat plus sec, est couvert d’une végétation relativement clairsemée avec des forêts décidues et des savanes. Plus de 2 000 espèces de plantes tropicales ont été répertoriées.

La faune panaméenne comprend la plupart des espèces d’Amérique du Sud, dont le puma, l’armadillo, l’ocelot, le fourmilier, le singe-araignée, le paresseux et le cerf. Les principaux reptiles sont l’alligator, le crocodile et divers serpents. Les oiseaux tropicaux abondent, de même que les canards et d’autres oiseaux migrateurs que l’on retrouve en Amérique du Nord. Les espèces de poissons sont également nombreuses.

3   POPULATION ET SOCIÉTÉ
3.1   Démographie

En 2008, la population du Panamá est estimée à 3 292 693 habitants, soit une densité de 43 habitants au km2. Le taux de fécondité est de 2,65 enfants par femme. L’espérance de vie à la naissance atteint 72,7 ans pour les hommes et 77,7 ans pour les femmes. Le taux d'urbanisation ne dépasse pas 58 p. 100. En fait, le quart des Panaméens vivent dans les deux principales agglomérations, Panamá et Colón. La population du pays est composée à plus de 75 p. 100 de métis (d’origine amérindienne et européenne) et de mulâtres (issus d’Africains et d’Européens), et d’environ 6 p. 100 d’Amérindiens de souche — surtout des Cunas, des Guaymis et des Chocos — le reste étant d’origine asiatique, africaine ou européenne.

3.2   Découpage administratif et villes principales

Le Panamá est divisé en neuf provinces et un territoire spécial, Comarca de San Blas.

La capitale, Panamá, compte 813 097 habitants (1 173 000 habitants avec l’agglomération), suivie par Colón (198 551 habitants), à l’extrémité nord du canal de Panamá, et David (138 241 habitants), ville agricole située près de la frontière du Costa Rica.

3.3   Langue et religion

La langue officielle est l’espagnol mais l’anglais est également très employé. Environ 84 p. 100 de la population est catholique. La constitution ne prévoit pas explicitement la séparation de l’Église et de l’État mais garantit la liberté de religion.

3.4   Éducation

Au Panamá, l’éducation est gratuite et obligatoire pour les enfants de 6 à 15 ans. Le taux d’alphabétisation est de 93 p. 100. En 2002–2003, 117 601 étudiants étaient inscrits aux deux universités du pays, l’université de Panamá (1935) et l’université de Santa María La Antigua (1965), qui se trouvent toutes deux dans la ville de Panamá.

3.5   Culture

La culture panaméenne est un mélange de traditions espagnoles, africaines, amérindiennes et nord-américaines. Le carnaval, qui se tient pendant les quatre jours précédant le carême, est l’occasion de faire revivre ces traditions populaires. On y danse notamment le tamborito, accompagné de claquements de mains et de tambourins, et la cumbia, qui est d’origine africaine.

Le site archéologique de Coclé, situé au sud-ouest du canal de Panamá, a livré de très beaux objets (dont des bijoux en or parfois incrustés de pierres précieuses et semi-précieuses), dont certains remontent à 800 apr. J.-C. Le musée de l’Homme, fondé dans la ville de Panamá en 1976, abrite une belle collection d’objets archéologiques et ethnologiques.

3.6   Institutions

Le Panamá est régi par une constitution adoptée en 1972 et entièrement révisée en 1983. Le chef de l’État est un président élu au suffrage universel, en même temps que deux vice-présidents, et assisté d’un cabinet. Au cours des années 1980, les forces armées ont participé de près au gouvernement et le commandant en chef a joué un rôle déterminant dans les décisions de l’exécutif. Le pouvoir législatif est exercé par une Assemblée de 78 membres élus pour cinq ans au suffrage universel direct.

Le plus haut tribunal du Panamá est la Cour suprême de justice, qui est composée de 9 juges nommés pour dix ans. Le système judiciaire du pays comprend également des hautes cours, des tribunaux provinciaux et des tribunaux municipaux. Chacune des 9 provinces panaméennes est administrée par un gouverneur nommé par le président.

