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PERVERSION, PERVERSITÉ

Publié le 17/06/2012

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Ces deux mots désignent une anomalie du comportement. Mais il ne faut pas les confondre car ils n'ont pas le même sens. La perversion désigne la déviation d'une tendance physiologique naturelle. On parle de perversion sexuelle quand la sexualité dévie de son cours normal qui tend à la procréation. On appelle perversion du goût l'appétit pour une substance qui n'est pas un aliment. La perversité est plus intellectualisée: elle suppose un refus des valeurs morales. Attitude asociale, malignité de celui qui préfère systématiquement le mal au bien ; dans la perver­sité, « on ne s'abandonne pas simplement au mal, on le désire « (1-1. Ey). La perversité peut n'être qu'épisodique : actes de cruauté ou de vandalisme d'un adolescent qui utilise ce moyen pour s'affirmer. Elle peut apparaître au cours de maladies mentales telles que la mythomanie et la toxicomanie. Il existe un petit nombre de « déséquilibrés « dont la constitution semble bien marquée par ce trait essentiel et qui se montrént rebelles à tout traitement. Mais il ne faut pas oublier que la perversité se définit par rapport à une norme morale apprise ; le sujet qui n'en est pas imprégné peut paraître anormal. Notons que, si les mots perversion et perversité n'ont pas le même sens, on utilise un seul terme pour désigner ceux qui sont atteints de ces anomalies : le « pervers « peut aussi bien souffrir d'une perver­sion qu'être sujet à la perversité.

 

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