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Politique de 1900 à 1909 : Histoire

Publié le 27/12/2018

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histoire

USA: LES DÉBUTS DE L’ÈRE PROGRESSISTE. La réélection du président républicain McKinley en novembre 1900, apres la récession agricole de 1890 et la crise financière et économique de 1893, semble inaugurer une période de tranquille prospérité à l’ombre d’un tarif douanier prohibitif. Pourtant, de profondes mutations sociales sont sensibles. L’urbanisation croissante nécessite l’organisation de nombreux services sociaux et les inégalités sociales choquent de plus en plus d’Amé-ricains. Candidat malheureux à l’élection présiden- tielle face au républicain Roosevelt, le démocrate Bryan recueille tout de même plus de six millions de voix. Mais c’est au sein même du parti républicain que naît le mouvement réformateur. Avec le soutien actif de la Cour suprême, la législation antitrust est appliquée, et, pour la première fois dans l’histoire des Etats-Unis, le gouvernement fédéral intervient dans un conflit social à l’occasion de la grève des mineurs de 1902. «Teddy» Roosevelt saura faire pression sur le Congrès dominé par les conservateurs et prendra la tête de la dissidence au sein du parti républicain contre son successeur Taft.

USA: LA NAISSANCE D’UNE GRANDE PUISSANCE. La guerre hispano-américaine de 1898 met fin à l’isolement volontaire des États-Unis sur la scène internationale. L’Amérique victorieuse cherche alors à étendre son influence au-delà de ses frontières. La doctrine de Monroe définie en 1823 est modifiée pour empêcher l’ingérence des puissances européennes dans l’hémisphère occidental, permettre aux États-Unis d’intervenir militairement (la politique dite du gros bâton) et de s’imposer financièrement (la diplomatie du dollar).

 

La nécessité stratégique se mêle également à l’intérêt économique lors de la construction du canal de Panama. Enfin, à la suite de la guerre des Boxers, les États-Unis rappellent aux puissances concernées le principe de la porte ouverte en Extrême-Orient. Mais l’impérialisme américain ne fait pas l’unanimité dans le pays. Et si Cuba est forcé de signer un traité en 1903 qui le réduit de facto à un protectorat, Porto-Rico puis les Philippines (dont l’annexion est beaucoup plus difficile) vont bénéficier d’une autonomie à laquelle aucune colonie française ou britannique ne pourra prétendre.

GRANDE-BRETAGNE: LE «BUDGET DU PEUPLE». Affaiblis par les polémiques sur la loi de l’enseignement de 1902 et par la campagne protectionniste de Joseph Chamberlain, les conservateurs subissent une cuisante défaite aux élections de janvier 1906, au profit des libéraux. Sous la direction d’Henry Campbell-Bannermann, puis d’Herbert Asquith, ces derniers engagent une série de réformes sociales, parfois audacieuses. Pour assurer leur financement ainsi qu’une augmentation des dépenses militaires, le budget de 1909, préparé par  David Lloyd George, prévoit un relèvement de l’impôt sur le revenu et la création d’impôts sur la fortune. Mais le budget est rejeté par la Chambre haute le 30 novembre. Dès le lendemain, Asquith répond aux Lords: leur refus d’entériner le vote des Communes est une violation de la Constitution. La campagne budgétaire aboutit ainsi à une crise institutionnelle. Le Parlement est dissous. Si les élections de janvier 1910 ne donnent qu’une faible majorité aux libéraux, ces derniers obtiendront finalement gain de cause avec le Parliament Bill de 1911 qui réduira le pouvoir des Lords.

