PARANOÏA

Littéralement « penser à côté «. Les psychoses et délires para­noïaques se définissent par les traits suivants : orgueil, méfiance, fausseté du jugement, inadaptation sociale. Le paranoïaque réussit souvent à impressionner son entourage par des raisonne­ments apparemment bons, mais dont les prémisses sont fausses. Tous les arguments qu'il avance renforcent sa conviction ; il découvre toujours des indices et des preuves à l'appui de ses dires ; il dédaigne les avis contraires ; il se montre entêté, rigide, rien ne peut entamer sa certitude. De plus, il suspecte la bonne foi de son entourage ; il se pose en victime, il est susceptible, insatisfait, incompris ; tout l'ennuie, seul son propre personnage est intéressant, et il se plaint que nul ne s'en rende compte. Il croit pourtant être plein de bonnes dispositions, mais on méconnaît sa valeur. Agressif ou bon apôtre, le paranoïaque peut être très persuasif, très imaginatif ; toutes ses réactions s'organisent avec une apparente cohérence autour d'un thème : la revendication. Il existe une prédisposition constitutionnelle à la paranoïa. Mais celle-ci peut être déclenchée par des situa­tions traumatisantes provoquant une régression à un stade primitif de l'agressivité.