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polysémie - Langues et Linguistique.

Publié le 07/05/2013

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polysémie - Langues et Linguistique. polysémie, nom donné au phénomène de la pluralité des sens d'un mot ou d'une expression. Les dictionnaires, dans la mesure où ils inventorient et classent les sens répertoriés, offrent une représentation, datée et variable en fonction de la taille de l'ouvrage, du phénomène de la polysémie. Selon les types de dictionnaires, le sens qui sera considéré comme le premier peut être soit le sens étymologique, c'est-à-dire le premier dans l'ordre historique des attestations, soit le plus fréquemment utilisé. L'organisation d'un article comme l'article écurie du Petit Robert retrace la série des dérivations survenues depuis le premier sens, disparu de la langue moderne, de « fonction d'écuyer «, jusqu'à l'acception contemporaine d'« ensemble des voitures ou des motos de course courant pour une même marque «. L'article verre part de la définition de la substance nommée « verre « pour aboutir aux acceptions définissant non plus une substance mais des objets en verre, récipients destinés à la boisson, vitres ou verres optiques. Il n'existe que peu de mots monosémiques, c'est-à-dire de mots ayant en toutes circonstances et dans tous les contextes une signification unique. C'est en général le cas de mots spécialisés. Homéopathie, électrocardiogramme, qui font partie du lexique de la médecine, ont un seul sens dans tous les contextes possibles. Les noms désignant des espèces naturelles (oeillet, citron, canari) sont également, souvent monosémiques, sauf quand ils sont employés dans des locutions idiomatiques du type presser le citron, qui ont un sens figuré. Par ailleurs, la polysémie est en général réduite par le contexte. Dans une phrase comme Il a bu un verre entier, verre n'est plus polysémique. En revanche, prise hors de tout contexte une phrase du type mon verre est cassé peut être ambiguë, puisque verre peut aussi bien y désigner un objet servant à boire qu'un verre de lunette. La polysémie concerne la pluralité des sens d'un mot. Mais une même forme peut correspondre à deux, voire à plusieurs mots différents. Ce phénomène est celui de l' homonymie. Baie au sens botanique (Le cassis est une baie) est l'homonyme de baie au sens géographique (Leur maison donne sur la baie). Néanmoins, il est parfois difficile de fixer une frontière entre polysémie et homonymie, les différences de traitement d'un dictionnaire à l'autre en témoignent. La frontière est nette dans le cas où les mots concernés appartiennent à des catégories syntaxiques différentes, comme commode (nom) au sens de « meuble à tiroirs « et commode (adjectif) au sens de « qui est pratique à utiliser «. Dans le cas où une forme comme garde appartient à la fois au genre féminin et au genre masculin, on a également affaire à deux mots distincts. Bien que faisant partie de la même catégorie syntaxique, bulle au sens de « bulle de savon « et bulle au sens de « texte émanant des autorités du Vatican « seront analysés comme des homonymes parce que ces deux noms n'ont en commun aucun élément de sens, ce qui permet de les définir comme deux mots distincts, et non comme un mot unique doté de plusieurs sens. En revanche, mousse au sens botanique, mousse au sens d'« écume à la surface de l'eau «, mousse au sens d'« amas de bulles de savon « et au sens de « dessert « seront considérés comme quatre sens d'un même mot. Pour identifier ces sens comme appartenant au même mot, on doit supposer qu'ils ont en commun un certain nombre de traits comme « qui se trouve à la surface de quelque chose «, « qui est constitué d'un agglomérat de petites bulles «, « qui est léger «, etc. On désigne aussi sous le nom d'homonymes des mots distincts à l'écrit mais homophones, c'est-à-dire se prononçant de la même façon (thym, teint, tain ; clair, clerc ; pain, pin, peint). Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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