L’ÈRE ÉDOUARDIENNE. La mort de la reine Victoria et l’avènement d’Édouard VII inaugurent une période de transition. L’«establishment» conservateur reste très puissant mais certains indices trahissent un changement. S’il faut attendre l’arrivée au pouvoir des libéraux en 1906 pour voir les premières réformes sociales, les ouvriers britanniques s’organisent politiquement dès le mois de février 1900 avec la création du Labour Représentation Committee. Le premier député travailliste est élu en mars 1903. A cette lente progression du mouvement socialiste s’ajoute la radicalisation des suffragettes menées par Émmeline et Christabel Pankhurst. La politique étrangère évolue également: la Grande-Bretagne sort lentement de son «splendide isolement» et s’engage dans la Triple-Entente. Enfin, le credo libéral commence à être contesté. La «croisade» protectionniste de Joseph Chamberlain en faveur de la Grande-Bretagne et de son empire aura pour premier effet d’affaiblir l’alliance entre unionistes et conservateurs et de faciliter la victoire des libéraux, mais elle annonce aussi le nouveau rôle qui sera progressivement dévolu à l’État.

LA GUERRE DES BOERS. Officiellement, la guerre fut déclenchée en raison du refus du président du Transvaal, Paul Krüger, d’octroyer des droits politiques aux immigrants britanniques, attirés par la découverte des très riches gisements aurifères du Witwatersrand. La volonté d’étendre la domination britannique à cette région, après l’échec de Cecil Rhodes, explique l’intransigeance du haut-commissaire Milner et du secrétaire d’État aux Colonies Joseph Chamberlain. Si, au début, les Boers nbicn armés l’emportent, le rapport de forces s’inverse rapidement. 300 000 Britanniques affrontent environ 88 000 Sud-Africains. Sous le commandement énergique de lord Kitchencr et de lord Roberts, les troupes britanniques contre-attaquent et c’est en vain que l’ancien président Krüger tente de rallier les pays européens à sa cause. Mais l’invasion de l’État libre d’Orange et du Transvaal inaugure l’épisode le plus critiqué du conflit. À la guérilla, Kitchener répond en faisant dévaster les exploitations et en créant des camps de concentration insalubres où mourront plus de 20 000 personnes, avant la capitulation et la signature de la paix en mai 1902.

L’ENTENTE CORDIALE. La Grande-Bretagne, qui souhaite rompre son isolement diplomatique, cherche un allié durable. Un rapprochement avec la France paraît exclu, car l’incident de Fachoda en 1898 a ravivé l’inimitié entre les deux pays. Aussi se tourne-t-elle vers l’Allemagne. Mais la rivalité économique et navale compromet tout projet d’alliance. La rupture est consommée en 1902 après l’affaire du Venezuela. Dès lors, la Grande-Bretagne sollicite la France. Les propositions britan-niques sont bien accueillies par le chef de la diplomatie  française, Théophile Delcassé. Ce dernier considère en effet que le contentieux colonial franco-britannique nuit aux intérêts de l’Empire français. De plus, il espère isoler l’Allemagne qui, par ses ambitions nouvelles, inquiète ses voisins. Un accord est signé le 8 avril 1904, c’est l’Entente cordiale, du nom donné par Guizot, sous la monarchie de Juillet, au rapprochement franco-britannique. Mise à l’épreuve par Berlin lors de la crise de Tanger, l’alliance est renforcée lors de la conférence d’Algésiras où la Grande-Bretagne soutient le point de vue français. Elle constitue la base de la Triple-Entente.

histoire

« 1902 SAMED16 Italie.

Le courant réformiste l'emporte lors du congrès du parti socialiste.

Ci-contre: rm groupe de jeunes socilllistes sardes.

© Edimedia DIMANCHE 14 Grande-Bretagne/Irlande.

Les Irlandais protestent contre les mesures de maintien de l'ordre prises par le gouvemement britannique.

Ci-contre: l'Irlande crucifiée vue par le Rire, en 1899.

© Edimedia SEPTEMBRE Il POLITIQUE WNlli 1 Autriche-Hongrie.

L'armée austro-hon­ groise interviem à Agram (Zagreb), en Croatie, pour rétablir l'ordre à la suite du pillage par les Croates des magasins tenus par des Serbes.

Grande-Bretagne/Irlande.

!..:état d'ur­ gence est décrété à Dublin.

MERCREDI __ ____ ____ _ 3 Grande-Bretagne.

Un congrès ouvrier se réunit à Londres afin de préparer une conférence de toutes les organisa­ tions ouvrières chargée d'établir une base d'action commune à tous les élus ouvriers, de publier et distribuer des manifestes en faveur des candidats et d'assurer par des moyens pacifiques leur élection.

