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Publié le 08/11/2014

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La question posée présente évidemment le problème de sa polysémie et nécessite donc la définition de trois de ses termes : progrès, technique, et raison. Pour commencer, le progrès est généralement défini comme l'évolution de l'humanité ou de la civilisation vers un état supérieur. Au sens strict, ce mot implique une amélioration, un perfectionnement. La technique, quant à elle, du grec "tecknè", se réfère à un art ou un métier et désigne des procédés de travail ou de production qui supposent un savoir-faire. La technique désigne aussi les applications de la science proprement dite. Et enfin, la raison, qui est sans doute la notion la plus abstraite et floue, et donc la plus complexe à réellement définir, provient du latin "ratio". La raison est la faculté de calculer, de raisonner, le "logos" en grec. C'est le mode de penser propre à l'Homme, cet "animal raisonnable". Elle est opposée à l'intuition, la passion, la folie et la foi. Elle est à la fois la faculté à raisonner, à combiner des concepts et des jugements, à déduire des conséquences; et le pouvoir de bien juger, de distinguer le vrai du faux, et le bien du mal. Le fait est qu'il y a à la fois une notion théorique et pratique de la raison. Et qu'elle vise également différents domaines : il y a la raison philosophique dite également morale, et la raison scientifique, qui elle cherche à comprendre le monde. Enfin,  outre le sens des composantes de la question, c'est le sens de la question même qui pose problème : sous quel angle est-il le plus ingénieux de l'envisager? Car, en effet, selon le sens que nous lui donnons et notre façon de l'interpréter, elle nous offre une toute autre matière à réflexion. Parmi les distinctions de la question, on trouve : le progrès de la technique est-il en même temps un progrès de la raison? Ou le progrès de la technique entraîne-t-il un progrès de la raison? Ou encore, le progrès technique est-il issu du progrès de la raison? Maintenant que nous en avons cernés tous les sens, nous choisirons un seul présupposé à la question, celui sur lequel s'axera la majeure partie de la réflexion : de quelle manière le progrès de la technique et le progrès de la raison sont-ils liés ?  Première partie : I. Ils sont positivement liés : le progrès de la raison entraîne le progrès technique, et inversement. Partons tout d’abord dans l’idée selon laquelle l’un entraînerait l’autre, selon laquelle le progrès technique et le progrès de la raison seraient positivement liés. Cette thèse trouve plusieurs arguments à son actif, prenons pour commencer celui de la technique humanisante. En effet, si l’on associe la technique au travail (quel qu’il soit), et que l’on se base sur la théorie selon laquelle le travail est humanisant (théorie notamment appuyée par Hegel), et qu’enfin, ce n’est qu’en se confrontant au travail que l’on peut réellement prendre conscience des choses, alors on peut dire que oui ; la technique, tout d’abord, a entraîné et entraîne toujours le progrès de la raison. Au temps des Antiques, les hommes qualifiaient le travail d’asservissant, car par définition l’Homme a des besoins, et ne peut pas s’adapter à la Nature comme le font les animaux par exemple, il n’est donc pas auto-suffisant et se voit alors contraint et forcé de mettre en œuvre des techniques et de travailler pour pouvoir satisfaire les besoins auxquels il est contraint. Peu à peu, cette vision s’est vue changer et évoluer vers une vision plus optimiste et plus encourageante du travail. En effet, la vision du « travail asservissant » n’encourageait en rien les hommes à aller de l’avant et à se placer dans une optique de progrès, étant donné que le but était d’échapper au travail à tout prix, de devenir maître d’esclaves qui accompliraient le travail à leur place. En vivant dans cette optique là, les maîtres ne s’accomplissaient jamais, car ils devenaient  dès lors dépendants de leurs esclaves, sans qui ils n’avaient plus les moyens de satisfaire les besoins qu’ils ne voulaient pas satisfaire eux-mêmes en travaillant ; ils ont donc fait un franc pas en avant et vers le futur lorsqu’ils ont modifié cette vision pour une vision progressiste, et ont su accepter le fait que l’on n’avance réellement dans l’accomplissement de soi-même qu’en se confrontant à la réalité, qui comporte également la dureté et la difficulté du travail. Celui qui est préservé de toute contrainte, n’a qu’une liberté et une identité illusoires, et on ne sait réellement qui on est qu’en étant confronté au travail, et donc, fatalement, à la technique et à son progrès. Sartre, dans cette même vision de la technique humanisante disait : « Faire, et en faisant, se faire », cela va avec l’idée que l’Homme n’utilise pas la technique seulement pour survivre mais que par son/ses activités, il se fait et se réalise lui-m&ecir...

« Partons tout d'abord dans l'idée selon laquelle l'un entraînerait l'autre, selon laquelle le progrès technique et le progrès de la raison seraient positivement liés.

Cette thèse trouve plusieurs arguments à son actif, prenons pour commencer celui de la technique humanisante.

En effet, si l'on associe la technique au travail (quel qu'il soit), et que l'on se base sur la théorie selon laquelle le travail est humanisant (théorie notamment appuyée par Hegel), et qu'enfin, ce n'est qu'en se confrontant au travail que l'on peut réellement prendre conscience des choses, alors on peut dire que oui ; la technique, tout d'abord, a entraîné et entraîne toujours le progrès de la raison.

Au temps des Antiques, les hommes qualifiaient le travail d'asservissant, car par définition l'Homme a des besoins, et ne peut pas s'adapter à la Nature comme le font les animaux par exemple, il n'est donc pas auto-suffisant et se voit alors contraint et forcé de mettre en oeuvre des techniques et de travailler pour pouvoir satisfaire les besoins auxquels il est contraint.

Peu à peu, cette vision s'est vue changer et évoluer vers une vision plus optimiste et plus encourageante du travail.

En effet, la vision du « travail asservissant » n'encourageait en rien les hommes à aller de l'avant et à se placer dans une optique de progrès, étant donné que le but était d'échapper au travail à tout prix, de devenir maître d'esclaves qui accompliraient le travail à leur place.

En vivant dans cette optique là, les maîtres ne s'accomplissaient jamais, car ils devenaient  dès lors dépendants de leurs esclaves, sans qui ils n'avaient plus les moyens de satisfaire les besoins qu'ils ne voulaient pas satisfaire eux-mêmes en travaillant ; ils ont donc fait un franc pas en avant et vers le futur lorsqu'ils ont modifié cette vision pour une vision progressiste, et ont su accepter le fait que l'on n'avance réellement dans l'accomplissement de soi-même qu'en se confrontant à la réalité, qui comporte également la dureté et la difficulté du travail.

Celui qui est préservé de toute contrainte, n'a qu'une liberté et une identité illusoires, et on ne sait réellement qui on est qu'en étant confronté au travail, et donc, fatalement, à la technique et à son progrès.

Sartre, dans cette même vision de la technique humanisante disait : « Faire, et en faisant, se faire », cela va avec l'idée que l'Homme n'utilise pas la technique seulement pour survivre mais que par son/ses activités, il se fait et se réalise lui-m&ecir.... »

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