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Presse article de presse

Publié le 04/01/2011

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Le  texte proposé à notre étude intitulé « Presse » est un article de L’Encyclopédie de Diderot et D’Alembert. Cette œuvre colossale visait à réunir toutes les connaissances de l’époque. Elle fut tout au long de sa Publication (1751-1772) menacée par la censure. Pour les écrivains du XVIIème siècle, le développement des moyens de diffusions des idées est très important. Cet article est a première vue un simple écrit visant à apporter de l’information au lecteur, sans jugement de l’auteur. Louis de Jaucourt, auteur de ce texte, est né à Paris en 1779 et décédé à Compiègne en 1779. Cet écrivain, philosophe français fut  sollicité à plusieurs reprises, lors de la rédaction de L’Encyclopédie. Dès lors, on peut se demander en quoi cet article « Presse » est représentatif de la philosophie des Lumières au XVIII siècle ? Pour y répondre, nous étudierons tout d’abord, un article de L’Encyclopédie détourné, qui cherche à persuader le lecteur. Ensuite, nous considèrerons, un réquisitoire en faveur de la liberté de la Presse.

            A première vu cet Article « Presse » semble être un article des plus banals. Dont le but comme tous articles, est d’apporter des informations au lecteur, de manière didactique sans jugement quel qu’il soit de l’auteur. Les premiers mots indiquent une définition « PRESSE (Droit polit) » ligne 1. L’utilisation du présent de vérité générale : « Il n’a jamais » ligne 18,  affirme l’authenticité de cette  vérité indéniable. Mais en réalité il s’agit d’un article détourné de L’Encyclopédie, ou l’auteur va par une stratégie argumentative, cherché à convaincre grâce à la logique, que la liberté de la presse est une nécessitée. On retrouve alors un problème posé par l’ensemble de la population: avec l’utilisation du « on » impersonnel, «  On demande si la liberté de la presse est avantageuse ou préjudiciable à un Etat. » ligne 1-2. Puis La thèse de l’auteur : la liberté de la presse est une nécessité Il est de la plus grande importance de conserver cet usage dans tous les états fondés sur la liberté […]  ce devrait être le droit commun de l'univers, et qu'il est à propos de l'autoriser dans tous les gouvernements. Ligne 3 à 9. Pour défendre sa thèse, Louis de Jaucourt vas mettre en place plusieurs  procédés tel que : L’utilisation du Superlatif absolu « il est de la plus grande importance » ligne 3,  la Généralisation : « droit commun » ligne 8  pour parler du « gouvernement »  le Conditionnel « que ce devrait » ligne 7 indiquant  un souhait non réalisé. Il Prend en compte des arguments de la thèse adverse (la presse incite les hommes à la révolte) pour mieux les réfuter.  Afin d’affirmer son opinion, il s’appuie sur des exemples notamment l’Angleterre, ou la liberté de la presse est autorisé et sans que  la population ne s’en porte plus mal « La Grande-Bretagne, par exemple » ligne 45. Il a recours également à deux autre exemples de Antiquité grecque et romaine  (Athènes et Rome) avec une foule facilement influençable, se qui  était un danger potentiel pour le gouvernement.  L’Exemple sert ici de tremplin car en effet l’époque est lointaine, la population a évolué depuis, le contexte historique   n’est pas le même, les pratiques politiques  sont très différentes.   

 

En s’appuyant sur  cet exemple, l’auteur montre que l’argument de la thèse adverse est invalide et il explique pourquoi : Un  homme seul dans son cabinet  entrain de lire un article de presse, ne peut pas mener à lui seul une révolte même si ce dernier et en colère « Un homme dans son cabinet lit un livre […] l n'est pas à craindre qu'il contracte les passions et l'enthousiasme d'autrui […] La liberté de la presse ne peut donc, quelque abus qu'on en fasse, exciter des tumultes populaires »  ligne 13-23. L’auteur effectue une mise en abime de L’Encyclopédie. Le lecteur lis l’article dans L’Encyclopédie dans cet extrait, il est question de la liberté de la presse, donc de la liberté de la publication de celle-ci. Ainsi le lecteur devient l’homme qui lit son journal, Et louis Jaucourt le Journaliste.

