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Plan: Le Meutre De L'Arabe- Etranger Camus

Publié le 04/08/2010

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Introduction : Fin de la première partie, avant, il y a l’altercation avec l’Arabe et son ami. Raymond et Masson se battent et Raymond se blesse. Puis, ils décident de retourner sur la plage. Il rencontre de nouveau les Arabes. Meursault décide de prendre le revolver de Raymond pour que celui-ci se batte d’égal à égal. Puis, peu après, Meursault se rend seul sur la plage, il se retrouve face au type de Raymond. Cet extrait clôt la première partie du roman et est un moment clé car à partir de là, la vie de Meursault change. I- Un passage clé

1) Un récit rétrospectif (qui revient dans le passé) • Tous nous indique que le narrateur au moment où il raconte sait ce qui se passera après « Et c’était comme 4 coups brefs que je frappais sur ...« l1-2 « j’ai pensé que je n’avais qu’un demi tour à faire « => change son destin • Style : il est beaucoup moins lapidaire qu’au début (brusque, sèche) Phrases plus longues l10- 13 « C’était le même …. Peau « 4lignes Style plus travaillé Langage plus soutenu « j’ai tiré... sans qu’il y parût « => Parût subjonctif imparfait => langage très littéraire => récit retravaillé après figures de style=> style travaillé. Toutes les métaphores qui comparent la lumière l21-l26... • Présence de la mort : le narrateur avant le meurtre dit l10-11 « C’était le même soleil qu’à l’enterrement de maman «. Le lecteur sait d’emblé que quelque chose va se passer. 2) Un moment où tout bascule • Fin de quelque chose : fin de sa vie tranquille « j’ai compris que j’avais …où j’avais été heureux « => plus que parafait : en commettant ce meurtre, le narrateur se rend compte de son ancien bonheur => au début il n’a jamais dit qu’il était heureux. « j’avais détruit « // « j’avais été heureux « => le bonheur n’arriva plus • Début de quelque chose : l39 à 41 « Et c’est là ... que tout a commencé => nous annonce la deuxième partie, vie et ton du récit va changer. 3) Une indifférence apparente • Il a détruit l’équilibre du jour mais il ne dit pas qu’il a détruit une vie => antipathique • Il ajoute qu’il a tiré 4 fois sur un mort lorsqu’il apprend qu’il a perdu son bonheur. II- Une situation douloureuse

1) Le champ lexical de la douleur • Sensations physiques qui le font souffrir, liée à la chaleur l12 « front...mal « l23 « m’atteignait au front « l14 « que je ne pouvais plus supporter « l32-33 « mes yeux douloureux « l17 « ne me débarrasserait pas du soleil « => le soleil est vécu comme un fardeau dont il cherche à se défaire mais ne peut pas. • Champ lexical de la brûlure l8 «brûlure du soleil « l14 «cette brûlure « l31 « brûlante lame « 2) La douleur visuelle • Tout semble concentré sur son visage Front, visage, yeux. Le front est cité 3x l29... l10 – 24 sourcil, l25 paupière l32 cils • Lumière très forte, métaphore filée « glaive étincelante, épée brûlante « « lumière a giclé «, « jaillir du couteau « => participes connotent la violence de la lumière Elle n’est pas liée à un geste de l’Arabe. Le narrateur semble que la lumière vient à son front. • La vue est diminuée, l26-27 métaphore d’un rideau « aveuglés « son jugement aussi est obscurci. 3) La douleur auditive « cymbales du soleil « l29 => métaphore inattendue, elle rapproche 2 sens, la vue : la lumière et l’ouïe alors que le soleil ne fait pas de bruit. La cymbale est brutale => sensation hallucinatoire du personnage. Conclusion II : Le personnage est plongé dans des sensations pénibles, aveuglé, assourdi, son crâne est douloureux « veine battaient sous son front «, il transpire. Mais il manque quelque chose : notation sensoriel mais rien sur ses pensées, ses sentiments. Est-ce qu’il en veut à l’Arabe etc.

III- Un crime au mobile incertain

1) Une promenade étrange Il fait si chaud, on ne comprend pas bien pourquoi Meursault va se promener à ce moment-là. • Le soleil semble responsable de la promenade. L3 « toute une plage vibrante de soleil se poussait derrière moi « Le narrateur subit ce que le soleil lui fait • Il semble victime de fatalité => soleil de malheur, il ne peut y échapper « le même soleil que enterrement « • Juste avant le meurtre, une sorte de cataclysme semble se produire l34-35 « le ciel s’ouvre pour laisser pleuvoir du feu « => registre épique comme bible et l’être humain est faible l31 « tout a vacillé « 2) Un adversaire inoffensif L’Arabe n’a rien fait à Meursault, il n’a rien à lui reprocher. Le frère prend la défense de la sœur. Meursault n’a jamais pris parti, pendant la bagarre, il n’a rien fait. • L’Arabe est dans une position détendu l7 « il avait l’air de rire « l19 « présente le couteau sans se soulever « => il menace pas mais présente => aucune connotation agressive, forme de dissuasion • « à cause de cette brûlure « l14 => connecteur logique bizarre, pourquoi ça le pousse à le faire marcher, car le soleil sera toujours là • L44 « alors j’ai tiré 4 fois « => pourquoi avoir tiré une fois fait qu’il en tire 4 autres 3) La responsabilité de Meursault ne semble pas engagée • Fatalité, le soleil pousse Meursault • « La gâchette a cédé « => gâchette sujet, il ne dit pas que c’est lui • « Tout mon être s’est tendu « il n’y a pas de « je « encore une fois => où est sa faculté de décision ? • Meursault marche sans arrête comme s’il ne pouvait pas s’en empêcher, même s’il sait ce qui va se passer l. 4 « quelques pas « l15 « j’ai fait un pas en avant « l. 17-18 « un pas, un seul pas en avant « « en me déplaçant d’un pas « Il avance petit à petit même s’il ne sait pas pourquoi Conclu : Passage clé du roman mais qui n’indique pas beaucoup sur la psychologie du narrateur. Meursault nous décrit la scène de la manière la plus précise possible mais on ne sait rien de ses pensées, tout est concentré sur ses sensations physiques. Alors qu’avec Marie, les sensations étaient agréables, là au contraire, ce sont des sensorielles douloureuses. Le soleil, comme souvent chez Camus, est symbole de mort (mortifère). En avançant dans le roman, le langage est beaucoup plus écrit comme si le personnage est devenu capable de réécrire son expérience de façon plus retravaillée (métaphores, phrases complexes, langage soutenu). 2 notions philosophiques sont mentionnées à la fin de l’extrait, le bonheur l44 et malheur, le dernier mot du texte. => indique que le texte a une porté philosophique et ; amorce de réflexion sur la condition humaine. Jusque là, le personnage s’en fichait et vivait au jour le jour.

 

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