SAMElli 6 Italie.

Ouverture du 7' congrès du PSI.

Malgré l'opposition de Ferri et de Labriola, le courant modéré et réfor­ miste mené par Filippo Turati, favo­ rable à un soutien extérieur au gouver­ nement libéral, l'emporte sur la tendance révolutionnaire.

VENDREDI 12 Finlande/Russie.

Les nationalistes fin­ landais radicaux se prononcent pour une alliance avec l'opposition russe en vue d'abattre l'autocratie tsariste.

SAMEDI 13 Allemagne/Pologne.

!..:association du Drang nadz Osten (poussée vers l'Est) à Dantzig exige la suppression de l'en­ seignement du polonais.

Des grèves éclatent.

lliMANCHE 14 Grande-Bretagne/Irlande.

Plusieurs milliers de personnes manifestent à Dublin contre les mesures de maintien de l'ordre prises par le gouvernement britannique.

.

Perse/Russie.

Après une visite en France qui a commencé le 25 aoOt, le chah Mozaffer ed-din se rend en Russie afin de resserrer les liens économiques entre les deux pays.

LUNDI 15 Mexique/USA.

Les États-Unis et le Mexique sont les premiers États à faire appel à la cour internationale d'arbi­ trage de La Haye pour trancher un dif­ férend financier.

VEND REDI-- � -- ---- - 19 Autriche-Hongrie.

À l'occasion du cen­ tenaire de la naissance de Lajos Kos­ suth, un des principaux chefs de la révolution hongroise de 1848, d'impor­ tantes manifestations antiautrichiennes éclatent en Hongrie.

LUNDI _______________ 22 Finlande/Russie.

Le tsar Nicolas II poursuit sa politique de russification de la Finlande inaugurée en 1899 en abo­ lissant l'autonomie formelle du pays et en nommant un gouverneur général russe.

JEUDI ------------- 25 France.

Dans un article paru dans la Gazette de France, Charles Maurras prend la défense des congrégations en invoquant le caractère naturel des asso­ ciations, «facteurs de richesse et de progrès contre l'anarchie et la barba­ rie, contre la division et la rébellion, synonyme de République et de protes­ tantisme>>.

VENDREDI ----------- 26 France.

Après s'être entendu en novembre 190 L sur une alliance révolu­ tionnaire, le POF (parti ouvrier fran­ çais, fondé par Jules Guesde et Paul Lafargue en 1880), le PSR (parti socia­ liste-révolutionnaire des blanquistes) et l'Alliance communiste fondent le parti socialiste de France, «parti ge la révo­ lution et d'opposition à l'Etat bour­ geois».

Russie.

Mille cinq cents ouvriers des ateliers de chemin de fer de Kras­ noïarsk se mettent en grève.

SAMEDI 27 Empire ottoman/Mont Liban.

Un nou­ veau protocole est signé afin de garan­ tir l'immunité des juges et le contrôle par le Conseil administratif libanais des nominations et révocations des fonc­ tionnaires.

SOCIE1E LUNDI 22 France.

Ouverture à Montpellier du congrès de la CGT, qui se tiendra jus­ qu'au 27 septembre.

Le syndicat ne comprend désormais que deux sec­ tions: les fédérations nationales, verti­ cales représentant chaque profession et les Bourses, organismes locaux regrou­ pant différentes professions.

TECHNIQUES El' SC Il·.,< ES LUNDI 1 Automobile.

Une soixantaine de voi­ tures automobiles parttc1pent en Grande-Bretagne à une épreuve afin de prouver que ce moyen de transport est aussi sOr que le chemin de fer.

VENDREDI 5 Médecine.

Mort à Berlin de Rudolf Carl Virchow, médecin et homme poli­ tique allemand, né à Schivelbein (Prusse) le 13 octobre 182L Pionnier de la pathologie cellulaire, il fut un des principaux représentants de la science médicale du XIX' siècle.

JEUDI ------------- 18 Exploration.

Retour en Norvège de l'expédition polaire arctique du capi-. »

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