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CHARMES de Paul Valéry (résumé de l'oeuvre & analyse détaillée)

Publié le 24/10/2018

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CHARMES. Recueil poétique de Paul Valéry (1871-1945), publié à Paris chez Gallimard en 1922. Tous les textes composant ce recueil étaient déjà parus dans diverses revues (Mercure de France, la Nouvelle Revue française, Littérature, l’Amour de l'art...) au cours des cinq années précédentes.
 
Ensemble de vingt et un poèmes de longueur très variable et d'une grande diversité de formes et de registres : odes (\"Aurore\", \"Cantique des colonnes\", \"Ode secrète\"), sonnets (\"l'Abeille\", “les Pas\", \"les Grenades\", \"le Vin perdu\"), chansons libertines (“le Sylphe\", \"l'insinuant\"), etc La longueur changeante du vers - pair ou impair -d'un poème à l’autre et jusqu'à l’intérieur d'un même poème (\"la Fausse Morte\") fait de Charmes « un ensemble d'expériences prosodiques » qui s'organise autour de quatre poèmes principaux : \"Fragments du Narcisse\", \"la Pythie\". \"Ébauche d’un serpent\" et \"le Cimetière marin”. Selon D. Gallois, la composition du recueil détermine cinq périodes de tension que l'on peut assimiler à cinq actes entrecoupés de périodes de détente Acte I : « les Espérances » (\"Aurore\", \"Au platane\", \"Cantique des colonnes\") ; Acte II :« la Tentation de la conscience » (“Fragments du Narcisse”, “la Pythie”) ; Acte III : “Ébauche d’un serpent” ; Acte IV : « la Tentation de la vie » (“le Cimetière marin”) ; Acte V : « Victoire sur la durée » (“Palme”).
 
Si le mot latin carmina signifie « pièces de vers », il évoque également l'instrument magique capable de produire cet « enchantement » que Valéry fixe pour objectif à la poésie. « Un rien fait naufrager un beau poème, compromet l'accomplissement, brise le charme », écrit-il en plaçant ce recueil sous l'influence de Victor Hugo (Toute la lyre), dont il admire la prodigieuse variété et la fécondité d'inspiration. Après l'éveil à la poésie que constitue \"Aurore\" (« Salut ! encore endormies / À vos sourires jumeaux / Similitudes amies / Qui brillez parmi les mots !), les \"Fragments du Narcisse\" reprennent un thème cher à Valéry, évoqué dès l'Album de vers anciens (1920) et sur lequel il reviendra encore en 1939 dans la \"Cantate du Narcisse\". Ce soliloque constitue selon le poète « une sorte de contrepartie à ce poème si sévère et si obscur de \"la Jeune Parque\" [...]. L'auteur l'a voulu simple dans sa forme, en faisant surtout porter son effort sur l'harmonie même de la langue » et sur « la combinaison de la période syntaxique et de cette structure musicale perpétuelle, le vers ». Car la tragédie de Narcisse est « le plus simple des drames possibles », celui qui résulte de la confrontation de l'homme, comme « connaissance parfaitement générale », avec son image d'« être défini et particulier » : « un miroir nous montre quelqu'un, à la place même où nous croyons être tout » écrit Valéry dans ses Cahiers, Narcisse, « inépuisable Moi », absorbé par la curiosité de son essence, s'épuise vainement au miroir de l'onde qu'il baise enfin, forcé par la tombée du jour de laisser fuir « l'insaisissable amour ».

« « la Tentation de la conscience » ("Fragments du Narcisse", "la Pythie"); Acte Ill : "Ébauche d'un serpent" ; Acte IV : « la Tentation de la vie » ("le Cimetière marin") ; Acte V : « Victoire sur la durée » ("Palme").

Si le mot latin carmina signifie « piè­ ces de vers>>, il évoque également l'ins­ trument magique capable de produire cet «enchantement,, que Valéry fixe pour objectif à la poésie.

« Un rien fait naufrager un beau poème, compromet l'accomplissement, brise le charme>>, écrit-il en plaçant ce recueil sous l'influence de Victor Hugo (Toute la lyre), dont il admire la prodigieuse variété et la fécondité d'inspiration.

Après l'éveil à la poésie que constitue "Aurore" ( « Salut ! encore endormies 1 À vos sourires jumeaux 1 Similitudes amies 1 Qui brillez parmi les mots !) , les "Fragments du Narcisse" reprennent un thème cher à Valéry, évoqué dès l'Album de vers anciens (1920) et sur lequel il reviendra encore en 1939 dans la "Cantate du Narcisse".

Ce soliloque constitue selon le poète >.

Au calme de la contemplation des eaux succède immédiatement la transe la plus effrénée.

La Pythie, vierge élue, est possédée par la divinité qui s'est insinuée en elle : .James R.

Lawler y relève non moins de dix schémas de rimes diffé­ rents et une strophe, la dix-septième - aparté entre parenthèses -composée uniquement de rimes masculines.

Dieu, créateur de >, y fait naître l'homme d'« un soupir de désespoir >> tandis que le ser­ pent y exalte l'amour de soi et le« goût du néant ,, si cher à Baudelaire.

Le parfait sonnet des "Grenades" où les fruits sont pareils à «des fronts sou­ verains 1 Éclatés de leurs découvertes » conduit alors le lecteur à cette longue introspection qu'est "le Cimetière. »

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