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Problèmes économiques des années 1930 - Devoir

Publié le 02/11/2013

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CM Histoire du XXème siècle : Problèmes économiques et monétaires des années 1930. Introduction : fragilité de la reconstruction économique européenne. Grande crise économique aux Etats-Unis dès octobre 1929, qui gagne le monde et l’Europe dans les années suivantes. La logique économique de remboursement adoptée avec les plans Dawes et Young montre une relative fragilité dès le début de la crise. Cette logique est fragile car les intérêts économiques privés, ici en cause, sont sujets à des revirements et des retournements en fonction de l’évolution et des circonstances de la conjoncture. La reconstruction de l’Europe dépend en grande partie des capitaux américains investis dès 1924. Cela peut expliquer que la crise de 1929, initialement propre aux Etats-Unis, s’étend assez vite en Europe. De même, on peut craindre que la crise économique provoque le retour des problèmes diplomatiques européens. . La grande crise économique. 1) Les origines de la crise. Problème assez complexe, pour la crise. Il y a évidement un ensemble de causes profondes et de causes immédiates. Une première école d’économistes dans les années 1970, l’école de Chicago, avec Friedman, un économiste américain, présente une explication purement monétarisme de la crise, c’est une crise boursière tout à fait normal au sein du système capitalisme et qui est du à une période de prospérité qui provoque une spéculation boursière. Dans ce cas, la valeur des titres cotés en bourse s’accroit de façon supérieure à la valeur réelle des entreprises : il y a donc un ajustement nécessaire qui est brutale en 1929 : c’est le jeudi noir de Wall Street. En 1929, cette crise a des conséquences terribles car on n’en maitrise pas les implications ni les rouages. L’absence de réaction des gouvernements qui ne savent pas intervenir au bon moment rendent cette crise terrible. C’est une lecture conjoncturelle de cette crise. A la suite de l’interprétation de Keynes dans les années 1930, une autre école insiste plus profondément sur les origines profondes de cette crise : elle serait du à un problème de surproduction des biens de consommation face à une sous consommation de ceux-ci : la demande n’a plus suivi l’offre, amenant cette surproduction, et provoquant à terme la crise. De plus, à mesure de la reconstruction de l’Europe, les pays reconstruits réduisent leurs importations américaines. Enfin, 5% de la population américaine touche le 1/3 des revenus totaux de la population, ce qui ne favorise pas la consommation. Les Etats-Unis sortent de la première guerre mondiale avec une prépondérance du dollar sur toutes les autres monnaies européennes. Elle a aussi de nombreuses créances au sein des pays européens. Les pays européens doivent donc des dollars aux Etats-Unis par les prêts, mais aussi par les échanges, puisque le dollar est plus fort que leurs propres monnaies. 2) Des signes avant coureurs. Déjà, dans la deuxième moitié des années 1920, plusieurs phénomènes peuvent expliquer la crise. En Europe, les différents traités de paix multiplient les frontières et donc les barrières de péages. De plus, les nombreux litiges territoriaux entrainent la fermeture des frontières, cela accroit la difficulté des échanges. A cela s’ajoute que la prospérité des années 1920 n’a pas touché tous les domaines : les prix agricoles stagnent, tout comme les prix des matières premières. La prospérité n’est pas non plus égale selon les pays. La Grande Bretagne, durant la décennie 1920, connait une situation économique exécrable. La deuxième industrialisation ne s’implante pas dans ce pays, car celui-ci a connu une très bonne première industrialisation. Elle refuse ainsi de développer les nouvelles technologies tels que la chimie, l’acier,… et de changer d’énergie, conservant le charbon qui avait fait sa richesse. Elle ne ressent donc pas le besoin de renouveler son outil industriel et elle accumule ainsi un certain retard. De plus, elle est concurrencée pour le charbon et l’industrie maritime par des puissances comme l’Allemagne ou le Japon. Il y a déjà 1millions de chômeurs en 1925. La Livre Sterling britannique est aussi très chère. Les anglais ont réussi à lui redonné sa valeur de 1914. La Grande Bretagne est d’ailleurs le seul pays au monde à revenir au taux équivalent en or pour sa monnaie, et ce au prix d’effort financiers et budgétaires considérables. Ainsi, la Livre Sterling anglaise est supérieure aux autres monnaies. En France, le franc redevient convertible en or en 1926, mais il ne vaut plus que 20% du franc de 1914. Les produits anglais sont donc très chers à l’exportation face aux produits français et allemand. 