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Phèdre de Racine

Publié le 22/02/2012

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racine
1° Les sources. La fable de Phèdre, victime de la colère de Vénus et amoureuse d'Hippolyte, avait été traitée par Sénèque et par Euripide. Racine emprunta des traits surtout à Euripide. 2° Transformations de la légende. .En modifiant les détails de la légende, Racine se propose de rendre Phèdre touchante, sinon excusable : il suppose que tout le monde croit que Thésée est mort, sans quoi Phèdre n'aurait pas osé révéler ses sentiments; elle a honte d'elle-même et condamne sa passion; sa nourrice Oenone la conseille et la pousse ; Hippolyte est amoureux d'Aricie et par ce moyen la jalousie de Phèdre est excitée. 3° Le sujet. Le sujet de la tragédie est la passion de Phèdre pour Hippolyte : Racine montre comment cette passion criminelle désorganise l'âme de Phèdre, lui fait perdre toute noblesse de sentiments, la précipite dans le mensonge et dans la honte et par contre-coup ruine la maison de Thésée et provoque la mort violente d'Hippolyte et de Phèdre. 4° Histoire de la pièce. L'Hôtel de Nevers suscita à Racine un rival, Pradon, qui entreprit de traiter le même sujet que lui et d'arriver avant lui. Racine intrigua pour empêcher Pradon de trouver des acteurs et parvint à se faire jouer, le 1er janvier 1677, tandis que Pradon ne fut joué que le 3. Répondant aux mauvais procédés de Racine, la duchesse de Bouillon loua les deux théâtres pendant quelques jours et arriva à faire échouer la Phèdre de Racine, tandis que celle de Pradon était applaudie : une guerre de sonnets s'ensuivit entre l'hôtel de Bouillon et Racine soutenu par Boileau. Subligny et Donneau de Visé, examinant en critiques la pièce de Racine, louèrent les vers mais déclarèrent que le sujet était inconvenant. Ce ne fut pas l'avis d'Arnauld et de Port-Royal : les jansénistes virent dans Phèdre une chrétienne, puisqu'elle condamne sa passion et connaît le remords; bien mieux, ils trouvèrent qu'elle justifiait leurs théories puisqu'elle est victime de la colère divine et est privée de la grâce. 5° Scènes principales. I, 3. Scène de l'aveu de Phèdre à Œnone; elle se laisse arracher lambeau par lambeau son secret. — II, 5. Aveu de Phèdre à Hippolyte; peu à peu elle se laisse entraîner et, malgré elle, dit ce qu'elle voudrait cacher.

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