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Phère scène 5 acte II

Publié le 03/11/2013

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Phèdre est une tragédie de théâtre classique en 5 actes écrite par Racine au XVII° siècle. Cette histoire se déroule pendant l'antiquité grecque, l'auteur s'est inspiré d'Euripide un poète grec ainsi que de Sénèque qui est également un poète et philosophe romain. Nous étudierons la scène 5 de l'acte II, dans celle-ci Phèdre, femme de Thésée roi d'Athènes avoue son amour à Hippolyte son beau-fils en la présence d'Oenone, sa confidente. Cet amour est impossible, interdit ce qui va provoquer le désespoir de Phèdre. Mais alors en quoi cet aveu est-il tragique ? Pour répondre à cette problématique nous allons dans un premier temps nous mettrons en évidence une confession douloureuse puis dans un second temps nous nous intéresserons à la haine profonde de Phèdre face à cet aveu. Tout d'abord nous allons mettre en évidence que l'aveu de Phèdre à Hippolyte est une confession douloureuse pour celle-ci. I - Une confession douloureuse A Une folie amoureuse Nous pouvons parler d'une folie amoureuse Phèdre déclare au vers 675 ; « Ni du fol amour qui trouble ma raison « nous pouvons également parler de folie lorsqu'à la fin de sa tirade elle demande à Hippolyte de la tuer v 699 « Venge-toi, punis-moi d'un odieux amour « mais encore v 704 ; « Voilà mon coeur : c'est là que ta main doit frapper «. La litote observée au vers 688 « Tu me haïssais plus, je ne t'aimais pas moins « renforce la force et la profondeur de cet amour interdit. Phèdre est prise d'une certaine folie à n'en plus savoir si c'est vraiment elle qui parle puisqu'au vers 693 elle annonce « Que dis-je cet aveu que je viens de te faire Cet aveu si honteux, le crois-tu volontaire ? «, nous pouvons parler d'un aveu quasiment arraché s'il n'est pas volontaire comme le prétend l'héroïne. B La malédictions divine Phèdre fait beaucoup de références aux dieux, cette malédiction qui lui fera subir un grand désespoir amoureux avec Hippolyte mais aussi sur sa famille. Les Dieux se vengent par exemple nous pouvons le voir au vers 677 « Objet infortuné des vengeances célestes « ou bien au vers 681 « Ces Dieux qui se sont fait une gloire cruelle « mais Phèdre dit aussi au vers 679 « Les Dieux m'en sont témoins, ces Dieux qui dans mon flanc ont allumé le feu fatal à tout mon sang « Cette malédiction provient de sa mère, Pasiphaé et ses amours dépravées avec un Taureau. Nous avons donc mit en évidence cette confession douloureuse en nous nous appuyant sur la folie qu'emporte Phèdre dans cet amour ainsi que sur la malédiction divine subite par celle-ci . Nous allons maintenant nous intéresser à la haine que dégage Phèdre face à l'aveu. II Une haine profonde A L'omniprésence de la mort Le champ lexical de la mort est omniprésent de ce texte grâce à la présence de mots tels que « cruel, fureur, poison, vengeances, détestes, feu, fatal, sang, mortelle, odieuse, inhumaine, haine, malheurs, venge, monstre, frappe, épée « Phèdre se décrit comme une « monstre « elle se dit comme, au vers 685 « J'ai voulu te paraître odieuse, inhumaine « ou bien au vers 701 « Délivre l'univers d'un monstre qui t'irrite « ou encore au vers 703 « Crois-moi, ce monstre affreux qui ne doit point t'échapper ; « On ressent une certaine envie de mourir de la part de Phèdre par exemple au vers 699 « Venge-toi, punis-moi d'un odieux amour « l'emploi de l'impératif, ici, Phèdre ordonne à Hippolyte de la tuer mais encore au vers 710 « Au défaut de ton bras prête-moi ton épée « elle veut se donner la mort. B Une rage qui se traduit par une honte Cette situation improbable et tragique naît puisque celle-ci est interdite et impossible ce que rend le personnage de Phèdre en colère car dès le début elle dit au vers 671 « Ah ! Cruel ! Tu m'as trop entendue ! « le mot cruel renforce cette colère comme tout autres du champ lexical de la colère avec les mots comme « cruel, fureur, fol, vengeances, abhorre, fatal « Elle se justifie pour rétablir ensuite la situation et s'explique de son aveu ce qui provoque implicitement une honte qui apparaît dans l'esprit de Phèdre qui la pousse à la volonté de mourir C Un personnage aussi tragique que la situation Phèdre un personnage tragique elle ressent de la culpabilité d'après ce champs lexical présent ici avec les mots comme « tremble, peine, offense, odieuse, haine, punis « mêlé au champ lexical de la douleur « cruel, fureur, trouble, feu, fatal, faible, haine, malheurs, punis, irrite, affreux, échapper, frappe, supplice, larmes «. De même, elle ressent des envies suicidaires vu précédemment ce qui rend le texte tragique et qui amène le lecteur à éprouver de la pitié pour Phèdre. De plus, cette situation inavouable et impossible à cause des liens familiaux qui les unissent est un élément clé de la tragédie. Cet aveu serait encore plus tragique si Thésée n'était en fait pas mort. Nous pouvons donc conclure que cet aveu est douloureux pour Phèdre à cause des malédictions qui se portent sur elle, qui devient folle jusqu'à ordonner sa mort auprès d'Hippolyte. Cet aveu cache également une haine profonde qui se traduit par la volonté de mourir de la part de Phèdre, honteuse face à cet aveu aussi tragique que le personnage. Pouvons-nous alors comparer l'aveu de Phèdre à Hippolye à l'aveu de Phèdre à Oenone ?

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