Rabelais : Pantagruel, Gargantua

I- Lisez et résumez les chapitres I à XXII de Gargantua et les chapitres VII à XIV de Pantagruel.

Gargantua : Chapitre I : Ce chapitre nous renseigne sur les origines de Gargantua et sur sa généalogie. On apprend ainsi qu’on a découvert l’arbre généalogique de Gargantua en creusant au hasard dans un champ. Chapitre II : Ce chapitre nous indique ce qu’il y a d’écrit sur le livre trouvé dans le tombeau de bronze à côté de l’arbre généalogique. Chapitre III : Nous apprenons comment Gargantua a été conçu et qu’il a été porté 11 mois dans le ventre de sa mère. Il est ainsi question des femmes qui profitent d’être enceintes pour tromper leur mari. Chapitre IV : Lors d’une fête entre plusieurs village, Gargamelle mange beaucoup malgré sa grossesse. Chapitre V : Gargantua vient au monde en passant par l’oreille de sa mère. Il réclame tout de suite à boire. Comme dans le chapitre III où il était question de célèbres personnages de l’Antiquité portés longtemps dans le ventre de leur mère, il a ici aussi de nombreuses références aux personnages de l’Antiquité nés de façon étrange. Chapitre VI : On l’appelle Gargantua car ce sont les premiers mots de son père on le baptise et sa vie continue jusqu’à un an. Chapitre VII : On nous indique comment Gargantua est vêtu, il faut une quantité de matière première incroyable pour confectionner ses vêtements. Chapitre VIII : On apprend que le père de Grandgousier a choisi le bleu et le blanc comme couleurs pour la livrée de Gargantua. Chapitre IX : On nous explique les symboles et les couleurs et donc de la signification du blanc et du bleu sur la tunique du géant. Chapitre X : Durant sn adolescence, Gargantua n’a pas de bonnes manières, de plus, il « s’amuse « avec les servantes. Chapitre XI : Ce chapitre raconte une anecdote à propos d’une personne qui cherchait les écuries et que Gargantua emmène dans sa chambre où se trouvent des chevaux en bois. Chapitre XII : Gargantua parle à son père Grandgousier de son invention, le torchecul. Chapitre XIII : Grandgousier décide d’instruire son fils mais le premier précepteur n’est pas un franc succès. Chapitre XIV : On présente Gargantua à un second précepteur mais il ne convient pas non plus. Chapitre XV : Grandgousier donne à son fils une jument avec laquelle il va à Paris. Chapitre XVI : En arrivant à Paris, Gargantua, après avoir uriné sur la foule, vole les cloches de Notre Dame et les accroche au cou de sa jument. Chapitre XVII : Maître Janotus est envoyé chez Gargantua pour récupérer les cloches. Gargantua et ses compagnons décident de les rendre, mais seulement au prévôt de la ville, au recteur de la faculté et au vicaire de l’église. Chapitre XVIII : Gargantua fait boire le théologien qui fait un discours plutôt comique pour qu’on lui rende les cloches. Chapitre XIX : Gargantua donne à Janotus des cadeaux, mais comme il rentre sans les cloches à Paris, les sorbonnards lui font un procès. Chapitre XX : L’épisode des cloches étant terminé, la formation de Gargantua reprend mais l’enseignement de ses précepteurs n’est pas complet. Chapitre XXI : Il est ensuite formé par Ponocrates, un précepteur humaniste et reçoit une éducation très complète. Chapitre XXII : Gargantua ne perd jamais de temps, même si la journée est pluvieuse.

