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Platon et l'éducation

Publié le 12/09/2012

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Platon et l'éducation Il est intéressant d'étudier les conceptions de l'éducation des Grecs de l'Antiquité parce qu'ils ont établi les bases de l'éducation en Occident. Parmi eux, Socrate un philosophe développe une méthode originale pour enseigner aux jeunes Grecs de son époque, la maïeutique. Il enseigne à plusieurs jeunes grecs de son époque et inspire plusieurs penseurs. Platon qui est l'un de ses nombreux élèves en s'inspirant de la pensée de Socrate réfléchi sur plusieurs sujets, dont celui de l'éducation. La République est l'un de ses ouvrages qui nous sont parvenus dans lequel il présente sa conception utopique de la Cité. Il croit que la Cité idéale doit être gouvernée par des philosophes éduqués spécialement dans l'intérêt de gouverner. Je propose par le texte qui suit d'examiner en quoi consiste l'éducation platonicienne et à qui elle s'adresse. Puisque la cité idéale est gouvernée par ceux de ses citoyens qui sont les plus conscients de ce qui est vraiment, il est crucial d'examiner comment cette cité éduque ses philosophes. Il est nécessaire de commencer par présenter sur quoi porte l'oeuvre étudier. Platon dans La République cherche à démontrer qu'il vaut mieux être juste que d'être injuste. Pour sa recherche, il délaisse la justice et l'injustice sur le plan individuel pour la transposer dans un cadre plus grand, la cité. Il faut comprendre ici que la justice est la même pour l'individu et la cité, les deux sont interdépendants. Pour des raisons éducatives Platon crée une nouvelle cité parce qu'aucune cité existante ne satisfait aux conditions de la justice. Il commence en mettant de l'avant que tous ont besoin de la cité pour subvenir à leurs besoins. Puisqu'il est nécessaire d'avoir les autres pour produire les biens qu'on ne peut pas produire nous-mêmes. Ainsi s'effectue une division du travail au sein de la cité. De plus pour Platon, par nature, antérieurement à tout apprentissage nous avons une disposition naturelle pour une tâche. Il est alors tout à fait nécessaire que l'individu s'adonne à la tâche dans laquelle il se spécialise. De sorte que la cité veillerait à une majorité de ses besoins et pour une minorité de ses besoins elle peut se les procurer d'une autre cité. Pour Platon, la cité est complète, mais elle est en deçà de la justice. Par contre, lorsque le luxe est introduit dans la cité la justice est nécessaire, puisque le luxe c'est vouloir ce dont nous n'avons pas besoins, c'est l'origine de l'injustice. Pour Platon, il faut alors agrandir la cité pour subvenir au luxe, il faudra faire la guerre aux autres cités pour cela. Selon Leroux, Platon considère l'expansion de la cité et la conquête motivée par le désir de richesse comme les premières manifestations de l'injustice. À cause du luxe, Platon croit qu'il est nécessaire de crée une deuxième fonction, les guerriers. Il y a un besoin de citoyens qui seront seulement des guerriers. Dans la constitution de la cité juste Platon en vient à diviser les citoyens en trois parties, les dirigeants, les guerriers et les producteurs. Pour Platon l'âme est tripartite; le logos, le thumos et l'epithumia. À chacune des composantes de l'âme correspond une partie des citoyens. Ainsi, les dirigeants de la cité correspondent au logos, les guerriers correspondent au thumos, tandis que les producteurs correspondent à l'epithumia. Platon soulève la question de l'éducation des guerriers et des dirigeants, mais pas des producteurs pourtant ceux-ci sont quantitativement plus nombreux. Parce que pour Platon l'epithumia, l'émotion, ne peut être éduqué comme peuvent l'être le logos, la raison et le thumos, la passion. Platon a une vision plutôt pessimiste de l'epithumia, cette partie de l'âme selon lui peut être seulement contenue. Il illustre pour une première fois que l'éducation platonicienne s'adresse aux guerriers et aux dirigeants de la cité. Les dirigeants sont concernés par