L’armée panaméenne, qui servait également de principale force de police du pays, comptait environ 15 000 hommes à la fin des années 1980. Démantelée par l’invasion américaine de décembre 1989, elle fut reconstituée avec l’aide des États-Unis mais, à la suite d’une tentative de coup d’État militaire, elle fut dissoute par le gouvernement en 1991. En 1993, les forces armées publiques comprenaient un total de 11 800 hommes, dont 11 000 dans la police nationale et un petit contingent dans les garde-côtes et les services aériens.

4   ÉCONOMIE

La principale source de revenus du pays provient du canal. La zone franche de Colón, la deuxième du monde après celle de Hong Kong, est une des assises de l’économie du pays, ainsi que le système des pavillons de complaisance qui assure au Panamá d’importants revenus et en fait le deuxième pays du monde pour l’importance de la flotte. Le produit intérieur brut (PIB) du Panamá était, en 2006, de 17 milliards de dollars, soit 5 200,60 dollars par habitant. Seul un tiers des habitants dispose d’un véritable travail salarié. Le reste de la population travaille dans l’agriculture de subsistance, le secteur informel ou est au chômage. Près de 17 p. 100 des salariés appartiennent à un syndicat.

4.1   Agriculture

Environ 8 p. 100 du territoire panaméen est consacré à l’agriculture. Les principales cultures sont la banane, la banane plantain, la canne à sucre, le riz, le maïs et le café. La forêt panaméenne produit divers types de bois, en particulier de l’acajou. Les importantes réserves forestières du pays sont pratiquement inexploitées en raison d’une mauvaise infrastructure routière. De grandes plantations, généralement dirigées par des sociétés nord-américaines, produisent des bananes, de la canne à sucre et du cacao.

4.2   Mines et industries

Le Panamá produit de petites quantités d’or et d’argent et exploite du sel le long de la côte du Pacifique. La plupart des produits manufacturés, tels que le ciment, les cigarettes, les chaussures, les vêtements, le savon, les produits alimentaires et les boissons alcooliques, sont destinés au marché local. Les produits pétroliers sont raffinés surtout pour l’exportation.

4.3   Échanges

L’unité monétaire du Panamá est le balboa, qui est divisé en 100 centésimos. Les billets et les pièces américains ont également cours légal, le balboa n’étant en fait que le nom local du dollar américain.

Les principales exportations du pays sont les bananes, les produits pétroliers, les crevettes, le sucre non raffiné et le café. Les États-Unis sont le premier partenaire commercial du pays (ils reçoivent ainsi plus de 60 p. 100 des exportations panaméennes). Le Mexique et le Japon sont les autres fournisseurs importants du pays, qui importe principalement des carburants minéraux, des machines, des produits chimiques, du matériel de transport et des produits manufacturés de base.

Le Panamá dispose de 11 643 km de routes, y compris une section de la route panaméricaine qui s’arrête, à l’est, juste avant la frontière colombienne. Le pays est également desservi par 450 km de voies ferrées. La principale ligne de chemin de fer traverse l’isthme depuis Cristóbal jusqu’à Panamá. Les principaux ports du pays sont Balboa, Cristóbal, Bocas del Toro, Almirante et Puerto Armuelles. La flotte marchande panaméenne est l’une des plus importantes du monde, bien qu’un grand nombre des navires qui y sont enregistrés appartiennent à des compagnies étrangères et ont des équipages étrangers. Un aéroport international se trouve près de Panamá.

Dans les années 1990, les huit principaux quotidiens panaméens étaient Crítica, La Estrella de Panamá, El Extra, El Matutino, Mediodía, La Prensa, La República et El Siglo.

5   HISTOIRE
5.1   La période coloniale

L’histoire du Panamá a été grandement influencée par la position stratégique de cet isthme étroit qui relie l‘Amérique du Nord à l’Amérique du Sud et sépare l’océan Pacifique de l’océan Atlantique. Les Cunas, les Chocos et les Guaymis sont quelques-unes des tribus indigènes qui occupent la région avant l’arrivée des Européens. Ces civilisations n’étaient peut-être pas aussi avancées que celles des Mayas ou des Incas, mais il se peut qu’elles aient subi l’influence de celles-ci.

