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presse gratuite

Publié le 18/05/2011

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Sommaire    I. Tendances générales du marché 4   1. Définition de la presse gratuite 4    2. La presse gratuite attire 5    3. La presse gratuite, oui mais pour qui? 5    II. Analyse de la demande 6    1. Les lecteurs consommateurs 6   a) Caractéristiques générales 6    b) Les différents segments de consommation 7   c) Les attentes du lectorat 8   2. Les annonceurs 9    III. Analyse de l'offre 10    1. Données générales 10    2. Tendances 11    3. Industriels en présence 12    4. Les stratégies marketing 14    IV. Espaces concurrentiels 16    V. Opportunités et menaces 18    1. Opportunités 18    a) Liée à  l’environnement 18    b) Liée à la demande 18    c) Liées à la concurrence et aux réseaux de vente 19    2. Menaces 19    a) Liée à l’environnement 19   b) Liée à la demande 20   c) Liées à la concurrence et aux réseaux de vente 20    VI. Axes de développement stratégiques et facteurs clés de succès 21    1. Les axes de développement stratégique 21    2. Les facteurs clés de succès 21 Annexes 22 Bibliographie 25   I. Tendances générales A l’heure où tous dénoncent \"la vie chère\", dans le contexte actuel de crise économique, la gratuité n’a jamais été aussi présente dans notre société de consommation. Depuis 1995, le modèle économique de la presse quotidienne, vieux de 400 ans, s'essouffle. En effet, depuis 2003, l’audience des quotidiens nationaux à baisser de 12 % soit une perte de 800 000 lecteurs, d’après des chiffres de l’EuroPQN. Le secteur de la presse a activement participé à ce processus en mettant leurs pages en ligne gratuitement sur Internet et en proposant des journaux gratuits. Les gratuits sont arrivés en 2002 sur un marché déjà en crise.    1. Définition de la presse gratuite Un gratuit est un journal qui se finance exclusivement par la publicité. Contrairement à la presse payante, les gratuits ne s’adressent pas à un double marché (annonceurs et lecteurs) mais uniquement celui des annonceurs. En effet, ils ne vendent pas du contenu à des lecteurs consommateurs mais livrent des lecteurs consommateurs à des annonceurs. Dans le monde des gratuits, il existe plusieurs types que nous pouvons regrouper en trois catégories :    * La presse gratuite d’information (générale ou spécialisée) qui est largement le segment phare de la presse gratuite avec un chiffre d’affaires de 324 millions d’euros en 2009. Pourtant, il est à peine supérieur à celui de la presse d’annonces thématique. Cette presse est très différente de ce que l'on peut voir traditionnellement dans la presse. En effet, les journaux gratuits d’information générale attirent les lecteurs en masse et donc les annonceurs. Distribués dans les grandes métropoles, ils représentent un potentiel communication en progression constante. Les deux quotidiens numéros 1, Métro et 20 minutes restent en contact avec leurs lecteurs via leurs sites web, notamment pour les week-end. Ils développent par ailleurs des hors séries ou des cahiers pratiques aux thèmes porteurs comme l’emploi, les nouvelles technologies ou les finances. De quoi satisfaire un lectorat plutôt jeune et très urbain.    * La presse gratuite d’annonces généraliste qui dominait encore en 2009 car son chiffre d’affaires s’élevait à 0,47 milliards d’euros. Ce segment se structurait autour des deux groupes Paru Vendu et l’alliance Spir Communication / S3G. Cependant, nous verrons plus tard que le groupe Hersant Media a arrêté l'édition de l'hebdomadaire gratuit d'annonces Paru Vendu début 2010.    * La presse gratuite d’annonces thématique (plus tournée vers l’immobilier) qui est apparue dans les années 90, représente de son côté 4,9 % du chiffre d’affaires de la presse gratuite. Cette baisse qui a commencée en 2007, est de -30,7 % en 2009. Ceci est dû à la crise actuelle dans le secteur de l'immobilier. En effet, les annonceurs ne soutiennent plus cette presse d'annonces et le développement des sites internet ont conduit à ce résultat. Trois acteurs se partagent en effet l’essentiel de l’activité : Concept Multimédia/ Logic Immo, H3S Group et Reflex Immobilier. À elle seule, la presse gratuite compte 646 titres au sein de toute la France selon le Conseil Supérieur des messageries des Presses. Dans le détail, nous avons :   * 620 titres pour la presse gratuite d’annonces   * 26 titres pour la presse gratuite d’information Ce marché est tout sauf à tendance monopolistique.    2. La presse gratuite attire  La presse gratuite est tout d’abord plus disponible. Elle propose une lecture plus synthétique : des informations brèves, sans commentaires ainsi que des recettes exclusivement publicitaires contrairement aux payants. En effet, contrairement aux payant, les journaux gratuits sont plus légers (20 pages contre 41 pages pour le Monde par exemple), il y a moins d’articles (66 contre 159). La part de la pub est plus importante (53 % contre 21 %) et il y a beaucoup plus de brèves (98 % contre 52 %). Cette presse est également à l’écoute des lecteurs aussi bien en France qu’à l’étranger. Cette presse est donc plus légère, ne néglige pas l’actualité et surtout, elle est rapide. Les gratuits répondent aux attentes des lecteurs grâce à des sujets les concernant et grâce au design. La visibilité de l’annonce est très forte dans les gratuits et comme le tirage, donc le lectorat est très important, le rendement des gratuits comme Métro par exemple est assez bon. Le retour pour la pub locale est quasi immédiate. En effet, plus un journal est gratuit et plus il y a de lecteurs et donc il est plus intéressant d’y mettre de la pub. La publicité bénéficie donc d’une large diffusion. La pub peut engendrer un désagrément pour le destinataire mais le prix payé par un annonceur s’élève en proportion. Ainsi avec ce type de presse, les annonceurs touchent plus de monde, plus de jeunes et donc vendent mieux leurs marques. Ainsi, les investissements sont intéressants.    3. La presse gratuite, oui mais pour qui? Les journaux gratuits n’accordent qu’un intérêt limité au lectorat potentiel des non-lecteurs. Leur stratégie d’implantation tient surtout compte de la richesse et du potentiel économique du pays. Ils n’ont qu’une cible : le marché publicitaire principalement. Cependant, le lectorat de prédilection se situe plutôt du côté des jeunes urbains actifs donc les 15-35 ans. En effet, 49 % des lecteurs de Métro ont entre 15 et 34 ans avec 25 % qui sont des étudiants et 49 % des femmes. On voit donc se développer des journaux gratuits du type de Métro mais ceux-ci reposent leur rentabilité sur la publicité or les investissements chutent dans ce domaine avec internet et les nouvelles technologies et les journaux de ce type ont beaucoup de mal à faire des bénéfices.    II. Analyse de la demande Le marché de la presse gratuite est un marché assez particulier. En effet, les journaux gratuits ne vendent pas aux consommateurs finaux, c’est-à-dire aux lecteurs. C’est pour cela qu’il faut distinguer les consommateurs des annonceurs.Si nous reprenons l’une des définitions de la presse gratuite : \"les gratuits ne vendent pas prioritairement du contenu à des lecteurs-consommateurs mais des lecteurs-consommateurs (une audience) à des annonceurs\". Nous voyons que les réels clients des gratuits sont les annonceurs ou en d’autres termes, les publicitaires.Nous allons donc ici distinguer d’une part les consommateurs finaux et d’autre part les publicitaires.    1. Les lecteurs consommateurs    a) Caractéristiques générales La presse gratuite est un média national qui est accessible à la majorité des français.Il faut savoir que la distribution des gratuits d’information notamment ne se fait que dans les milieux urbains. En 2008, la population urbaine représentait 77% de la population totale française1. En somme 7.7 français sur 10 ont accès à la presse gratuite.Précisons également que la presse gratuite d’annonces (immobilières) se distribue aussi bien dans les milieux urbains que ruraux, mais ceci représente un très faible pourcentage. 