Par quels moyens Paul Valéry montre-t-il que la « valeur » de l'oeuvre est « complexe » et « incertaine » ?

Pour montrer la valeur complexe de l'oeuvre d'art, Paul Valéry utilise sa stratégie argumentative, en disposant ce paragraphe en fin de raisonnement. Il apparaît ainsi comme l'aboutissement de la démonstration et se trouve donc valorisé. Il insiste également sur l'aspect double de l'oeuvre d'art par des balancements « d'une part, ...d'une part », ou des alternatives, « réelle ou idéale » ; « pour les uns, pour les autres ». D'autre part, l'écrivain emploie des procédés formels : Des images : une part est comparée à la fumée, par une métaphore filée « se condensera... rayonnement... » ; elle est également comparée à un diamant, opposé à un caillou, les deux représentant une monnaie, donc une unité de valeur marchande, universellement reconnue. Des adjectifs énumérés, et de sens voisin, comme pour saisir les nuances : « complexe, double, incertaine ». Une structure syntaxique un peu hésitante, qui concentre en fin de phrase des précisions ajoutées comme des repentirs. Ainsi, la première phrase montre une construction apparemment improvisée. De même, la deuxième, où, à partir des tirets, le mot fumée suscite des précisions en apposition, « fumée étrange », même complétées par une relative « fumée qui... », suivie elle-même d'un participe présent apposé, « créant... », ce qui donne de la lourdeur. On perçoit cette difficulté à cerner la réalité par la ponctuation, des parenthèses, des tirets, des virgules, qui expriment l'hésitation. En revanche, ces traits disparaissent à la fin du paragraphe, plus net.