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Peut-on se connaître ?

Publié le 03/04/2011

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   La question se posant ici n'est pas peut-on se connaître?, car évidemment la majorité y répondrait favorablement mais elle est de savoir pourquoi et surtout : « Est-il possible de se connaître sous tous les aspects ?«. En effet le fait de pouvoir se connaître suscite ici certaines interrogations parfois oubliées par la société et le narcissisme plus ou moins prononcé de chacun, celles-ci portent sur le fait de savoir à quoi correspond « pouvoir se connaitre « mais aussi aux techniques et aux besoins que l'homme a mis en place pour développer sa propre connaissance à propos de lui-même.    Tout d'abord le fait de pouvoir se connaître se base sur quatre points importants qui sont la possession d'une conscience de soi assez développée, une entière confiance en ses différents sens ainsi qu'une maîtrise parfaite de son intériorité et de ses attitudes et apparences extérieures.  Pour commencer, plongeons nous dans la vraie définition de la conscience de soi. C'est donc ici qu'intervient le terme de conscience réfléchie consistant à se faire une propre représentation de soi-même plus ou moins nuancée par le narcissisme de chaque être. La personne concernée se crée donc une propre représentation d'elle même selon ses sens ( toucher, vue...) mais aussi par ses ressentis intérieurs se traduisant ou pas à l'extérieur.  Le fait d'évoquer ici le rôle des sens humains vient donc relever la question suivante: nos sens peuvent-ils nous tromper?, à priori non. Mais ceci reste toujours à l'appréciation de chacun, voyant un intérêt ou pas à se poser la question. Voyons-nous tous la même réalité du monde ? Les mêmes textures ? Les même apparences ? Nous ne le saurons peut-être jamais...  Malgré le peu d'informations que nous apporte cette question à la base capitale, ce point restera à jamais essentiel pour savoir s'il est vraiment possible de se connaître car il pourrait lui aussi modifier notre propre perception de nos sentiments, autrement dit masquer notre propre intériorité.  Mais à quoi correspond donc le fait de se connaître intérieurement? Ce sujet relève lui aussi quelques interrogations bien précises. En effet l'intériorité ne se résume pas seulement aux sentiments propres que chacun éprouve au cours de sa vie. Cela traite aussi de la connaissance de ses propres limites et de ses surprises. Certains évoquent parfois le fait de dépasser ses propres limites, le sujet « conscient de lui « ne l'est donc pas tout à fait puisqu'il se trompe à propos de ses limites personnelles. Mais cela peut aussi aller plus loin. La surprise à la fois sentiment et expression extérieure ne peut-être prévue. Le sujet ne peut être conscient qu'un évènement puisse le toucher fortement lorsqu'il l'apprend ou le vit en plein. Ceci démontre encore ici qu'il n'est pas tout à fait possible pour un sujet à part entière d'être, en tout point, conscient de soi.  Reste alors un dernier point pour savoir s'il est possible de se connaître soi-même à partir d'une simple observation personnelle, les attitudes et les apparences.  L'extériorité peut, elle, se définir en deux points majeurs: l'apparence et les attitudes, reflet de notre intériorité. Nous partirons donc sur l'idée que chaque personne transmet à travers ses habits, son style, son look ou tout simplement par ce qu'il dégage, une partie de son intériorité. La personne changera tout de même de style et d'attitudes selon le contexte de sa journée (travail, maison, RDV...).  Or, depuis l'antiquité ce mot « personne «, ne veut-il pas en réalité traduire un autre mot transformé en français, un mot résultant du grec persona, un mot que l'on appelle « masque « en français ?  Les attitudes, résultant des sentiments et des émotions de la personne ainsi que son apparence ne seraient pas réellement des masques derrière lesquels chaque individu de ce monde chercherait à se cacher?  Selon Bergson, la personnalité se décompose alors en un moi superficiel (développé sous les pressions de la société) et en un moi-profond.  La question se pose donc sur le fait de savoir si oui ou non, il serait alors possible, malgré les différentes facettes de la personnalité et des masques de chacun, de pouvoir atteindre réellement ce moi profond, alors noyau de la personne, enfoui sous des couches et des couches de réactions et attitudes superficielles occultant la vraie nature de l'individu. Cela semblerait malheureusement impossible du fait de la multiplicité des attitudes développées par le sujet en question. L'homme n'aurait donc plus qu'à se raccrocher à élément pouvant traduire son intériorité alors masquée. C'est ce que nous verrons par la suite.    