68 % de la population française a lu un journal gratuit ces douze derniers mois : soit 33,9 millions de lecteurs.40 %  de la population française lit régulièrement la presse gratuite, c’est-à-dire 20 millions de lecteurs.Parmi ces 20 millions de français, les lecteurs quotidiens de la presse gratuite d’informations représentent 8 millions de personnes par jour.Leur consommation (car nous ne pouvons ici parler d’achat) est une consommation dite banale puisque celle-ci s’effectue chaque jour ou quasiment jour (nous parlons en jours ouvrés). 1 : Voir annexe 3  \"population urbaine\".La distribution intensive de ces produits (que nous développerons plus tard) s’effectue majoritairement au pied des transports en commun. Ainsi, la consommation de ceux-ci s’effectue d’une part généralement assez rapidement et d’autre part elle a souvent lieue dans les transports publics (métro, bus, tram).Comme nous pouvons le constater, ce média national est aussi un média de proximité.    b) Les différents segments de consommationLes cibles des gratuits (plus particulièrement des gratuits d’information) sont toutes les personnes susceptibles de prendre les transports en commun.Toutefois, certains segments particuliers de consommation se déclinent2. Les deux principaux segments de consommation de la presse gratuite sont :   * Les 15 - 34 ans, c’est-à-dire donc les étudiants ainsi que les jeunes actifs. Cette tranche d’âge représente 28% des lecteurs ;   * Les 35 - 59 ans, soit les actifs qui représentent 47% des lecteurs.Nous pouvons également décliner un dernier mais léger segment de consommation : les 60 ans et plus. On remarque ici que la tranche d’âge la plus lectrice est, comme nous pouvons nous en douter, les 35-59 ans. En revanche, nous voyons également et surtout que la seconde tranche d’âge est celle des 15-34 ans. Celle-ci est beaucoup plus importante que la première.En effet, malgré le fait qu’il soit difficile d’attirer les clients de la \"concurrence\" 3, les actifs restent néanmoins un territoire déjà conquis. Avant l’apparition des gratuits, ils lisaient déjà la presse payante. Cette cible étant donc plus facile à conquérir. Nous verrons ultérieurement comment la presse gratuite a réussi à séduire ce segment.Les jeunes et surtout les 15 - 25 ans, avant l’arrivée des gratuits, n’étaient pas habitués à lire la presse. Les journaux gratuits ont réussi et continuent à séduire et à conquérir ce nouveau segment très important. (La presse payante n’a pas vraiment encore réussi à conquérir cette tranche d’âge.)La presse gratuite mise beaucoup sur cette cible. Elle constitue l’avenir des lecteurs.Les jeunes sont par ailleurs le segment qui a le plus réagi à cette nouvelle forme de presse. Cela grâce à une meilleure accessibilité, une meilleure rapidité, et bien sûr une distribution au plus proche du lecteur.Nous voyons ici une première forme de classification des cibles mais il en existe d’autres mais celle-ci étant la représentative. 2 : Voir annexe 3 \"segments de consommation\".3 : Nous mettons ce terme \" concurrence\" entre guillemets, car la presse payante n’est pas la concurrence directe de la presse gratuite. La presse gratuite est une sorte de complémentarité de la presse payante Le lectorat de la presse gratuite se constitue aussi bien de femmes que d’hommes. Depuis l’arrivée des gratuits en 2002, les femmes ont tendance à lire de plus en plus la presse dédiée à l’information. Ceci est donc une nouvelle cible, en plus des jeunes, à conquérir.En somme, les segments de la presse gratuite sont liés aux tranches d’âge mais également au sexe, voire même aux catégories socioprofessionnelles.Il faut rappeler que l’apparition des gratuits s’est effectué sur un marché de la presse en maturité. L’élargissement des cibles, pour permettre la pérennité des gratuits , était par conséquent obligatoire.    