L’explorateur Rodrigo de Bastidas débarque sur le territoire en 1501 et, l’année suivante, Christophe Colomb revendique le Panamá au nom de l’Espagne. Le Panamá sert dès lors de base au transport maritime des minéraux, des métaux précieux et des trésors en provenance du Pérou et acheminés vers l’Espagne par un axe traversant le pays d’un océan à l’autre, de Panamá au port de Nombre de Dios, sur l’Atlantique.

Dépendant de la vice-royauté du Pérou, le Panamá est intégré à la Nouvelle-Grenade au début du xviie siècle et reste sous domination espagnole jusqu’en 1821. La Nouvelle-Grenade est alors rattachée à la République de Grande-Colombie, créée sous l’égide de Simón Bolívar. En 1826, Bolívar réunit les gouvernements des cinq États de la Grande-Colombie, à Panamá, lors du congrès panaméricain, afin de construire avec eux l’unité du continent sud-américain. Il meurt cependant en 1830, avant d’avoir consolidé cette unification.

5.2   Le canal et l’indépendance

En 1855, les Américains achèvent la construction d’une voie ferrée qui traverse le Panamá d’un océan à l’autre. Les Espagnols ont l’idée de construire un canal pour relier les deux océans, mais c’est un Français, Ferdinand de Lesseps, qui, en 1880, réalise finalement la première tentative avec la Compagnie universelle du canal interocéanique. Les travaux sont cependant interrompus neuf ans plus tard en raison d’un grave scandale politico-financier qui secoue la IIIe République française, l’affaire de Panamá. En 1903, la Colombie refuse aux États-Unis le droit d’achever le canal. En réaction, les États-Unis incitent le Panamá à se soulever. Le 3 novembre de cette même année, la Colombie doit consentir à la création de la république du Panamá. Des troupes américaines sont envoyées pour soutenir le nouveau gouvernement panaméen et, dès le 18 novembre, les droits du canal sont vendus aux États-Unis.

Le canal est achevé en 1914, et devient un passage obligé pour les bâtiments naviguant entre les océans Atlantique et Pacifique, leur évitant le long, et souvent périlleux, voyage autour du cap Horn, à la pointe de l’Amérique du Sud. Les États-Unis contrôlent le canal, et la plupart des postes de direction sont confiés à des citoyens américains.

5.3   Depuis l’indépendance
5.3.1   La prise de pouvoir d’Omar Torrijos

À partir de l’indépendance, la vie politique du Panamá connaît des soubresauts, les relations souvent tendues avec le voisin américain étant un enjeu important. Ainsi, les revendications nationalistes et anti-américaines génèrent-elles en 1959, puis en 1964, de violentes émeutes. En 1968, à la suite d’une série d’élections contestées et de crises constitutionnelles, le général Omar Torrijos, commandant de la garde nationale, renverse le président Arnulfo Arias et s’empare du pouvoir. Il obtient en 1977 la ratification par le Sénat américain d’un traité signé par le président Jimmy Carter qui prévoit le rétablissement, en plusieurs étapes échelonnées jusqu’à l’an 2000, de la souveraineté panaméenne sur la zone du canal de Panamá. Les États-Unis continuent de garantir sa neutralité.

5.3.2   Le régime de Manuel Antonio Noriega

À suite de la mort accidentelle de Torrijos, en 1981, son ministre de la Défense, le général Manuel Antonio Noriega, devient de plus en plus influent. En 1988, Eric Arturo Delvalle, devenu président en 1985, essaie de chasser Noriega, lequel, par la suite, destitue Delvalle. Noriega gouverne en tant que chef de l’Assemblée nationale et décrète l’état d’urgence. Après avoir permis le déroulement d’élections en mai 1989, il s’oppose à l’entrée en fonction du nouveau président élu, Guillermo Endara (l’un de ses adversaires politiques).