cette éducation, puisqu'ils sont issus de la classe des guerriers. Un des rôles de l'éducation pour Platon est la formation du caractère, il faut donc agir sur les différentes composantes de l'âme. Pour Platon, il faut construire l'éducation sur ce qui est déjà établi depuis longtemps. Autrement dit, il faut s'attarder à la gymnastique pour le corps et à la musique, les arts, pour l'âme. Premièrement, la poésie contient deux types de discours, les discours vrais et les discours faux. Pour Platon le plus important pour l'éducation est les discours faux, puisqu'ils correspondent aux histoires racontées aux jeunes, bien avant que leur éducation commence. Un contrôle des histoires permet de diriger le jeune dans la direction voulue. De plus, Platon croit que les intérêts de la cité sont mieux protégés si les jeunes sont élevés et éduqués par la cité en tant que tout, plutôt que par leurs parents. Platon n'aime pas les poètes cela n'est pas nouveau, mais ce qui est nouveau c'est la censure. Il veut censurer le contenu, le droit de dire, et la forme, le « comment le dire « des récits composés par les poètes. Il faut que les premières histoires racontées aux jeunes les disposent à la vertu. Il commence par présenter la forme des histoires adéquates pour l'éducation. Le type d'histoire imitatif d'un style direct correspondant au poète faisant parler ses personnages. C'est le type d'histoire que Platon veut contrôlée plus particulièrement, puisque le caractère se forme par la répétition d'une imitation. Pour lui, si les histoires imitent de mauvais caractères, la répétition de cette imitation formera des jeunes ayant des caractères mauvais. Alors que si les histoires imitent des caractères vertueux, la répétition de cette imitation formera des jeunes ayant des caractères vertueux. Il y a aussi le récit de style indirect correspondant aux poètes qui font une narration de l'histoire et un autre type qui est mixte. Ensuite, il est question de la musique à proprement parler, le principe est simple et énoncer par plusieurs philosophes, la musique est morale. Certains modes sont favorables à l'epithumia, tandis que d'autres sont favorables aux vertus. Platon adopte des normes pour la cité cherchant à limiter les humeurs causer par l'introduction du luxe, purifier la cité, purger la cité. Il cherche à retarder l'introduction de l'injustice dans la cité. Pour cela, il expose que le contrôle doit se faire sur l'ensemble des arts et des techniques, car tous les arts peuvent favoriser l'amour du beau. Cela permet de diriger toutes les éducations vers la même direction que l'intelligible. Le tout permettant de reconnaitre ce qu'est la raison avant de connaitre la raison. Pour Platon il est possible d'avoir une Éducation permettant la raison avant de l'avoir et lorsqu'on l'a on y est déjà familier. Finalement, il est question de la gymnastique, du corps. Pour une première fois, Platon s'intéresse au corps. Pour Platon, l'âme à préséance sur le corps, ainsi une âme bonne, par sa vertu, rend possible le meilleur du corps. C'est pour cela qu'il faut former les jeunes à la gymnastique. La poésie, la musique et la gymnastique développent l'âme dans la direction nécessaire pour atteindre la raison. Une éducation axée sur la poésie et la musique rend les jeunes indolents et délicats. Une éducation axée sur la gymnastique rend les jeunes brutales et rudes. Par contre avec une éducation comprenant la poésie, la musique et la gymnastique rendent les jeunes courageux et doux, en plus ils aspirent au savoir et ils ont le gout de la connaissance. Pour Platon c'est l'idéal, puisque c'est un agréable mélange du thumos et du logos. C'est ainsi que les jeunes doivent être éduqués jusqu'à un certain âge, mais il faut un jour les dirigé vers la connaissance du bien. En plus, Platon croit fermement que ceux avec le naturel philosophe doivent recevoir la meilleure éducation. L'objectif de l'éducation est de permettre la connaissance du bien. Platon reconnait qu'il peut être difficile pour ceux qui n'ont pas atteint le plus haut