c) Les attentes du lectoratAvant de parler des attentes, il nous faut avant tout savoir ce que propose réellement un gratuit pour un lecteur.Pour expliquer cela assez rapidement, nous allons prendre l’exemple de Direct Matin.L’offre proposée est aussi bien un bien qu’un service (et cela pour n’importe quel journal gratuit). Un bien puisque Direct Matin ici offre un journal (support papier). Un service car le contenu que Direct Matin propose est de l’information, et celle-ci n’est pas tangible.Le support papier, comme pour 20minutes, a un format relativement pratique : la taille d’une feuille 21 * 29,7cm.Les informations proposées dans le journal concernent aussi bien l’Île de France que la France, que l’international. Elles sont liées au monde politique, économique, sportif, culturel, etc. Qu’il s’agisse des étudiants, des jeunes actifs, des actifs ou des retraités il faut fidéliser ce lectorat car sans lectorat un gratuit n’a plus d’intérêt à vivre. Pour cela, les journaux gratuits doivent répondre aux attentes des consommateurs.Il faut avant tout savoir que le lecteur d’un gratuit est en même temps le décideur et l’utilisateur. Deux principales attentes peuvent être dégagées, et cela quelque que soit le type de gratuit :   * La rapidité ;   * La praticité.En effet, en ce qui concerne les journaux gratuits d’information, les lecteurs, quel que soit leur âge, veulent que le journal puisse se lire pendant le temps de transport et que celui-ci soit également pratique. Pratique dans le sens où l’information est belle et bien présente et y est condensée.En outre, selon chaque catégorie de segment les attentes ne sont pas tout à fait les mêmes.Les 15 - 34 ans  cherchent à s’informer mais également à se divertir (d’où la présence de rubrique telles que cinéma, sorties…). Tandis que les actif, eux, recherchent plutôt une information sérieuse. La finalité, selon les catégories d’âge n’est pas tout à fait le même. Les gratuits doivent donc discerner quelle est la finalité de chaque segment.Par conséquent, cela n’est pas facile pour les différents gratuits du marché de répondre à toutes les attentes dans un seul et même journal. Enfin, d’autres attentes rentrent en jeu, telle que par exemple le format adopté par le journal. Pour conclure, même si le lectorat de la presse gratuite ne constitue pas son réel client, sans lui, la presse gratuite n’aurait plus aucun intérêt. Fidéliser son lecteur reste primordial.     2. Les annonceurs  Comme nous l’avons cité précédemment, le marché de ce média a deux types de consommateurs : les lecteurs mais aussi et surtout les annonceurs.Il faut savoir que la cible principale à qui s’adresse les gratuits ne sont pas les lecteurs mais bien au contraire les publicitaires. Le but des gratuits, et ceci est très important, est de vendre des lecteurs-consommateurs à des annonceurs. Cela se fait par la vente aux annonceurs d’encarts publicitaires dans leurs journaux.En effet, si nous reprenons l’exemple de Direct Matin, à chaque doble page du journal, nous pouvons y voir au moins une publicité. Les annonceurs sont extrêmement importants pour les gratuits et il ne faut en aucun cas les sous-estimer. En effet, les publicitaires sont l’une des principales sources de revenus des gratuits. Ils jouent un rôle primordial dans la pérennité des gratuits. Pour les annonceurs, la presse gratuite est très intéressante pour communiquer : placer une de leur publicité. La gratuité constitue un simple moyen d’appel, de ce fait par rapport à la presse payante les marques jouent de ça.La différence principale qui s’effectue entre la presse payante et la presse gratuite repose uniquement sur le fait que les gratuits proposent des encarts publicitaires à des prix moins élevés.Prenons par exemple une marque principalement orientée vers la jeunesse : Diesel. Celle-ci va pouvoir cibler