D'après Hegel, l'homme est à la fois être vivant mais aussi esprit, sous quoi il peut donc exister pour lui. En outre l'homme est donc un être capable de se contempler, de se représenter et de se penser: il a conscience de lui.  C'est donc, selon lui, par une observation introspective de lui même que l'homme peut se reconnaître.  Pour aider sa propre reconnaissance de lui même, l'homme sera donc poussé à employer deux méthodes: une appelée anthropomorphisme et l'autre visant à se représenter.  L'anthropomorphisme correspond aux modifications que l'homme va apporter aux choses extérieures pour que celle-ci lui ressemblent et qu'elle lui rappellent sa propre existence( une maison, un monument, une invention portant son nom....).  La représentation se traduirait plutôt par une peinture, une gravure, une statue.  Ces deux méthodes sont en réalité très liées car elles sont toutes deux résultantes de l'activité de l'homme étant en recherche d'information sur lui-même, lui permettant de mieux se connaître.  C'est donc cette conscience de soi acquise par cette activité pratique qui est nécessaire à l'homme pour se connaître, il ne suffit donc pas de se penser pour se connaître, il faut surtout transformer quelque-chose du monde extérieur pour pouvoir se connaître.  Selon Hegel, le fait de s'extérioriser, le sujet aurait la possibilité d'obtenir un jugement objectif de lui.  Schopenhauer déclarait alors: « Ce sont les actes qui révèlent le caractère «. Les actes seraient alors une manifestation extérieure d'une volonté extérieure.  Mais cela est-il suffisant à l'homme pour se connaître? Peut-on se connaître uniquement par ce procédé? Suffit-il d'être conscient de soi pour se connaître? Hélas non.  Hegel citait bien: « se reconnaître exclusivement aussi bien dans ce [que l'homme] tire de son propre fond que dans les données qu'il reçoit de l'extérieur «.  L'homme serait donc contraint de recevoir un jugement extérieur de lui même, un jugement a priori plus objectif que le sien.  C'est ce que nous verrons dans cette troisième partie.    Être conscient est le point de vue du sujet seul, tandis que la connaissance implique le point de vue d'un autre sujet à part entière: autrui.  Ne serait-il pas donc nécessaire de faire intervenir autrui pour acquérir une connaissance assez importante sur soi-même?  La réponse nous semble évidente pour plusieurs points capitaux.  Tout d'abord, le fait qu'autrui puisse nous apporter son point de vue nous apporte des informations en plus, c'est un gain d'éléments. Bien que l'existence d'autrui puisse rappeler au sujet qu'il ne vie pas en autarcie mais bien en société, les conséquences de ce gain sont bien plus profondes.  En effet, la connaissance du sujet sur lui-même confrontée aux apports extérieurs apportés par autrui peuvent formée une base assez solide pour le sujet sur ce qu'il est vraiment. Il pourra de ce fait corriger toutes illusions qu'il aurait pu développer sur lui-même.  Pour pouvoir se connaître, le sujet doit posséder une image objective de lui. Mais la connaissance du sujet sur lui-même impliquant le savoir intégral sur sur ce qu'il est réellement, est-il alors possible de se connaître intégralement tout en gardant un regard objectif ? Le sujet peut-il être objectif sur lui-même ?  La Rochefoucauld présentait alors l'idée que chaque sujet pouvait avoir en lui un certain amour pour lui-même plus ou moins prononcé, une auto-valorisation de lui même, l'amour propre.  Il déclarait alors: l'amour propre est « le plus grand des flatteurs «. En connaissance de cet amour propre, il semble alors impossible que le sujet puisse développer une vision objective de lui-même, à moins ce que ce dernier aie une dose d'amour propre portée au minimum...mais en vain.  Il se peut donc que l'idée que le sujet a sur lui-même puisse ne pas être la bonne. Nous en tant que sujets devrions alors douter d'avantage sur ce que nous pensons être et sur ce que nous sommes.  C'est donc dans ces circonstances que la place d'autrui prend toute son importance pour permettre au sujet de se connaître, autrui permettrait alors de contourner cet amour propre, voilant le sujet.    Peut-on se connaître ? La réponse à cette question reste encore ambigüe du fait des multiples circonstances mises en jeu pour acquérir un connaissance parfaite de soi-même.  Pour un sujet vivant dans la banalité cela semblerait impossible.  Acquérir une connaissance intégrale sur soi-même résulterait d'un travail titanesque en collaboration avec la société et notre propre « moi-profond «, pour l'heure inaccessible.  Nous pourrons tout de même acquérir de par nous même une auto-connaissance, mais alors trop superficielle.

