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Phèdre Acte 4 Scène 2

Publié le 22/10/2010

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Questions Phèdre acte 4 scène

 

1) On remarque une relation particulière entre les deux protagonistes. Le fils, Hippolyte, le vouvoie et l’apostrophe de façon respectueuse : «seigneur«, « mon père«. Quant à lui Thésée tutoie son fils et le traite de «traître«. Ces deux personnages n’ont jamais eux de relation père-fils très proche, étant donné qu’il a retrouvé son père depuis peu et se retrouve d’ores et déjà accusé d’aimer sa belle-mère, donc de semer le trouble.

 

2) Hippolyte n’accuse pas Phèdre, tout d’abord il est un personnage au caractère pudique. Il a du respect pour son père et ne veut donc pas le blessé, il ne veut pas le tourmenter plus qu‘il ne l‘est déjà ce qui l‘empêche de dénoncer Phèdre. De plus, le silence est important pour la continuité du drame, c’est-à-dire, que si Racine avait fait parler Hippolyte dans l’acte 3 où il en a eu l’occasion, l’intrigue aurait pris fin prématurément. Le fait de parler pourrait avoir des conséquences irrémédiables, c’est pourquoi il préfère la défense à l’attaque.

 

3) Thésée reproche à Hippolyte d’avoir fuit et abandonné à la fois, d’avoir fait semblant d’être coupable pour se justifier. Il utilise des arguments de vérité générale tels que «toujours les scélérats ont recours aux parjures« qui signifie que tous les traîtres font des faux serments pour se défendre.

 

4)Hippolyte à une façon très particulière de se défendre, en effet, sa « méthode « est très structurée. Premièrement, sa réplique commence par une question oratoire, « D’un amour criminel Phèdre accuse Hippolyte ? « ainsi qu’en parlant de lui à la troisième personne, en quelque sorte il tente de s’innocenter en se mettant à distance. C’est la première étape de la stratégie qui débute dès la première réplique. Deuxièmement, dans sa seconde réplique, il essaye de persuader son père qu’il ne vaut mieux pas tout sa voir, et que s’est par respect, par amour qu’il se tait.  Cette citation le montre «Seigneur. Mais je supprime un secret qui vous touche. Approuvez le respect qui me ferme la bouche. On remarque également, qu’il l’appelle « mon seigneur «, « mon père «, c’est aussi pour lui montrer qu’il fait cela pour lui. Dans cette même longue tirade il tente également de le préparer à ce qu’il va lui dire ensuite : son amour pour Ericie. C’est là deuxième stratégie, il lui annonce une « nouvelle « qu’il pense plus grave afin de peut être le faire penser à autre chose et à la fois de prouver son innocence. « Quelques crimes toujours précèdent les grands crimes « cette citation le montre. Tout au long de la scène, il se défend aussi, par la pitié et la raison comme par exemple : « Et sans vouloir vous même augmenter vos ennuis, Examinez ma vie et songez qui je suis « ; « La fille de Pallante à vaincu votre fils « ; « je venais en tremblant vous le dire à vous même « ; « quels amis me plaindront quand vous m’abandonnerez . Hippolyte montre qu’il est amoureux d’une autre c’est pourquoi on peut reconnaître le champs lexical de l’amour dans sa troisième réplique. Pour finir, il tente de déstabiliser son père en parlant de Phèdre, sujet qui semble l’énerver particulièrement. 

 

6) La fureur de Thésée se manifeste de façon très claire dans cet acte. Premièrement on remarque dans ses répliques de nombreuse répétition des mots tel que « lâche « ; «perfide « ; « scélérats «. Ce vocabulaire dépréciatif montre d’ores et déjà sa haine en vers son fils et ainsi sa colère. Les stichomythies  comme au vers 1139 : « ah ! « , les référence au dieu : « ciel « mais aussi les exclamations et les questions oratoires tel que : « tu l’aimes ? « ; « quoi ! «montre également sa colère. De même on peut remarquer, que sa colère à tendance à monter fortement puis diminuer selon les répliques de son fils. En effet, on peut déceler vers 1135 qu’il paraît plus calme « cesse, cesse, et m’épargne un importun discours « juste avant de replonger dans une furie « Ah ! que ton impudence excite mon courroux ! «. Sa dernière réplique montre qu’il est surpris choqué et par conséquent sa colère est nettement visible. On remarque cela avec sa question rhétorique juste avant  de le mettre dehors : « Sors, traître. N’attends pas qu’un père furieux Te fasse avec opprobre arracher de ces lieux. « 

 

7) « crime…légitime « est une antithèse, en effet Hippolyte est accusé d’un crime qu’il n’a pas commit … et « vertueux…incestueux «, cette oxymore avec le mot « vertueux « défini Hippolyte qui est un jeune homme pure et chaste , plein de vertu, alors que son père pense qu’il a commit l’inceste avec sa belle-mère qui est exprimé ici grâce au mot « incestueux «.

 

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