les jeunes grâce aux gratuits (presse gratuite d’annonces généraliste et surtout d’informations) en déboursant moins que si elle avait choisi d’imputer cette publicité dans un magazine payant. Cela est avantageux pour les deux parties. D’une part, la marque communique à moindre coût et d’autre part, le gratuit s’enrichie. Le bénéficie est partie double.Par l’intermédiaire de la presse gratuite il est donc plus facile de communiquer.D’autre part, la presse gratuite d’information notamment permet de viser des cibles de consommateurs qu’ils n’étaient pas vraiment possible de viser grâce à la presse payante. Par ailleurs, les sites internet mis en place par les journaux de la presse gratuite permettent aussi aux annonceurs de pouvoir développer leur communication et permettent bien entendu aux gratuits d’augmenter leurs recettes. Comme nous venons de le voir, le produit proposé aux annonceurs n’est pas du tout le même que celui proposé aux consommateurs finaux, c’est-à-dire aux lecteurs.Ici, l’achat effectué n’est pas un achat banal, comme pour les consommateurs, mais plutôt un achat réfléchi. En effet, un annonceur va prendre le temps de comparer les différentes offres que proposent les gratuits : il compare les prix, les segments les plus visés, etc. D’où l’importance de fidéliser aux maximum ces publicitaires qui recherchent bien sur un encart publicitaire au moindre coût. Grâce à cette analyse, nous pouvons voir que la presse gratuite est donc un média stratégique de masse. Elle vise aussi bien les publicitaires que les lecteurs.La presse gratuite est donc entrée dans un dispositif d’accessibilité maximum aussi bien pour les lecteurs que pour les annonceurs car sans eux, elle n’existe pas.    III. Analyse de l’offre    1. Données générales Pour regrouper les 646 titres de gratuits, on peut distinguer trois grandes familles de presse gratuite :   * la presse gratuite d’annonces générale   * la presse gratuite d’annonces thématique   * la presse gratuite d’information • La presse gratuite d’annonces généraliste Dans les journaux gratuits d’annonces la place du rédactionnel est plutôt faible, ceux-ci sont principalement composés d’annonces classées et d’encarts publicitaires. En effet, les publications se financent essentiellement grâce à deux sources : les petites annonces et la publicité commerciale qui contribue à 80% de leurs revenus.On peut donner quelques exemples de magazine gratuit d’annonces généraliste :   * Déclic magazine : plusieurs thèmes y sont abordés (féminin, art de vivre, immobilier, sorties, loisirs, automobile…)   * Jazette magazine : un magazine local gratuit qui propose des articles sur des thèmes de la vie quotidienne (agenda des vide-greniers, cuisine…) • La presse gratuite d’annonces thématique Cette catégorie est principalement constituée de magazines gratuits abordant des sujets tels que l’immobilier, l’emploi ou l’automobile.Par exemple, pour l’immobilier : - Refleximmo                                                     - Particulier à particulier                           pour l’emploi :  - Emploi-pro                                                     - Activ emploi                    pour l’automobile :  - Caradisiac                                                     - Moteur magazine • La presse gratuite d’informationLes points communs entre la presse gratuite d’information (PGI) et la presse gratuite d’annonces (PGA) sont la primauté sont la distribution gratuite aux lecteurs et la primauté de la gestion des espaces publicitaires. On peut tout de même remarquer la prédominance des articles par rapport à la publicité dans la presse gratuite d’information.Cette catégorie est d’ailleurs divisée entre :→ la presse gratuite magazine d’information (PGMI) existant sous formes de city magazine, de revues destinées aux étudiants, ou de guides de sorties et abordant des thématiques différentes : - thématique féminine : Femme en ville   * thématique économique : Economie matin   * thématique télévisuelle : Le p’tit zappeur→ et la presse quotidienne gratuite (PQG) apparue en 2002 dans les grandes villes françaises mettant en concurrence Metro, 20 Minutes, et le réseau Direct Ville Plus.    2. Tendances • Les individus recherchent plus d’interactivité et Internet a fortement contribué à l’émergence des magazines gratuits. De plus, nous pouvons remarquer un élargissement des offres de la presse magazine d’information gratuite avec le développement de nouvelles thématiques.Par exemple, la thématique masculine se développe avec des magazines comme Homme en ville (mensuel masculin crée en 2005 et diffusé au Printemps et dans les boutiques de vin Nicolas) ou encore Baby boy (magazine mensuel masculin à tendance ethnique et gay) qui tend à se développer en province.La presse gratuite féminine se développe également avec Lady magazine ou encore Femme en ville (mensuel féminin distribué au Printemps et dans les salons de coiffure Jean-Louis David) de même que la thématique économique avec l’hebdomadaire gratuit Economie matin diffusé tous les lundis matins. •  Par contre, en ce qui concerne la presse gratuite d’annonces généraliste, on constate un déclin inexorable de l’activité depuis l’année 2008. En effet, le transfert du marché des annonces sur le net est une tendance irréversible qui se traduit par une perte de recettes pour la presse gratuite de petites annonces. Le meilleur exemple des conséquences de ce phénomène est l’arrêt de l’édition parisienne de l’hebdomadaire gratuit d’annonces Paru Vendu le 23 Juillet 2010. En effet, le groupe Hersant Media a pris cette décision en raison de grosses pertes financières évaluées à 2 millions d’euros en 2009. La décision a été annoncée en Juin 2010 dans un comité d’entreprise de la Comareg qui édite l’ensemble des gratuits du groupe. De plus, le dépôt de bilan de la Comareg vise à stopper la dégradation des comptes du Groupe Hersant Media qui est endetté à hauteur de 200 millions d’euros. L’édition parisienne était pourtant une vitrine de la marque et du réseau Paru Vendu mais elle a subit de plein fouet l’effondrement de la presse gratuite d’annonces généraliste. Aujourd’hui dans le secteur des petites annonces, seuls ceux qui ont réussi à se reconvertir au numérique peuvent échapper au déclin de l’activité.    3. Industriels en présence • 20 Minutes (Groupe norvégien Schibsted) : 2 733 000 de lecteurs par jour• Metro (Groupe suédois Metro International) : 2 444 000 de lecteurs par jour• Direct Ville Plus (Groupe Bolloré) : 1 752 000 de lecteurs par jour  De plus, ces gratuits ciblent chacun une catégorie d’âge très précise. Direct matin plus vise plus les 15-35 ans alors que 20 Minutes et Metro ciblent plutôt les 35-50 ans. → 20 Minutes :Ce gratuit a été lancé le 15 Mars 2002 en France par le groupe norvégien Schibsted.Et il reste pour la 7ème fois consécutive le journal gratuit le plus lu par les français avec un chiffre de 2 733 000 lecteurs chaque jour. → Metro :Le quotidien gratuit Metro est le premier gratuit arrivé en France car il a été lancé le 18 Février 2002 par le groupe suédois Metro International.L’éditeur Metro International a publié un chiffre d’affaires de 45 millions d’euros pour son troisième trimestre 2010 ce qui marque une augmentation de 8%, néanmoins celle-ci est due à un grand dynamisme des ventes en Suède, en Russie, au Brésil et au Mexique.  Par contre, en France le quotidien Metro reste en deuxième position dans le classement des gratuits les plus lu, de plus on constate un repli de ses ventes de 3%.3  → Direct Ville Plus :Lancé en 2007 par le groupe Bolloré, le réseau Direct Ville Plus est présent dans les dix principales agglomérations françaises : Paris, Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Nice, Nantes, Montpellier, Strasbourg et Toulouse.L’ensemble de ce réseau a une audience estimée à 1 752 000 de lecteurs par jour.  