Peinture Sociale Chez Pascal
Publié le 23/11/2010
Extrait du document

INTRODUCTION :
I. L’homme, envisagé comme socialisé
1. La hiérarchie selon Pascal
2. Une société basée sur les apparences
3. D’autres analyses de la société
CONCLUSION PARTIELLE :
L’analyse de l’Homme chez Pascal est celle de l’Homme en société. Il démontre que l’Homme est trompé et que toute la structure sociale est basée sur ce mensonge et que la société est illégitime.
II. Une société basée sur le mensonge
1. Interférence dans l’appréciation de la réalité
2. Tyrannie
Selon Pascal, la justice de l’époque est totalement illégitime dans la mesure où aucune loi universelle ne la fonde.
EX : fragment 56 (p.87). 2ème paragraphe.
Ce pouvoir est donc arbitraire et infondé. Le summum de cette injustice est la tyrannie qui « consiste au désir de domination universel et hors de son contrôle «. Le tyran peut par exemple décider de façon despotique de la mort de certain.
EX : fragment 55
3. Rapports de force arbitraires
A l’instar de la justice, la hiérarchie qui décide du peuple, de la noblesse, du roi et cetera… est abusive et injustifiée. En effet Pascal dénonce ce respect dû à l’apparence et qu’il n’existe qu’à travers des marques visibles. Celles-ci montrent « physiquement « la hiérarchie.
EX : fragment 75
Pascal va jusqu’au bout de sa pensée puisqu’il va même jusqu’à critiquer la légitimité du roi lui-même. Seuls les apparats qui l’accompagnent font de lui un homme tout puissant.
EX : fragment
CONCLUSION PARTIELLE :
Pascal semble donc remettre en question la totalité du système de son époque. Et pourtant, Pascal envisage en réalité la société comme immobile et ne souhaite qu’elle évolue. Il est pour lui nécessaire de maintenir celle-ci afin d’éviter tout excès de violence dans la mesure où un tel changement provoquerait des risques majeurs pour le peuple.
III. Maintien de l’ordre social, illégitime mais nécessaire
1. Acceptation générale
Pascal dénonce, pour commencer, le peuple qui se laisse lui-même « piper «. En effet la hiérarchie et les élites se basent sur une naissance, une apparence. Le peuple est trompé et admet celle-ci alors qu’elle n’est le fait que d’une convention, d’une acceptation générale. La naissance n’admet en réalité aucune supériorité en elle-même.
EX : fragment 95
2. La Fronde, un événement qui marque l’œuvre de Pascal
Cependant, on pourrait imaginer que Pascal serait favorable à la contestation des lois et de cette société. En réalité, remettre en question l’ordre social serait synonyme d’instabilité et de risques. A une époque marquée par les guerres civiles, Pascal ne cesse de faire allusion à la Fronde.
EX : fragment 56 (p.88)
Pascal préfère maintenir la paix au détriment de la justice puisque celle-ci ne peut être un jour atteinte par l’homme seul.
EX : fragment 78
2. L’Homme doit s’en remettre à Dieu
Seule la religion peut prétendre à une véritable justice.
EX : fragment 78
L’homme ne peut changer l’ordre social puisqu’il ne peut atteindre ni la véritable justice, ni la vérité. La meilleure et seule solution qu’il a, selon Pascal, pour échapper à cette misère, est de rechercher Dieu dans le silence.
EX : fragment
L’homme ne peut échapper seul à la misère de sa condition et parallèlement de l’ordre social qui dirige la société. Seule la grâce divine et la religion peuvent le sauver. Il doit donc se remettre entièrement à Dieu ?
CONCLUSION :
Pascal dépeint la société de l’époque d’une façon sombre. Il y voit un ordre social infondé et abusif. Mais contrairement à ce qu’on attendrait, il se contente de ce qu’il critique dans la mesure où il ne veut prendre de risque.
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