niveau de saisir ce qu'il veut exprimer par connaissance du bien. Alors, pour ceux qui sont toujours en apprentissage, mais qui veulent comprendre ce qu'il dit. Platon utilise une allégorie pour exprimer la suite de l'éducation des guerriers et des dirigeants. Il semble que cette allégorie est la plus connue de Platon, c'est l'allégorie de la caverne. Ainsi, Platon offre une histoire permettant à chacun de comprendre à son propre niveau de connaissance ses principes d'éducation. Il introduit cette allégorie comme étant relatif à l'éducation et au manque d'éducation. Il faut supposer qu'un groupe d'individus vit prisonnier d'une caverne éclairée par un feu derrière eux. Ils sont enchainés de sorte qu'ils ne peuvent voir autre chose que les ombres sur le mur devant eux. Certains d'entre eux se contenteront d'observer les différents jeux d'ombres sur le mur. Pendant que les plus adroits en viendront à remarquer des jeux d'ombres qui se reproduisent. Par contre, même eux ne pourront réellement comprendre leurs observations, puisqu'ils ne peuvent saisir la véritable source et nature. L'un d'eux réussit à se défaire de ses chaines et se rend à l'extérieur de la caverne. À cause de ses yeux qui sont habitués à la noirceur de la caverne, ce vrai monde. Par accommodement à la lumière, il pourra voir le monde tel qu'il est, jusqu'à voir le soleil. Par la suite, imaginons que cet illuminé retourne dans la caverne et partage son expérience avec les autres dans la caverne. Les prisonniers de la caverne selon Platon ne seront pas enclins à l'écouter, particulièrement maintenant que celui-ci est habitué à la lumière du monde réel et qu'il ne peut se diriger dans la noirceur de la caverne. De plus, ils ne comprendront pas ce qu'il essaie d'expliquer, le savoir véritable. Il y a de grandes chances que les prisonniers veulent le tuer. Platon utilise cette allégorie pour exprimer l'état dans lequel se retrouvent les individus de la cité. Comme les prisonniers de la caverne, les individus sont prisonniers du monde sensible. La situation des prisonniers dans la caverne est issue de la naissance et non de la société. Par la conduite vers la lumière c'est l'éducation pour Platon, c'est convertir l'âme pour qu'elle contemple réellement. L'individu qui retourne dans la caverne c'est pour diriger les prisonniers. Aussi pour mieux trouver ceux qui ont le naturel philosophe et pour les libérer. Ils ne se révolteront pas lors de leur libération, puisqu'ils ont le naturel philosophe. Seulement un certain nombre mérite de sortir, on ne peut pas retenir de l'allégorie l'émancipation de tous. Il faut comprendre, le libérer est choisi pour son naturel philosophe, il ne peut pas arbitrairement se libérer. Il ne faut pas oublier que la cité veut le bonheur de tous, c'est pour cela que l'illuminé doit retourner dans la caverne. Il faut voir cela comme un cycle, puisque le prisonnier ne se libère pas par lui-même il a besoin de l'aide d'un guide. Alors, ceux qui sont illuminés guident ceux avec le naturel philosophe vers la lumière. Ainsi en profitent les prisonniers de la caverne, amenant le bonheur. Il faut contraindre le philosophe à diriger pour cela. Ainsi vient la suite de l'éducation pour Platon, son rôle est de détourner l'âme du sensible. Parce que la vérité ne se retrouve pas dans l'expérience humaine, le sensible. C'est à ce point que Platon fait un changement majeur dans son discours par rapport aux dialogues de jeunesse. C'est un changement dans la façon de faire la dialectique. Parce que la connaissance se retrouve dans l'âme de chacun et l'instrument de cet apprentissage. De plus, l'éducation pour Platon est loin d'être une transmission de connaissance. Selon lui, il existe un art permettant de détourner l'individu vers cette connaissance, c'est-à-dire d'avoir la connaissance du bien. Pour Platon il y a différentes études pour les philosophes, qu'il faut étudier pour s'éloigner du sensible pour aller vers l'intelligible. Par contre, il ne faut pas les étudier seulement pour la vie de tous les jours. Il y a les