3) L’extension de la crise en Europe. Cette fragilité de l’équilibre financier est dû aux capitaux américains qui ont envahit l’Europe centrale et la Grande Bretagne dès 1924. Ce sont des capitaux dit « flottants «, les investissements se font à court termes. Les banques s’accordant donc la possibilité de rapatrier leurs capitaux en cas de besoin. C’est ce qu’ils font en 1929 lors de la crise. Ils ne renouvellent pas non plus les prêts aux européens et donc avec un temps de décalage, la crise touche les banques allemandes et autrichiennes prioritairement. La Kreditanstald, grande banque de Vienne crée par les Rothschild, fait faillite en 1931, suivi par deux autres grandes banques allemandes. De plus, en février 1931, les allemands et les autrichiens, pour remédier à cette crise, avaient décidé d’un projet d’union douanière, qualifié par les français et les britanniques d’ « anschluss douanier «, ce qui remet en cause l’article 21 du traité de Versailles qui interdit aux allemands de fusionner avec l’Autriche. Cette crise à engendré aux USA des mesures protectionnistes adoptées par le gouvernement. Pour protéger son marché intérieur, les tarifs douaniers atteignent la barre des 50% de douanes sur les produits importés, les USA n’importent donc presque plus, ce qui se répercute dans les pays exportant aux USA. C’est principalement le cas des pays d’Amérique latine, qui voit son économie ruinée. . Les effets de la crise. 1) Principales caractéristiques. La crise est une vraie récession et non un simple ralentissement, comme c’est le cas pour la crise des années 1970-80. On a en effet des taux négatifs, avec une baisse du PIB, du pouvoir d’achat, … Elle se traduit aussi par une contraction des échanges mondiaux. Depuis la fin du XIXème siècle, si on exempt la première guerre mondiale, on était alors dans une phase d’expansion commerciale continue. Jusque dans les années 1930, mis à part cette Grande guerre, on semble donc être dans un système de première mondialisation. Mais soudain, avec la crise, le volume des échanges mondiaux diminuent de plus de 60%, car il s’agit d’une crise de surproduction qui provoque un effondrement des prix : les cours mondiaux des matières premières chutent donc. Par exemple, le prix du blé baisse de 60% en 1932. C’est une crise également qui à une dimension sociale, avec le chômage qui est à l’origine de la faillite des industries, et du monde agricole : on atteint 6 millions de chômeurs en Allemagne en 1932. Le premier reflexe est donc pour les pays de se replier sur eux même, le protectionnisme est la première mesure envisagé. La Grande Bretagne renonce alors au libre-échange, les accords d’Ottawa de 1932, signés entre la Grande Bretagne et son empire sont des accords préférentiels entre ses pays, de façon a crée une zone autonome, privilégiée et complémentaire. La Grande Bretagne fournit les produits manufacturés et les colonies fournissent les matières premières. L’Allemagne qui n’a plus de colonies se crée une zone particulière avec les pays d’Europe centrale tels que la Bulgarie et la Roumanie. Cette union est également fondée sur le binôme produits manufacturés et matières premières. De même, les Pays Bas, la Belgique et le Luxembourg s’associent en 1932, fondant ainsi l’ancêtre du BENELUX. On assiste donc a un découpage du monde en zone privilégiés, amenant des solutions locales et non une unique solution globale de la crise. De plus, tous les pays d’Europe ne sont pas touché de la même façon par la crise : en 1933 à Londres, une conférence internationale essaye de trouver des solutions communes, mais celle-ci échoue, car chaque pays veut défendre ses propres intérêts et car chaque pays connait une crise différente. Celle-ci est, par exemple, extrêmement forte en Europe centrale et occidentale (chômage). Mais, en Europe orientale, c’est l’effondrement des prix agricoles qui ont des conséquences dramatiques. Le choc de la crise en Angleterre est finalement beaucoup moins rude, car elle a la solution de son empire et ce pays était déjà en crise en 1925. La crise aura tout de même pour but d’accélérer la reconversion de l’empire britannique, s’ouvrant à l’ère de la deuxième industrialisation. En ce qui concerne la France, le franc est trop dévalué en 1926, ce qui fait que les produits français bénéficient d’une exportation facile. L’industrie française est alors relancée grâce à cette compétitivité des produits français. Ce pays a, de plus, réussi à associer la crise à une immigration très encadrée, ce qui permet de faire un « ressort « pour les industries : les contrats des immigrés (souvent polonais ou italiens) ne sont pas renouvelés, rendant les statistiques officiels du chômage beaucoup plus faible : 500000 à 600000 hommes. La crise en France est donc moins forte et plus tardive, mais cela a un effet pervers : les gouvernements français estiment qu’il n’est pas nécessaire d’agir, et laisse faire le temps. La crise dure alors beaucoup plus longtemps qu’ailleurs, jusqu'à la guerre, en 1939. 