« extérieur pour pouvoir se connaître.Selon Hegel, le fait de s'extérioriser, le sujet aurait la possibilité d'obtenir un jugement objectif de lui.Schopenhauer déclarait alors: « Ce sont les actes qui révèlent le caractère ».

Les actes seraient alors unemanifestation extérieure d'une volonté extérieure.Mais cela est-il suffisant à l'homme pour se connaître? Peut-on se connaître uniquement par ce procédé? Suffit-ild'être conscient de soi pour se connaître? Hélas non.Hegel citait bien: « se reconnaître exclusivement aussi bien dans ce [que l'homme] tire de son propre fond que dansles données qu'il reçoit de l'extérieur ».L'homme serait donc contraint de recevoir un jugement extérieur de lui même, un jugement a priori plus objectif quele sien.C'est ce que nous verrons dans cette troisième partie. Être conscient est le point de vue du sujet seul, tandis que la connaissance implique le point de vue d'un autre sujetà part entière: autrui.Ne serait-il pas donc nécessaire de faire intervenir autrui pour acquérir une connaissance assez importante sur soi-même?La réponse nous semble évidente pour plusieurs points capitaux.Tout d'abord, le fait qu'autrui puisse nous apporter son point de vue nous apporte des informations en plus, c'est ungain d'éléments.

Bien que l'existence d'autrui puisse rappeler au sujet qu'il ne vie pas en autarcie mais bien ensociété, les conséquences de ce gain sont bien plus profondes.En effet, la connaissance du sujet sur lui-même confrontée aux apports extérieurs apportés par autrui peuventformée une base assez solide pour le sujet sur ce qu'il est vraiment.

Il pourra de ce fait corriger toutes illusions qu'ilaurait pu développer sur lui-même.Pour pouvoir se connaître, le sujet doit posséder une image objective de lui.

Mais la connaissance du sujet sur lui-même impliquant le savoir intégral sur sur ce qu'il est réellement, est-il alors possible de se connaître intégralementtout en gardant un regard objectif ? Le sujet peut-il être objectif sur lui-même ?La Rochefoucauld présentait alors l'idée que chaque sujet pouvait avoir en lui un certain amour pour lui-même plusou moins prononcé, une auto-valorisation de lui même, l'amour propre.Il déclarait alors: l'amour propre est « le plus grand des flatteurs ».

En connaissance de cet amour propre, il semblealors impossible que le sujet puisse développer une vision objective de lui-même, à moins ce que ce dernier aie unedose d'amour propre portée au minimum...mais en vain.Il se peut donc que l'idée que le sujet a sur lui-même puisse ne pas être la bonne.

Nous en tant que sujets devrionsalors douter d'avantage sur ce que nous pensons être et sur ce que nous sommes.C'est donc dans ces circonstances que la place d'autrui prend toute son importance pour permettre au sujet de seconnaître, autrui permettrait alors de contourner cet amour propre, voilant le sujet. Peut-on se connaître ? La réponse à cette question reste encore ambigüe du fait des multiples circonstances misesen jeu pour acquérir un connaissance parfaite de soi-même.Pour un sujet vivant dans la banalité cela semblerait impossible.Acquérir une connaissance intégrale sur soi-même résulterait d'un travail titanesque en collaboration avec la sociétéet notre propre « moi-profond », pour l'heure inaccessible.Nous pourrons tout de même acquérir de par nous même une auto-connaissance, mais alors trop superficielle. Sujet désiré en échange : Suffit-il d'obéir aux lois pour être juste ?. »

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