mathématiques, la géométrie, la stéréométrie, l'astronomie et l'harmonique. Les mathématiques, la géométrie et la stéréométrie, ils sont le premier pas pour s'éloigner du monde sensible. De plus, ils sont utiles pour les guerriers et les dirigeants dans différents aspects de leur devoir et pour la guerre. Plus particulièrement, ils permettent de développer les concepts abstraits. La géométrie et la stéréométrie aident à visualiser les formes intelligibles. Pour l'astronomie il y a une utilité pour la guerre, mais le plus important est de se concentrer sur les mouvements des astres les plus beaux du monde sensible. Par contre, l'astronomie n'est pas la science recherchée, puisqu'il est toujours question du sensible. L'harmonique au point de vue mathématique est nécessaire pour s'éloigner du sensible. C'est seulement après l'apprentissage de ces concepts mathématiques qu'il est possible pour les dirigeants de commencer leur formation de philosophe. Par les mathématiques ils ont appris à éliminer leurs présuppositions et à garder les connaissances véritables, les formes intelligibles. Ils pourront alors commencer l'apprentissage de la dialectique. Elle se distingue des autres disciplines puisqu'elle ne porte pas sur le sensible, mais uniquement sur les formes intelligibles, l'être, l'essence. Les autres disciplines sont liées au sensible, elles avaient la vertu de convertir l'âme vers l'intelligible. On ne voit pas concrètement, de quelle façon la dialectique permet l'appréhension des formes dans La République. La caractéristique de la nature dialectique c'est sa vision d'ensemble, c'est une forme d'universalité. La dialectique pour Platon est universelle et scientifique. Platon présente un désaveu de ce type de dialectique qui était pratiqué par Socrate dans les premiers dialogues. Il est important pour Platon que les individus ne pratiquent pas la dialectique avant l'âge de trente ans. L'une des conséquences pour les contemporains de Platon de la pratique de la dialectique est la délinquance. C'est pour cela qu'ils ont besoin d'avoir 30 ans pour ne pas être ébranlés. Parce que chacun a des opinions nous ayant élevés, mais si un jour quelqu'un s'approche et il nous demande de justifier ses opinions, il nous montre que ses opinions ne sont pas solides, mais que celui-ci ne présente rien pour les remplacer, ils seront bouleversés et tombés dans la délinquance. Selon Platon, il vaut mieux garder les fausses opinions faute d'avoir des opinions véridiques. Les parents correspondent aux opinions de départ de chacun. Cela engendre le respect des parents. La dialectique n'est pas pour tous, souvent la dialectique mène les jeunes à l'insolence. Pour conclure, Platon a une conception de l'éducation qui peut semblée élitiste à première vue, mais il faut comprendre que les philosophes retournent vers le peuple pour partager la vérité. Il est possible de concevoir que Platon présente une éducation des philosophes qui seraient des maitres pour transmettre des connaissances. De plus, il met en place des concepts que des naturalistes comme Rabelais vont reprendre plus tard. Rabelais croit beaucoup dans l'éducation du corps en lien avec l'éducation de l'esprit qui revient à dire «un esprit sain dans un corps sain«. Médiagraphie -- TARDIF, Maurice et Clermont Gauthier « La pédagogie, théories et pratiques de l'Antiquité à nos jours «, Gaëtan Morin éditeur, 2005, Montréal, P. 397 -- FISHER, Franck « L'accès à l'Idée et l'éducation politique dans la République «, Laval théologique et philosophique, vol. 62, n° 2, 2006, p. 199-243. [En ligne] (http://id.erudit.org/iderudit/014279ar) Page consultée le 30 mars 2010. -- GENDRON, Edmond « "L'allégorie de la caverne" : République en petit «, Laval théologique et philosophique, vol. 41, n° 3, 1985, p. 329-343. [En ligne] (http://id.erudit.org/iderudit/400191ar) Page consultée le 20 mars 2010. -- GURLEY, Jennifer. (1999) «Platonic Paideia«, Philosophy and Littérature, The John Hopkins University Press [En ligne]. 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