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Plan détaillé de la dissertation sur le premier homme d'Albert Camus

Publié le 31/07/2010

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Introduction Le 4 janvier 1960, Albert Camus trouvait la mort dans un accident de voiture. Il avait dans sa sacoche un manuscrit inachevé : « le premier homme «. Ce roman autobiographique était destiné à être le premier volume d’une trilogie. Dans ce roman, Albert Camus conjure son enfance et sa jeunesse. C’est un roman du retour, du retour à l’enfance, retour à la mère et à le recherche du père. Ainsi, Albert Camus nous parle de ceux qu’il a aimé et qui ont fait de lui ce qu’il est devenu. Nous verrons ainsi dans une première partie en quoi la relation aux autres est importante dans la formation et l’initiation d’un homme. Cependant, dans une deuxième partie, nous verrons que cette relation n’est qu’une base dont l’homme doit savoir s’affranchir pour devenir enfin … un homme. I) L’homme se construit grâce aux autres a) Importance de l’entourage Il faut utiliser les exemples du texte qui vont permettre à Camus de se structurer : - rôle de la grand-mère « elle au moins n’avait jamais connu la résignation «. Cela donnera à Camus la force du refus, voire de la révolte. En tout cas, une bonne dose d’obstination. - son oncle Ernest qui « vit au niveau des sensations « et qui incarnera pour Camus la sensualité, l’amour des joies sauvages et naturelles. - son autre oncle qui lui fait découvrir la lecture et Anatole France. - son instituteur qui découvre son potentiel. - enfin, il faut insister sur sa mère qui représente pour lui l’amour bien sûr mais aussi un certain mystère, une angoisse presque mythique de l’enfant : sa douleur obscure, son infirmité, qui la sépare un peu plus, jette Camus dans une forme de solitude, celle se sentir séparer de sa mère avec laquelle il ne voudrait faire qu’un ! Cela permet de faire la transition avec l’absence. b) L’absence d’autrui, source de vide - Cela doit commencer par la recherche du « premier homme « : la nécessité de retrouver ses racines, ses ancêtres : expliquer la quête du père, le pèlerinage à Saint Brieuc, le questionnement de l’entourage (mère, fermier ….). - Ensuite, il faut continuer avec le besoin qu’il a de tracer le portrait de son père en reconstruisant d’une façon touchante la genèse des idées morales et philosophiques de son père et qui sont aussi les siennes : « l’honneur et la justice qui sont la dignité du pauvre «. A cet égard, il est important d’expliquer en quoi une telle concordance d’esprit est rassurante pour celui qui avance sur le chemin de la vie : les autres pensent pareillement. - D’où le sentiment d’injustice profonde ressenti « devant l’enfant injustement assassiné «. Cette mort, due à l’intrusion de l’histoire (1ère guerre mondiale) a détruit un équilibre : « quelque chose ici n’était pas dans l’ordre naturel et, à vrai dire, il n’y avait pas d’ordre mais seulement folie et chaos là où le fils était plus âgé que le père «. En conclusion de cette partie, l’homme a besoin de l’autre pour se construire, pour se former : « aux plus doués, il faut une initiation. Celui que la vie un jour met sur votre chemin, celui-là doit être pour toujours aimé et respecté, même s’il n’est pas responsable «. Cependant, tout être doit un jour prendre son envol et quitter le nid. II) L’homme s’affirme par son indépendance vis-à-vis des autres a) le mythe du « premier homme « - « tout homme est le premier homme, personne ne l’est «. Il faut expliquer que chaque naissance est à la fois une rupture et une continuité. Il n’y a pas de premier homme dont ont pourrait éternellement suivre les traces. - L’arrachement « au monde innocent et chaleureux des pauvres « : on doit se frayer soi même un chemin sur « la terre de l’oubli «. b) La solitude, source d’affirmation - Introduire le point par la phrase de Camus : « la noblesse du métier d’écrivain est dans la résistance à l’oppression, donc au consentement de la solitude «. Cela doit être développé sous l’angle de l’apprentissage par soi même. Il faut apprendre seul, en force, en puissance, trouver seul sa voie et sa vérité. - comme l’écolier qui quitte son instituteur, comme l’adolescent qui quitte le giron familial, il faut désormais apprendre, comprendre sans aide pour devenir un homme, parfois se tromper et commettre des erreurs. Ce dernier point n’est pas grave si on sait les reconnaître et ne pas recommencer. Finir le point par la belle phrase de Camus : « on honore les hommes qui ont fait de grandes choses. Mais on devrait faire plus encore pour certains qui malgré ce qu’ils étaient, ont su se retenir de commettre les plus grands forfaits «. Conclusion La relation aux autres est effectivement le fondement de la formation et d’une forme d’initiation de l’homme. Comme le fait dire Camus à son héro, l’homme doit cependant dépasser cela : « j’en ai assez de vivre, d’agir, de sentir pour donner tort à celui-ci et raison à celui-là. J’en ai assez de vivre selon l’image que d’autres me donnent de moi. Je décide mon autonomie «. L’homme doit donc devenir un homme seul et s’affranchir ainsi de l’autre. Cependant, ces phases si elles sont nécessaires ne sont pas si distinctes ni si chronologiques que cela car tout est lié : « je réclame l’indépendance dans l’interdépendance «.

 

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