Mais le point d’encrage de Direct Ville Plus reste le journal gratuit diffusé le matin à Paris : Direct Matin Plus. Lancé pour concurrencer 20 Minutes et Metro son audience est estimée à 983 000 lecteurs par jour.  Le groupe Bolloré a aussi un autre quotidien gratuit ne faisant pas partie du réseau Direct Ville Plus, et diffusé dans les principales agglomérations françaises : Direct Soir. Son audience est estimé à 1 043 000 lecteurs par jour4.Enfin, plus récemment le groupe a lancé un hebdomadaire gratuit dédié au sport : Direct Sport.   4. Les stratégies marketing Concernant les stratégies marketing, nous pouvons dire que la notion de \"gratuit\" a toujours été un argument marketing. Nous avons donc à faire ici à un marketing prix car le low cost est poussé à l'extrême. Cependant avec les journaux gratuits d'informations, nous n'avons plus un marketing fait par les médias de masse mais plutôt un marketing qui tend à une communication vers ses lecteurs. En effet, toutes les stratégies sont mises en œuvre pour capter le lectorat-cible du journal gratuit. Ces stratégies passent notamment par un marketing de distribution donc les méthodes de diffusion. Les journaux gratuits d'informations comme 20 Minutes ou Métro sont soit distribués en dépôts ou en colportage (ce qu'on appelle également le street marketing).Généralement, s'occupent de ce marketing de distribution, des spécialistes de la communication plutôt que les éditeurs de presse gratuite eux-mêmes. Ces fameux spécialistes sont chargés de cibler le lectorat potentiel et à partir de là, trouver les points stratégiques pour le toucher. Le but est que le journal aille au lecteur ou se trouve sur son chemin car l'un des avantages de la presse gratuite est qu'il est distribué en affinité des modes de vie des gens et que le lecteur n'a donc pas à aller le chercher dans un kiosque ou autre point de vente. Cependant, la vente par colportage coûte beaucoup plus cher car on doit recruter des colporteurs terrain qui sont le plus souvent soit des étudiants ou des retraités. Bien que ce mode de distribution soit le principal il existe également la distribution en boîte aux lettres ainsi que la mise à disposition grâce aux présentoirs. Les gratuits A nous Paris puis Direct Matin et Direct Soir ont instauré ce système dans les stations de métro parisiennes.A la suite de cela, nous pouvons aussi dire qu'il y a une stratégie d'implantation car en effet, les journaux comme 20 minutes ou métro se sont fortement développés dans les grandes métropoles, lieus où ils sont certains de toucher un maximum de lecteurs. Par exemple nous avons pour 20 minutes, une édition à Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Montpellier, Nantes, Paris, Strasbourg et Toulouse.Nous avons également un marketing produit car, autre avantage des journaux gratuits, l'information y est brève et plus légère ce qui fait qu'on peut le lire pendant son trajet en allant au travail.  On s'informe donc rapidement sans perdre de temps. Nous avons vu précédemment que la principale cible de ces journaux gratuits ce sont les jeunes urbains actifs: il faut donc que les lecteurs y trouvent des informations sur des sujets les concernant et susceptibles de les intéresser.Pour la presse gratuite d'annonces généraliste et thématique, la stratégie n'est pas au beau fixe. En effet, la presse gratuite d'annonces généralistes se confronte à une intermédiation entre les offreurs et les demandeurs de biens et service à cause d'Internet qui voit sa côte de popularité monter vis-à-vis des annonceurs. Par exemple, début 2010, Topannonces.fr est annoncé comme une révolution pour la presse gratuite d'annonces. De même pour la presse d'annonces thématique à dominante immobilière, qui était le principal axe de développement des groupes de presse gratuite : elle a épuisé son potentiel de croissance. Ceci est sûrement dû au fait que cette presse ne s'adresse qu'à un seul se

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