 Par l’emploi d’une question rhétorique, « Quant aux murmures, et aux secrets mécontentements qu'elle peut faire naître, n'est-il pas avantageux que, n'éclatant qu'en paroles, elle avertisse à temps les magistrats d'y remédier ? » l’auteur pose un nouvel argument : La presse est utile au gouvernement car elle permet d’informer les hommes de lois sur l’opinions politique afin que ceux-ci puissent revoir leur projet en fonctions des critiques. Puis il concède (« il faut convenir que » ligne 25-26) que la critique l’emportera, car le peuple est sensible aux bruits, et  aux rumeurs mais  « Mais cette disposition » ligne 28, il  la réfute aussitôt car le risque encouru n’est pas plus important que lorsque les rumeurs sont véhiculées de bouche à oreilles, où elles ont des risques d’être transformées. « Un avis à l'oreille peut courir aussi vite, et produire d'aussi grands effets qu'une brochure ».

 Les rumeurs vont plus vite et sont bien plus dangereuses que les écrits, en l’occurrence la presse ». Celle ci peut éviter la diffusion de rumeur, car elle permet aux lecteurs de juger par eux même. Sous entendu : la presse libre permet aux gens de réfléchir. Le public est naïf et a tendance à croire tout se qui est  dit, surtout lorsqu’il s’agit de critiques sur le gouvernement en place. « Il faut convenir que partout le public a une très grande disposition à croire ce qui lui est rapporté au désavantage de ceux qui le gouvernent» ligne 25-28 Il compare les pays libres et répressif afin de faire une critique de la tyrannie, et d’argumenter de plus bel son opinion. En effet un homme qui concentrant le pouvoir et l’exerce sur la presse, sera critiqué et le peuple se révoltera d’autant plus facilement. « Cet avis même peut être également pernicieux dans les pays où les gens ne sont pas accoutumés à penser tout haut, et à discerner le vrai du faux, et cependant on ne doit pas s'embarrasser de pareils discours. ». Par l’emploi de « enfin » ligne 37, l’auteur suppose que la thèse est défendue,  la liberté de presse acquise (« pays libre » « état d’indépendances »). Il signale qu’une fois la liberté de presse obtenue, il est très difficile de revenir en arrière sous peine de troubles graves « séditions » ligne 37. Il termine par une mise en garde : retirer la liberté de presse reviendrais à renoncer à la liberté tout court. La liberté de presse est un garant de la paix sociale.

 

Ainsi, cette étude nous a permis de démontrer que cet article «Presse » de L’Encyclopédie, est représentatif de la philosophie des Lumière au XVIIIème siècle. L’objectif  de cet article est  donc de faire comprendre aux lecteurs, que la liberté de presse est une réalité en la Grande-Bretagne, par exemple, et qu’elle offre des avantages considérables comparés aux inconvénients.  Aujourd’hui en France, la liberté de la presse est l'un des principes fondamentaux de notre démocratie. Elle repose sur la liberté d'opinion, la liberté mentale et d'expression. Dans certain Etats comme la Russie, la liberté de la presse est mise en doute  Avec les assassinats d'Anna Politkovskaïa et d'Anatoli Voronined de l'agence de presse Itar-Tass en octobre 2006,  encore plus sachant que les deux principales chaînes de télévision publique (ORT et RTR) sont contrôlées par le gouvernement. D’autre part les caricatures de Mahomet parus dans le  Jyllands-Posten, dont l'une représente le prophète de l'islam  coiffé d'un turban en forme de bombe. Ces caricatures ont provoqué l’indignation de communautés musulmanes et on été la cause de manifestations violentes dans le mondes ainsi que de manifestations de soutiens au titre de la liberté d’expression.

 

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