Pantagruel : Chapitre VII : Pantagruel arrive à Paris, on le regarde avec curiosité, on obtient des informations sur la bibliothèque et les livres qu’elle contient. Chapitre VIII : Pantagruel reçoit une lettre de son père, lui disant que s’il meurt, il restera encore de lui l’image que Pantagruel donnera de lui, image qu’il souhaite bonne. Il veut donc qu’il étudie bien. Chapitre IX : Pantagruel rencontre Panurge, blessé, qui tente de s’adresser à lui par plusieurs langues qu’il ne comprend pas, puis en français et lui explique qu’il s’est évadé de Turquie où il était prisonnier. Pantagruel l’emmène ensuite à son logis. Chapitre IX bis : Pendant que Pantagruel met ses connaissances à l’épreuve, on l’appelle pour une affaire de procès entre deux seigneurs de la Cour. Tout le monde est satisfait de son jugement, considéré équitable et sage. Chapitre X : Panurge raconte son histoire, comment il s’est échappé des geôles turques où il était fait prisonnier. Chapitre XI : Panurge expose à Pantagruel sa thèse selon laquelle on pourrait consolider les murailles de Paris avec des matières solides et comment on éloigne les mouches grâce aux queues de renard. Chapitre XII : Description morale de Panurge et de ses enseignements, il est décrit comme quelqu’un de très espiègle, avec peu de remords, mais bon dans le fond. Chapitre XIII : Un grand savant anglais veut savoir si Pantagruel est à la hauteur de sa réputation mais c’est Panurge qui « parlera « avec lui et qui le convainc de l’exactitude de la réputation de Pntagruel. Chapitre XIX : Panurge, dont la réputation grandit, tombe amoureux d’une femme noble mais celle-ci ne veut pas de lui. Pour se venger, il lui joue un mauvais tour.

II- Quelle conception de l’éducation se dégage de ces deux œuvres ? En quoi sommes-nous dans un programme pédagogique humaniste ?

De plus, Gargantua « n’apprend « pas vraiment, il mémorise tout par cœur. Il récite, par exemple, ses leçons à l’envers, ce qui montre l’absence de compréhension, il dit même « qu’il n’y avait pas de science des manières de signifier. « On constate qu’il n’y a pas de relation d’échange entre l’élève et le maître, le maître parle et « impose ses connaissances. « Enfin, il n’y a pas de culture du corps, Gargantua se lève tard, se peigne avec le peigne d’almain, boit en se levant, … Nous sommes bien ici dans un programme pédagogique humaniste. Premièrement parce qu’il ya un retour aux sources de l’Antiquité, ainsi Gargantua conseille à son fils de lire des auteurs de l’Antiquité dans sa lettre, chapitre VIII. La lecture est donc un des piliers de l’éducation. Ensuite il y a un échange entre l’élève et son précepteur, ils discutent, plaisantent, argumentent ensemble. Et leur journée est bien remplie, Gargantua ne perde pas de temps et s’amuse aussi en travaillant. Enfin, Gargantua cultive son corps. Il fait du sport, il est très propre (« [il se cure] les dents avec un tronc de giroflier, se lave les mains «).

III- Analysez les procédés comiques et son rôle.

Le comique est nettement présent dans les œuvres de Rabelais. En premier lieu, le nom des personnages est à lui seul un procédé comique. Gargantua veut en effet dire « Quel grand tu as «, désignant le gosier, un autre personnage s’appelle baisecul, une autre Gargamelle, … Ensuite, bien que Rabelais emprunte les géants à l’époque médiévale et que ce n’est donc pas une originalité de sa part, c’est une source de comique. La taille des géants entraîne l’exagération, par exemple, l’emploi du temps de Gargantua est très chargé, il faut une énorme quantité de matière première pour fabriquer les vêtements de Gargantua, il mange énormément, … De plus, il y a la présence d’un comique obscène, de paillardise et de scatologie. Panurge par exemple fait beaucoup de plaisanteries grivoises, les deux géants ne sont pas non plus très pudiques. Il y a enfin une satire de certains précepteurs et des universitaires. Le discours de Janotus par exemple est très comique. Le comique sert donc à ridiculiser les ignorants et à condamner leur ignorance, donc à critiquer. Mais il sert aussi à faire rire évidemment. On a plaisir à lire le livre. Ce rire est bon pour notre santé d’ailleurs et Rabelais étant médecin, il a sûrement usé du comique à cet effet.