2) L’effondrement du système monétaire Pour remédier à la crise, on commence d’abord par augmenter les tarifs douaniers, puis on dévalue les monnaies, rendant les prix plus attractifs. En Europe, le premier pays à dévaluer sa monnaie est l’Angleterre, qui dévalue la Livre Sterling de 30%. En 1933, Roosevelt dévalue le dollar de 40%. Face à ses dévaluations, des pays d’Europe constituent alors le « bloc Or « (France, Italie, Belgique, Pays Bas) et refusent de changer leurs monnaies. Mais ils cèdent dès 1935, et en 1936 pour la France, cependant, ils ne dévaluent pas assez leurs monnaies. Ces dévaluations ne sont plus de simples rééquilibrages monétaires, mais ce sont de véritables armes économiques face aux autres pays. Cela est d’ailleurs souvent considérer comme déloyal et c’est, en plus, assez peu efficace. Par exemple, aux dévaluations de la Livre Sterling, de nombreux pays augmentent leurs tarifs douaniers, ne rendant ainsi pas plus attractifs les produits d’importation anglaise. . Comment lutter contre la crise. Plusieurs types de politiques sont tentés pour remédier à la crise, il n y a pas de solutions contestés mais il n’y a pas non plus de solutions efficaces. Chaque pays se cantonne à trouver une solution dans les limites de ses frontières ou de sa zone d’influence (colonies). Les pays trouveront des décisions égoïstes à la crise. 1) Les politiques de déflation. C’est essentiellement une politique qui résulte d’une analyse très classique de l’origine de la crise. Il s’agit d’une crise de surproduction, qui est trop élevée par rapport à la demande. Le raisonnement est donc le suivant : à partir du moment où il y a une surproduction, il y a une chute des prix, ce qui provoque la faillite de plusieurs entreprises. Cela a pour conséquence une réduction mécanique de la production et donc un assainissement du système. Les prix devraient donc alors remonter et l’offre et la demande seraient rééquilibrer. L’Etat intervient alors uniquement dans le but de hâter le processus. La France, qui pratique ce type d’analyse politique jusqu’en 1936, favorise la baisse de la production, en offrant par exemple des primes aux agriculteurs qui réduisent leur surface de cultures. Ces politiques sont très impopulaires et assez inefficaces, car elles sont très limitées. 2) Les politiques de relance. Les politiques de relance sont l’inverse. Cette politique consiste à endiguer la déflation en relançant la consommation, par le moyen de mesure assez populaire : augmentation des salaires, réduction du temps de travail pour lutter contre le chômage et donner du temps au loisir. C’est la politique pratiquée en France dès juin 1936 avec le gouvernement du Front Populaire : les salaires les plus bas sont augmentés de 20%, le temps de travail est réduit à quarante heures, au lieu de quarante huit par semaine. C’est aussi l’instauration des deux semaines de congés payés. C’est une politique inspirée par les théories de Keynes. Les Etats-Unis pratiquent aussi cette politique mais le gouvernement américain ne voit pourtant pas la situation s’améliorer et décide de revenir en arrière, en adoptant une politique de déflation avant de finalement revenir à une politique de relance. Il hésite à aller jusqu’au bout et ne prend pas ainsi pleinement en main sa politique de relance, d’où son échec. 3) L’autarcie. Solution qui peut sembler très radicale, mais qui est adopté par l’Allemagne Nazi et par l’Italie fasciste. Le but du système d’autarcie est de faire redémarrer l’économie du pays en circuit fermé. Cette politique limite donc au maximum le commerce avec l’extérieur : cela conduit les gouvernements a privilégié les produits nationaux sur les produits étrangers. On rééquilibre très strictement les balances commerciales avec chaque partenaire : ils sont mis chacun à égalité, il n y a plus de privilège. Cela consiste aussi à lutter contre le chômage en multipliant les grands travaux : aménagements agricoles de zones marécageuses en Italie, autostrade en Allemagne. Ce système fonctionne dans des régimes autoritaires car l’économie, dans ces cas, est dirigée par l’Etat, celui-ci multiplie alors les commandes en fixant les prix, à la différence des démocraties où les entreprises déterminent les coûts de production. L’Etat totalitaire a aussi le pouvoir d’inciter les entreprises à acheter des produits nationaux, parfois au détriment de la qualité : utilisation de fer allemand au lieu de fer suédois. L’Etat réduit aussi les échanges de Mark en devise étrangère : les exportateurs doivent obtenir une autorisation spéciale de le Reich Bank. Concernant l’autarcie allemande, celle-ci est considérée jusqu’en 1936 par le Reich comme un moyen de contrôler la crise, mais après cette date, elle devient un moyen de préparer l’Allemagne à la guerre, avec la possibilité de faire face à un blocus ennemi. Dès 1936, l’Allemagne s’engage dans une phase de réarmement intensive, ce qui a pour but de réduire considérablement le chômage. De façon générale, on ne peut pas séparer l’économie Nazi de la politique Nazi. Celle-ci est en effet au milieu du projet nazi. On ne peut pas la désolidariser du projet expansionniste et raciste nazi. Conclusion : les conséquences politiques de la grande crise. Cette crise, à la fois économique et sociale, provoque le mécontentement des populations et favorise les climats conflictuelles, à l’origine de nombreuses révoltes : comme c’est le cas en Allemagne où Hitler accède au pouvoir grâce à la déstabilisation de la république de Weimar. Chaque pays utilise les armes et les ressources qu’il possède pour contrer les autres pays. Il n’y a aucun climat de solidarité, ce qui ne favorise pas les diplomaties entre les états. CM1 histoire du XXème siècle5