Le régime de Noriega devient de plus en plus répressif et corrompu. Les relations avec les États-Unis se détériorent, le président américain George Bush appelant en mai 1989 l’armée et le peuple panaméens à renverser Noriega. En octobre 1989, une tentative de coup d’État contre Noriega échoue, et le 20 décembre de la même année, les États-Unis envoient des troupes au Panamá (opération « Juste Cause «). Noriega se réfugie dans la nonciature du Vatican, mais il est extradé aux États-Unis. Reconnu coupable de trafic de drogue, Noriega est condamné, en 1992, à y purger une peine de prison de quarante ans.

L’invasion du Panamá, qui constitue l’intervention militaire américaine la plus importante depuis la guerre du Viêt Nam, se révèle traumatisante et controversée. Si elle viole à la fois le droit international et la politique américaine de non-intervention dans les affaires intérieures d’un État, elle est cependant bien accueillie par une majorité de Panaméens, pour qui elle apparaît comme le seul moyen d’éliminer un dictateur soutenu pendant des années par les États-Unis. Mais les conséquences de l’opération Juste Cause sont dramatiques pour les civils. En s’attaquant au quartier général de Noriega, à Panamá, les troupes américaines touchent aussi les quartiers avoisinants, laissant sans abri des centaines d’habitants. Officiellement estimé à environ 500, le nombre de Panaméens tués lors de l’intervention américaine est chiffré à plusieurs milliers par les organisations de défense des droits de l’homme.

5.3.3   Vers une entière souveraineté

En 1990, les Américains installent au pouvoir Guillermo Endara. Les objectifs du nouveau gouvernement sont d’introduire des changements constitutionnels et de rétablir la stabilité, mais peu aboutissent. En 1994, Ernesto Pérez Balladares, du Parti révolutionnaire démocratique (PRD), est élu président. Lors du référendum du 30 août 1998, les électeurs expriment leur refus d’autoriser le président Ernesto Pérez Balladares à briguer un second mandat. Mireya Moscoso, veuve de l’ancien caudillo populiste Arnulfo Arias (Parti arnulfiste, PA), candidate de la coalition d’opposition Union pour le Panamá, remporte l’élection présidentielle du 2 mai 1999.

Les États-Unis restituent la zone du canal de Panamá le 31 décembre 1999. Ainsi, le 1er janvier 2000, le Panamá retrouve son entière souveraineté. Malgré l’importance du canal qui devient, avec la zone franche de Colón, la principale source de revenus du pays, malgré la politique d’aménagement des zones portuaires, la volonté d’attirer les sociétés et l’apport des investissements étrangers, le bilan économique et social du gouvernement de Mireya Moscoso est bien en deçà des espérances d’un pays largement touché par la pauvreté et les inégalités.

En novembre 2003, le pays fête son centenaire. En 2004, l’élection présidentielle se solde par la victoire de l’opposition. Martin Torrijos, fils de l’ancien dictateur Omar Torrijos (au pouvoir de 1968 à 1981), candidat du PRD (Parti révolutionnaire démocratique), devient le nouveau président de la République panaméenne. Il s’est engagé durant la campagne à lutter contre la corruption, à réduire le chômage, à accroître les échanges commerciaux avec les États-Unis et à améliorer le canal de Panamá.

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Capitale du Panama et chef-lieu de la province du même nom, au centre du pays, sur le Pacifique, à l’entrée du canal de Panama. Inscrite depuis 1997 à la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO pour le site archéologique de Panamá Viejo (site original de la ville, choisi en 1519 puis abandonné un siècle plus tard) et pour son district historique.

Population : 815 000 habitants (agglomération : 1 245 000 hab.).

Endonyme : Panamá (espagnol).

Nom de plusieurs localités des États-Unis, situées dans les États suivants : Illinois, Iowa, Nebraska, New York et Oklahoma.

Localité du Sri Lanka, au sud-ouest de l’île, sur l’océan Indien.

Localité de Colombie, dans la partie sud du pays.

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