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Quel rôle autrui joue-t-il dans la moralité ?

Publié le 15/10/2004

Extrait du document

sa subsistance acquise avec peine «).Mais, à chaque fois, une fonction de la pitié est indiquée : à la suite de la souffrance, Rousseau montre que la pitié joue dans l'état de nature le même rôle que la loi joue dans l'état de société (« la pitié tient lieu de lois, de moeurs, et de vertu «). De même, à la suite de l'injustice, Rousseau montre que la pitié débouche sur une maxime valable dans l'état de nature (« une maxime de bonté naturelle «) autrement plus efficace que la maxime qui a cours dans l'état de société.A chaque fois, la pitié est un sentiment immédiat (« sans réflexion «), à l'opposé de ce que serait une raison naissante qui pèserait le pour et le contre, les avantages et les inconvénients. La pitié s'oppose même à l'instinct. En effet, elle est même capable de nous « détourner « du mouvement instinctuel qui nous ferait prendre ce qui est à portée de main (« c'est elle [la pitié] qui détournera tout sauvage robuste d'enlever à un faible enfant... «), instinct par lequel le fort est tenté d'opprimer le faible.A chaque fois, la pitié est un sentiment qui naît du spectacle d'autrui -à l'opposé de l'amour de soi à qui l'existence d'autrui importe peu. Tout d'abord par une sorte de sympathie (empathie) devant la souffrance d'autrui (« ceux que nous voyons souffrir «), ressentie vraisemblablement comme une souffrance que nous ressentons dans notre propre corps. Le « secours « que nous portons à autrui est un secours que nous porterions spontanément à nous-mêmes.

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