« A la suite de l'interprétation de Keynes dans les années 1930, une autre école insiste plus profondément sur les origines profondes de cette crise : elle serait du à un problème de surproduction des biens de consommation face à une sous consommation de ceux-ci : la demande n'a plus suivi l'offre, amenant cette surproduction, et provoquant à terme la crise.

De plus, à mesure de la reconstruction de l'Europe, les pays reconstruits réduisent leurs importations américaines.

Enfin, 5% de la population américaine touche le 1/3 des revenus totaux de la population, ce qui ne favorise pas la consommation.

Les Etats-Unis sortent de la première guerre mondiale avec une prépondérance du dollar sur toutes les autres monnaies européennes.

Elle a aussi de nombreuses créances au sein des pays européens.

Les pays européens doivent donc des dollars aux Etats-Unis par les prêts, mais aussi par les échanges, puisque le dollar est plus fort que leurs propres monnaies. 2) Des signes avant coureurs. Déjà, dans la deuxième moitié des années 1920, plusieurs phénomènes peuvent expliquer la crise.

En Europe, les différents traités de paix multiplient les frontières et donc les barrières de péages.

De plus, les nombreux litiges territoriaux entrainent la fermeture des frontières, cela accroit la difficulté des échanges.

A cela s'ajoute que la prospérité des années 1920 n'a pas touché tous les domaines : les prix agricoles stagnent, tout comme les prix des matières premières.

La prospérité n'est pas non plus égale selon les pays. La Grande Bretagne, durant la décennie 1920, connait une situation économique exécrable.

La deuxième industrialisation ne s'implante pas dans ce pays, car celui-ci a connu une très bonne première industrialisation. Elle refuse ainsi de développer les nouvelles technologies tels que la chimie, l'acier,… et de changer d'énergie, conservant le charbon qui avait fait sa richesse.

Elle ne ressent donc pas le besoin de renouveler son outil industriel et elle accumule ainsi un certain retard.

De plus, elle est concurrencée pour le charbon et l'industrie maritime par des puissances comme l'Allemagne ou le Japon.

Il y a déjà 1millions de chômeurs en 1925.

La Livre Sterling britannique est aussi très chère.

Les anglais ont réussi à lui redonné sa valeur de 1914. La Grande Bretagne est d'ailleurs le seul pays au monde à revenir au taux équivalent en or pour sa monnaie, et ce au prix d'effort financiers et budgétaires considérables.

Ainsi, la Livre Sterling anglaise est supérieure aux autres monnaies.

En France, le franc redevient convertible en or en 1926, mais il ne vaut plus que 20% du franc de 1914.

Les produits anglais sont donc très chers à l'exportation face aux produits français et allemand.. »

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